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rieur à bien des égards, à tout ce qui a été fait; mais il ne
comprend pas toutes les parties de notre plan : le sien a été
d’indiquer, spécialement et autant que possible, le nombre
des pièces de chaque maître, sans égard à leur mérite parti-
culier; le nôtre est de ne présenter que les meilleures. En-
suite l’ouvrage n’est pas fini, bien qu’arrivé, dit-on, au dix-
neuvième volume. Son estimable auteur, uniquement occupé
de son travail, n’a pas pris garde, qu’il obligerait ses lecteurs
à l’acquisition d’une bibliothèque, avant d’arriver à son terme.
La crainte de nous attirer même un léger reproche de
cette nature, a, sans cesse, dirigé notre entreprise. Nous
avons élagué tout ce qui ne présentait qu’un interet médiocre
aux amateurs plus jaloux de réunir des chefs-d’œuvre , que
de compléter l’œuvre d’un maître, dont tous les morceaux
ne sauraient mériter une égale attention.
Il nous a semblé plus convenable d’offrir, dans un cadre
d’étendue suffisante, mais bornée, les moyens de faire un
choix précieux dans chaque genre; de s’éclairer, auparavant,
sur les objets de ce choix , pour, ensuite, acquérir avec sécu-
rité. Enfin, nous avons voulu faire trouver réunis, des ren-
seignemens épars, qu’on n’avait pas encore eu l’idée de ras-
sembler en corps d’ouvrage.
La Gravure , aujourd’hui cultivée partout, mais , probable-
ment, née en Italie , berceau des arts de l’Europe moderne, fit,
d’abord, de grands progrès en Allemagne sous Albert Durer ;
(car elle y était exercée bien auparavant) et une vingtaine
d’années après, en Hollande, sous Lucas de Leyde. Elle
revint, ensuite, prendre un meilleur goût de dessin dans la
mère-patrie, sous Marc-Antoine Raimondi, qui la sut porter
à un point de perfection inconnu jusqu’alors. La Flandre,
sous l’influence de Rubens, enleva la palme à son tour. Mais
la France, sous le ministère célèbre de Colbert, lui ôta la
rieur à bien des égards, à tout ce qui a été fait; mais il ne
comprend pas toutes les parties de notre plan : le sien a été
d’indiquer, spécialement et autant que possible, le nombre
des pièces de chaque maître, sans égard à leur mérite parti-
culier; le nôtre est de ne présenter que les meilleures. En-
suite l’ouvrage n’est pas fini, bien qu’arrivé, dit-on, au dix-
neuvième volume. Son estimable auteur, uniquement occupé
de son travail, n’a pas pris garde, qu’il obligerait ses lecteurs
à l’acquisition d’une bibliothèque, avant d’arriver à son terme.
La crainte de nous attirer même un léger reproche de
cette nature, a, sans cesse, dirigé notre entreprise. Nous
avons élagué tout ce qui ne présentait qu’un interet médiocre
aux amateurs plus jaloux de réunir des chefs-d’œuvre , que
de compléter l’œuvre d’un maître, dont tous les morceaux
ne sauraient mériter une égale attention.
Il nous a semblé plus convenable d’offrir, dans un cadre
d’étendue suffisante, mais bornée, les moyens de faire un
choix précieux dans chaque genre; de s’éclairer, auparavant,
sur les objets de ce choix , pour, ensuite, acquérir avec sécu-
rité. Enfin, nous avons voulu faire trouver réunis, des ren-
seignemens épars, qu’on n’avait pas encore eu l’idée de ras-
sembler en corps d’ouvrage.
La Gravure , aujourd’hui cultivée partout, mais , probable-
ment, née en Italie , berceau des arts de l’Europe moderne, fit,
d’abord, de grands progrès en Allemagne sous Albert Durer ;
(car elle y était exercée bien auparavant) et une vingtaine
d’années après, en Hollande, sous Lucas de Leyde. Elle
revint, ensuite, prendre un meilleur goût de dessin dans la
mère-patrie, sous Marc-Antoine Raimondi, qui la sut porter
à un point de perfection inconnu jusqu’alors. La Flandre,
sous l’influence de Rubens, enleva la palme à son tour. Mais
la France, sous le ministère célèbre de Colbert, lui ôta la