DENDERAH
1. Ruines de maisons modernes construites en briques crues.
2. Porte du nord, conduisant au grand temple.
3« Façade du grand temple.
Le devant du dessin offre l’aspect de ces buttes de décombres dont
l’emplacement des ruines est rempli.
Pl a N, Coupe et Détail de la Porte du Nord.
La porte est enfouie jusqu’à la hau teur B B (fig. 2). On a fait des
fouilles, du côté de la façade qui regarde le temple, au pied du jam-
bage de droite, pour connoître les tableaux inférieurs de la porte et
le niveau des fondations ; et bon a trouvé, au-dessous de l’ornement qui
sert de base au dernier tableau, une première fondation en brique
de om,j6 de hauteur. Par ce moyen, l’on a connu la hauteur exacte
du monument. Au-dessus de la dernière assise, visible en entier (voy.
en A, fig. 2 ) , on a mesuré une hauteur perpendiculaire de 1 2m,o8 , et
au-dessous, jusqu’au sol de brique, ; total, iym,y4*
Les bas-reliefs et les divers tableaux inférieurs au sol actuel sont fort
dégradés, si l’on en juge par ceux que la fouille a mis à découvert.
Fig. 1. Plan de la porte au niveau de la fondation de briques, pris
à la hauteur A (voyezfig. 2). Le jambage a 2,n,44 de large
à cette hauteur; en bas, la largeur est de 2m,8y, et la pente
est de
Fig. 2. Coupe dessinée et gravée à l’échelle d’un trentième, ou de
3 centimètres et un tiers pour un mètre. Cette face latérale de
la porte est celle qu’on voit devant soi, quand on a le temple
à sa droite et le Nil à sa gauche.
On doit remarquer, dans les tableaux sculptés sur l’enfoncement de
la porte, qu’aucune figure n’est vêtue de riches costumes, comme le
sont toutes les autres figures à Denderah. Le temps apparemment a
manqué pour achever la décoration; néanmoins les hiéroglyphes étoient
sculptés. On n’a pas eu le loisir de les copier.
On a, sur les lieux mêmes, construit le dessin qui a servi d’original
à cette gravure, en mesurant avec le plus grand soin toutes les dimen-
sions nécessaires. Celles qui ne sont pas cotées sur la gravure , peuvent
se prendre sur l’échelle.
Fig. 3. Détail en grand de l’un des petits bas-reliefs qui se trouvent
entre le prêtre et la figure d’Isis, dans les deux tableaux supé-
rieurs du jariibage de droite.
Elévation perspective de la Porte du Nord.
La façade proprementdite de ce dessin est une élévation géométrale,
à l’échelle dun trentième, ou 3 centimètres et un tiers pour un mètre,
et l’on peut prendre sur les lignes de cette élévation toutes les mesures
de hauteur et de largeur, comme dans la coupe de la planchey : l’une et
l’autre sont à la même échelle. Les faces fuyantes qui ont été ajoutées
pour donner au dessin l’apparence et l’effet d’une vue pittoresque, ne
sont pas et ne peuvent pas être rigoureusement conformes aux règles
de la perspective. C’est pour ne pas faire deux dessins et ne pas multi-
plier les planches, qu’on s est permis cette innovation dans la manière
de représenter les monumens de l’architecture.
On a voulu saisir l’occasion que présentoir cette porte, pleine de
grandeur, de richesse et de magnificence, pour y ajouter des acces-
soires propres à fui donner toute sa valeur et à offrir une idée de ce
qu’elle a été dans l’origine. A en juger par la vue gravée planche y.,
on croiroit la porte considérablement ruinée : cependant elle ne pré-
$
J
S
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s
I
î
S
S
sente l’aspect de la destruction que du côté qui regarde le Nil; du
côté du temple elle est presque entièrement conservée, puisqu’on a
pu copier dans tous leurs détails les tableaux, les figures, les costumes
et les sièges richement travaillés qui la décorent. On y a seulement
ajouté, suivant 1 analogie connue, les hiéroglyphes dont chaque colonne
ètoit ornée, et qu on 11 a pas eu le temps de copier. Le bas-relief de
droite et les deux tableaux inférieurs de gauche ont également été
O O
ajoutés dans la gravure au dessin original, afin de compléter l’eflet du
monument.
Pour faire le choix dune scène qui fût d’accord avec les sculptures
du grand temple de Denderah, on a considéré que Je plafond du por-
tique représente évidemment l’instant de l’inondation, puisque la robe
des deux grandes figures qui enveloppent ce plafond astronomique,
est couverte de lignes brisées, symbole de l’eau, et de fleurs de lotus,
autre emblème du débordement du fleuve. On s’est donc attaché à
représenter les circonstances propres à cette époque de l’année : la vallée
entière sous les eaux, la fête du Nil, le peuple arrivant au temple avec
une troupe de musiciens des deux sexes, les lotus épanouis, les roseaux,
l’ibis, signe de l’inondation (voyez fHistoire naturelle et mythologique
de l’ibis, par J. C.Savigny ) , et les dattiers en fruit. Une troupe de sol-
dats défile devant la porte. En dedans de la porte sont plusieurs prêtres,
un chef militaire et des serviteurs du temple. C’est dans les peintures et
les sculptures des monumens qu’on a puisé les costumes des prêtres,
des guerriers, des hommes et des femmes du peuple, et les barques vo-
guant sur l’inondation. La mosaïque de Palestrine, monument curieux
et authentique, a fourni la forme des maisons, des constructions particu-
lières, et celle des digues servant à communiquer d’un village à l’autre,
à l’époque des hautes eaux. Ces digues sont aujourd’hui remplacées
par de simples buttes en terre, qui servent encore à retenir et à distri-
buer les eaux dans les différens bassins de la vallée.
Quant à la cérémonie elle - même de la fête du Nil, c’est dans
Hérodote, Athénée, Héliodore, qu’on en a trouvé les détails.
Derrière les vidages est le Nil lui-même, et, au dernier plan, la chaîne
Arabique et l’embouchure d’une vallée allant à la mer Rouge. Au pre-
mier plan sont des dattiers, des bananiers et un palmier doum. On a
profité de 1 occasion qui s ofiroit d exprimer en grand l’écorce , les fruits
et les feuilles du dattier, ainsi que les radicules qui poussent ordinaire-
ment au bas du tronc, jusqu à om,64 [2 pieds] de hauteur. Les pierres
qui sont en avant sont censées destinées aux parties du temple non
encore terminées, et 1 époque elle-même du monument est supposée
antérieure au temps où Ion a construit l’édifice à jour, situé au-
delà et dans 1 axe de la porte. ( Voyez planche y et planche yi, A.
vol. IV. )
A droite et a gauche de la porte sont des arrachemens de construc-
tion dont on a trouvé des restes en faisant des fouilles; c’est au bas des
jambages de droite que ces fouilles ont été pratiquées.
La hauteur de la porte sous le linteau, et par conséquent celle des
battans, étoit de 1 im,8j [environ 37 pieds].
f UE de la Façade du grand
Le point de vue de cette planche est marqué en D sur la planche 2,
A. vol. IV.
1. Ruines de maisons modernes construites en briques crues.
2. Façade du portique du grand temple. Ce portique est formé de
vingt-quatre colonnes, qui se présentent sur six de front et quatre
de profondeur. Cette vue représente l’état actuel de l’encom-
brement, qui, à partir de l’est, où il cache les murs d’entre-
colonnement, va en. diminuant à l’ouest, sans laisser toutefois
Temple.
1. Ruines de maisons modernes construites en briques crues.
2. Porte du nord, conduisant au grand temple.
3« Façade du grand temple.
Le devant du dessin offre l’aspect de ces buttes de décombres dont
l’emplacement des ruines est rempli.
Pl a N, Coupe et Détail de la Porte du Nord.
La porte est enfouie jusqu’à la hau teur B B (fig. 2). On a fait des
fouilles, du côté de la façade qui regarde le temple, au pied du jam-
bage de droite, pour connoître les tableaux inférieurs de la porte et
le niveau des fondations ; et bon a trouvé, au-dessous de l’ornement qui
sert de base au dernier tableau, une première fondation en brique
de om,j6 de hauteur. Par ce moyen, l’on a connu la hauteur exacte
du monument. Au-dessus de la dernière assise, visible en entier (voy.
en A, fig. 2 ) , on a mesuré une hauteur perpendiculaire de 1 2m,o8 , et
au-dessous, jusqu’au sol de brique, ; total, iym,y4*
Les bas-reliefs et les divers tableaux inférieurs au sol actuel sont fort
dégradés, si l’on en juge par ceux que la fouille a mis à découvert.
Fig. 1. Plan de la porte au niveau de la fondation de briques, pris
à la hauteur A (voyezfig. 2). Le jambage a 2,n,44 de large
à cette hauteur; en bas, la largeur est de 2m,8y, et la pente
est de
Fig. 2. Coupe dessinée et gravée à l’échelle d’un trentième, ou de
3 centimètres et un tiers pour un mètre. Cette face latérale de
la porte est celle qu’on voit devant soi, quand on a le temple
à sa droite et le Nil à sa gauche.
On doit remarquer, dans les tableaux sculptés sur l’enfoncement de
la porte, qu’aucune figure n’est vêtue de riches costumes, comme le
sont toutes les autres figures à Denderah. Le temps apparemment a
manqué pour achever la décoration; néanmoins les hiéroglyphes étoient
sculptés. On n’a pas eu le loisir de les copier.
On a, sur les lieux mêmes, construit le dessin qui a servi d’original
à cette gravure, en mesurant avec le plus grand soin toutes les dimen-
sions nécessaires. Celles qui ne sont pas cotées sur la gravure , peuvent
se prendre sur l’échelle.
Fig. 3. Détail en grand de l’un des petits bas-reliefs qui se trouvent
entre le prêtre et la figure d’Isis, dans les deux tableaux supé-
rieurs du jariibage de droite.
Elévation perspective de la Porte du Nord.
La façade proprementdite de ce dessin est une élévation géométrale,
à l’échelle dun trentième, ou 3 centimètres et un tiers pour un mètre,
et l’on peut prendre sur les lignes de cette élévation toutes les mesures
de hauteur et de largeur, comme dans la coupe de la planchey : l’une et
l’autre sont à la même échelle. Les faces fuyantes qui ont été ajoutées
pour donner au dessin l’apparence et l’effet d’une vue pittoresque, ne
sont pas et ne peuvent pas être rigoureusement conformes aux règles
de la perspective. C’est pour ne pas faire deux dessins et ne pas multi-
plier les planches, qu’on s est permis cette innovation dans la manière
de représenter les monumens de l’architecture.
On a voulu saisir l’occasion que présentoir cette porte, pleine de
grandeur, de richesse et de magnificence, pour y ajouter des acces-
soires propres à fui donner toute sa valeur et à offrir une idée de ce
qu’elle a été dans l’origine. A en juger par la vue gravée planche y.,
on croiroit la porte considérablement ruinée : cependant elle ne pré-
$
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sente l’aspect de la destruction que du côté qui regarde le Nil; du
côté du temple elle est presque entièrement conservée, puisqu’on a
pu copier dans tous leurs détails les tableaux, les figures, les costumes
et les sièges richement travaillés qui la décorent. On y a seulement
ajouté, suivant 1 analogie connue, les hiéroglyphes dont chaque colonne
ètoit ornée, et qu on 11 a pas eu le temps de copier. Le bas-relief de
droite et les deux tableaux inférieurs de gauche ont également été
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ajoutés dans la gravure au dessin original, afin de compléter l’eflet du
monument.
Pour faire le choix dune scène qui fût d’accord avec les sculptures
du grand temple de Denderah, on a considéré que Je plafond du por-
tique représente évidemment l’instant de l’inondation, puisque la robe
des deux grandes figures qui enveloppent ce plafond astronomique,
est couverte de lignes brisées, symbole de l’eau, et de fleurs de lotus,
autre emblème du débordement du fleuve. On s’est donc attaché à
représenter les circonstances propres à cette époque de l’année : la vallée
entière sous les eaux, la fête du Nil, le peuple arrivant au temple avec
une troupe de musiciens des deux sexes, les lotus épanouis, les roseaux,
l’ibis, signe de l’inondation (voyez fHistoire naturelle et mythologique
de l’ibis, par J. C.Savigny ) , et les dattiers en fruit. Une troupe de sol-
dats défile devant la porte. En dedans de la porte sont plusieurs prêtres,
un chef militaire et des serviteurs du temple. C’est dans les peintures et
les sculptures des monumens qu’on a puisé les costumes des prêtres,
des guerriers, des hommes et des femmes du peuple, et les barques vo-
guant sur l’inondation. La mosaïque de Palestrine, monument curieux
et authentique, a fourni la forme des maisons, des constructions particu-
lières, et celle des digues servant à communiquer d’un village à l’autre,
à l’époque des hautes eaux. Ces digues sont aujourd’hui remplacées
par de simples buttes en terre, qui servent encore à retenir et à distri-
buer les eaux dans les différens bassins de la vallée.
Quant à la cérémonie elle - même de la fête du Nil, c’est dans
Hérodote, Athénée, Héliodore, qu’on en a trouvé les détails.
Derrière les vidages est le Nil lui-même, et, au dernier plan, la chaîne
Arabique et l’embouchure d’une vallée allant à la mer Rouge. Au pre-
mier plan sont des dattiers, des bananiers et un palmier doum. On a
profité de 1 occasion qui s ofiroit d exprimer en grand l’écorce , les fruits
et les feuilles du dattier, ainsi que les radicules qui poussent ordinaire-
ment au bas du tronc, jusqu à om,64 [2 pieds] de hauteur. Les pierres
qui sont en avant sont censées destinées aux parties du temple non
encore terminées, et 1 époque elle-même du monument est supposée
antérieure au temps où Ion a construit l’édifice à jour, situé au-
delà et dans 1 axe de la porte. ( Voyez planche y et planche yi, A.
vol. IV. )
A droite et a gauche de la porte sont des arrachemens de construc-
tion dont on a trouvé des restes en faisant des fouilles; c’est au bas des
jambages de droite que ces fouilles ont été pratiquées.
La hauteur de la porte sous le linteau, et par conséquent celle des
battans, étoit de 1 im,8j [environ 37 pieds].
f UE de la Façade du grand
Le point de vue de cette planche est marqué en D sur la planche 2,
A. vol. IV.
1. Ruines de maisons modernes construites en briques crues.
2. Façade du portique du grand temple. Ce portique est formé de
vingt-quatre colonnes, qui se présentent sur six de front et quatre
de profondeur. Cette vue représente l’état actuel de l’encom-
brement, qui, à partir de l’est, où il cache les murs d’entre-
colonnement, va en. diminuant à l’ouest, sans laisser toutefois
Temple.