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2*. Vouloir écrire dans une langue dont on ne sait pas seu-
lement l’alphabet, et sur des matières dont on n’a pas les
premiers élémens ; croire suppléer à l’absence des lumières
relatives, par des phrases bien arrondies, agréablement so-
nores, mais vides de sens et d’idées; telle a été, souvent, la
prétention de beaucoup d’écrivains, ayant, d ailleurs , uu mé-
rite véritable. Quant à nous, sans avoir les talens qui les distin-
guent, nous oserons entrer dans la carrière; et la crainte de
ne pouvoir nous exprimer d’uné manière aussi brillante
qu’eux, ne saurait nous arrêter. Les beaux-arts sont assez
riches pour intéresser par eux-mêmes, et n’avoir pas besoin
d’être embellis ou parés des guirlandes artificielles de 1»
littérature.
3°. La plupart des ouvrages sur cette matière, établis,
comme nous l’avons remarqué, dans l’ordre inverse dont
nous avons montré les inconvéniens, pouvaient être bons
pour l’époque où ils furent composés ; mais ils sont insuffisans
aujourd’hui. D’autres n’ont traité que d’un seul maître, ou
n’ont embrassé qu’une des branches de l’art; d’autres, enfin,
n’ont pas été achevés , la mort ayant surpris leurs auteurs.
4°. lien est un, publié de nos jours par un Français,
à-la-fois artiste et commerçant; qui avait une grande expé-
rience, des relations très-étendues, en un mot, bien de.
moyens pour garantir un ouvrage utile : mais une extrême
activité s’allie ma!, suivant toute apparence , avec le courage,
passif en quelque sorte, l’esprit de réflexion et la méthode,
nécessaires pour certains travaux. Aussi, rien n’est-il plus
insignifiant, plus incomplet, plus inexact, que les deux volu-
mes qu’il nous a laissés. Quelque loin de la perfection qu on
puisse trouver notre ouvrage, nous osons croire qu’il ne
pourra pas être considéré comme un enfant du sien.
5°. Il en faut distinguer un, rédigé dans l’étranger, supé-.
2*. Vouloir écrire dans une langue dont on ne sait pas seu-
lement l’alphabet, et sur des matières dont on n’a pas les
premiers élémens ; croire suppléer à l’absence des lumières
relatives, par des phrases bien arrondies, agréablement so-
nores, mais vides de sens et d’idées; telle a été, souvent, la
prétention de beaucoup d’écrivains, ayant, d ailleurs , uu mé-
rite véritable. Quant à nous, sans avoir les talens qui les distin-
guent, nous oserons entrer dans la carrière; et la crainte de
ne pouvoir nous exprimer d’uné manière aussi brillante
qu’eux, ne saurait nous arrêter. Les beaux-arts sont assez
riches pour intéresser par eux-mêmes, et n’avoir pas besoin
d’être embellis ou parés des guirlandes artificielles de 1»
littérature.
3°. La plupart des ouvrages sur cette matière, établis,
comme nous l’avons remarqué, dans l’ordre inverse dont
nous avons montré les inconvéniens, pouvaient être bons
pour l’époque où ils furent composés ; mais ils sont insuffisans
aujourd’hui. D’autres n’ont traité que d’un seul maître, ou
n’ont embrassé qu’une des branches de l’art; d’autres, enfin,
n’ont pas été achevés , la mort ayant surpris leurs auteurs.
4°. lien est un, publié de nos jours par un Français,
à-la-fois artiste et commerçant; qui avait une grande expé-
rience, des relations très-étendues, en un mot, bien de.
moyens pour garantir un ouvrage utile : mais une extrême
activité s’allie ma!, suivant toute apparence , avec le courage,
passif en quelque sorte, l’esprit de réflexion et la méthode,
nécessaires pour certains travaux. Aussi, rien n’est-il plus
insignifiant, plus incomplet, plus inexact, que les deux volu-
mes qu’il nous a laissés. Quelque loin de la perfection qu on
puisse trouver notre ouvrage, nous osons croire qu’il ne
pourra pas être considéré comme un enfant du sien.
5°. Il en faut distinguer un, rédigé dans l’étranger, supé-.