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Jomard, Edme François [Editor]
Description de l'Égypte: ou recueil des observations et des recherches qui ont été faites en Égypte pendant l'expédition de l'armée française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand (Band 2,2,2: Planches 2): Antiquités — Paris, 1812

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https://doi.org/10.11588/diglit.4723#0030
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EXPLICATION

ES PLANCHES.

un personnage à vêtement blanc, le même qui est dans le grand tableau;
il est représenté quatre fois debout et trois fois à genoux, dans l'action de
prier ou de faire des offrandes. Ces scènes ne présentent aucune obser-
vation particulière; mais on y reconnoît encore, quoique altéré, l'oiseau
à tête humaine, que l'on a déjk fait remarquer dans les autres tableaux.

On retrouve ici, dans les cinq premières pages d'écriture , des carac-
tères tracés en rouge, et point dans les deux suivantes ; Ja dernière de
toutes (qui est la première du manuscrit, dans le sens où il doit se lire)
est fortement endommagée par en haut, et toutes les figures sont un
peu entamées. Si l'on juge d'après l'analogie que fournissent les autres
papyrus, ce n'est pas là que commençoit le manuscrit, et il est possible
que la planche yo en formât le commencement,

PLANCHE 70.

Ma nus cri t sur Papyrus.

Cette planche représente un fragment en écriture cursive que Ton
croit avoir appartenu au précédent manuscrit. On ignore quelle est la
place qu'il y occupoit : cependant il faut remarquer que, dans ce frag-
ment, ainsi que dans ceux de la planche y1, toutes les lignes d'écriture
sont plus courtes que dans les quatre planches précédentes; ce qui feroit
douter qu'ils fissent tous partie du même volume : celui - ci a om,y$
de longueur [28po 1 i1]. Le nombre des pages est de quatre.

Les figures du milieu sont un peu endommagées, parce que la pein-
ture s'est écaillée ; la scène qu'on y a peinte, ne se voit pas dans les
autres manuscrits.

Les deux figures assises sur les talons sont vêtues d'une robe verte.
Cette même couleur est celle des deux cynocéphales qui sont plus bas,
à l'exception de Ja tête et du bras, qui sont rouges. La figure du milieu
a également la couleur verte : son vêtement est jaune, sa coiffure bleue,
et le disque placé sur sa tête est rouge. Les oiseaux à tête humaine ont
ïa coiffure et les ailes bleues, la queue verte, le corps jaune , les pattes
rouges.

Au-dessous sont deux figures peintes d'un rouge foncé ; leur vête-
ment, en forme de jupon supporté par une bretelle, est d'un blanc vif
parfaitement conservé; le siège, l'autel et les divers attributs sont jaunes,
à l'exception du bouquet de lotus, qui est vert ou bleu foncé.

Entre les deux figures assises, est une lacune qui étoit occupée, sans
doute, par un disque avec trois rayons rouges ; on voit encore le reste
de ces rayons.

Dans la bande de figures qui surmonte le tableau, toutes les coif-
fures sont bleu foncé.

Les deux figures assises, à bec d'épervier, ont le corps blanc- et les
dernières figures à gauche, qui se tiennent debout derrière les deux
cynocéphales, ont un jupon blanc.

Ces dernières figures ont le corps rouge : il en est de même des
chairs de toutes les autres figures humaines, du serpent qui est sous la
griffe d'un lion, et des deux canopes ou vases à tête de singe et de chacal.

Le jaune est la couleur des barques, du lion et de l'autel; enfin le
vert est la couleur du corps des cynocéphales et des deux canopes à
tête de femme et d'épervier.

Aucun des caractères n'est écrit en rouge.

On a gravé dans le haut de la planche deux petits fragmens déta-
chés, dont on ignore la place,

PLANCHE 71.

Ma n u se ri t sur Papyrus.

On croit que ces deux fragmens en écriture cursive appartiennent
au même manuscrit que les pi. 66, 6y, te. On a cru à propos de
Thcbes [Hypogées].

donner toutes les parties de ce papyrus, pour fournir tous les moyens
de l'étudier avec fruit. II manque au premier de ces deux fragmens les
cinq ou six premières lignes ; l'autre a, dans la partie supérieure, trois
lacunes pareilles à celles qu'on a déjà observées. Les longueurs des
fragmens sont de omy4y et 0m,3O5 [iy?° 61 et 1 ipo 61]. Le nombre
des pages est de cinq.

On remarque dans la bande d'en haut, que les lions, la barque et
l'autel sont peints en jaune ; toutes les coiffures sont bleues ; les deux
oiseaux ont les pattes rouges, les ailes bleues, la queue et le corps
jaunes. La barque repose sur une bande bleue, et les deux figures
d'hommes debout ont le corps rouge avec une jupe blanche.

Les caractères ont été écrits d'une main ou avec des plumes très-

inégales.

PLANCHE 72.

7

Man u se rit sur Papyrus en caractères hiéroglyphiques ,

première partie.

Ce rouleau de papyrus est ïe plus grand et le mieux conservé qu'on
ait trouvé en Egypte, et c'est aussi le seul écrit entièrement en hié-
roglyphes : il a été rapporté, comme les précédens, des hypogées de
Thèbes. Sa longueur est de om,io [28d> pP° 2} ] ; la hauteur de la
partie écrite varie de om,2i 5 à om,228 [8150 à 8.p° f ] environ (1).

Pour que le lecteur puisse avoir à-Ia-fois sous les yeux la plus grande
partie possible de ce volume, on l'a divisé en quatre planches seulement,
en se servant pour cela du plus grand format de l'ouvrage. II seroit aisé
de reproduire une copie parfaite du manuscrit, en rapprochant les huit
bandes contenues sur ces quatre planches ; et cette copie seroit d'une
grande fidélité, attendu l'exactitude scrupuleuse qu'on a mise à imiter
les caractères et les couleurs de l'original. II n'y a pas, dans le papy-
rus, de cassure, si petite qu'elle soit et pouvant influer sur la forme d'un
hiéroglyphe, qu'on n'ait examinée avec attention avant de graver ce
caractère : cependant, pour éviter la confusion, on n'a exprimé sur la
gravure que les cassures principales ; car il y a beaucoup de parcelles du
papyrus qui se sont plus ou moins détachées du fond, sans laisser toute-
fois aucune incertitude sur les signes. L'importance de ce manuscrit et
la conservation des couleurs exigeoient les soins qu'on a apportés à
graver ces estampes et à les colorier. Le rouge tire sur I'écarlate, et
a beaucoup d'éclat : le blanc est très-beau. Le jaune-orangé est aussi
fort bien conservé. Quant au vert foncé, il est un peu altéré. Outre le
jaune-orangé qui est mat, il y a un autre jaune verdâtre qui est luisant :
le rouge a aussi un luisant particulier. On a gommé dans les estampes
ces deux dernières couleurs pour les distinguer des autres.

De trois en trois pouces environ, l'on voit au bas de la gravure,
tout le long du manuscrit, une déchirure de deux à trois colonnes de
largeur : elle provient d'une échancrure faite obliquement au bas du
rouleau, Comme les déchirures sont plus serrées dans cette première
planche que dans les suivantes, cela fait voir que le papyrus étoit roulé
de o-auche à droite, c'est-à-dire, que la partie gauche du manuscrit
étoit au centre du rouleau.

Afin de faciliter l'étude du manuscrit, on a numéroté en bas chaque
colonne d'hiéroglyphes : la colonne n.° 1 de cette planche est la der-
nière à gauche du rouleau, et la colonne 1 36, pi. y y, est la première
à droite (2). La première planche, ou la planche y'2, représente la fin
du manuscrit ; car il est aisé de s'assurer que ce papyrus a été , comme
les autres, écrit de droite à gauche. (Voye^ la Description des hypo-
gées, §. IX.)

( [ ) Avec la partie non écrite , la longueur est de c?111,20 [ 2 8Js 3 p° 1 o'], et la hauteur de om, 2 S
environ [ior° 4']-

(2) L'inspection attentive du manuscrit fait croire que la partie droite a été altérée et coupée,

d'autant mieux qu'elle étoit en dessus du rouleau.
 
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