Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Laonicus <Chalcocondyles>; Vigenère, Blaise de [Übers.]; Artus, Thomas [Übers.]; Mézeray, François Eudes de [Übers.]
L' Histoire De La Decadence De L'Empire Grec Et Establissement De Celvy des Turcs (Band 1) — 1662

DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.9068#0708

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
Histôire des Turcs,
ssifr? Prophète Jbw bien ver set, rahuwaniAV hamubu U allajlla alla alla huma alla , qui signifie,D i£ V
" mifcrhordîeux^yepitié'dt4uy,UniftViKv fwon'Dizy ,Diev ç/fDiEV : après suiuent ceux qui
font honneur au conuoy,vestus d'vne pièce de drap gris, dit chepenée ou feutré , dequoy
on fait des oouuertures aux cheuaux>laquellc leur pend d'vn costé &: d'autre, deuant ëc
dcrnerc,à la manière dVn froe,&: ceux qui ne veulent point s'affuble^de cette denréc,ac-
tachentausommet,&àla pipette de leur turban, vne pièce de toile blanche qui leur bac
iusquesaux iarets ou à la ceinture &: en cet équipage conduisent le corps aueepléurs &:
cris iusques au tombeau.
Portent jes Avec toutes ces cérémonies St piusieurs autres encore trop longues l reciter, le corps
corps Ja^ Je Solyman fut porté parles Talismans la teste deuant & non les pieds,ainsi qu'en vsoienc
te tcdcuac iadis les Romains,en la Mosquée qu'il auoit fait bastir, i'vne des plus superbes qui
puiiîevoirauiourd'huy. Désias cette sepulture on mit vn drap ,& par dellus son cimeter-
re, pour resmoigner qu'il estoit mort à la guerre, 6c au bout d'enhaut vn turban, pareil |
celuy qu'il auoit accoustumé déporter durant sa vie. Puis fut estabiy vnTailsman , pour
lire sans cesse l'Alcoran : car ilscroyent qu'il n'y a rien de sisalutaire, soie pour les viuans^
soit pour les morts quede faire cette lecture j lequel auoit la charge de recouurir ce tom-
beau tous les iours, &c principalement les Vendredis , de tapis & draps nouuéaux, y met-
tant aussilesaccoustremens que le deffund portoit durant sa vie, & par deslus de pleins
turbans de toutes sortes de fleurs,afin que les allans &c venans en prirTent,ainsi que des au-
tres qu'on plante es sepukures qui sont à découuert : car lés parens des defFunds.non seu^
des cere- lement de cettui cy,mais de tous les autres,y vont icuuent retpandre des iarmes pour sort
monies des ame, mettans sur cette tombe, qui est à peu prés de la forme d* vn autel, pam, chair, ceufs^
Turcs' laid & fromage,& en apprestent vn banquet tel que le Nouendial des anciens Payens,ïe-
5uPetsti- (îLie^ ils laisTent manger aux pauures,&: bien souuentaux oy séaux du ciel,ou à des fo urmis
uons. & autre vermine, disans queDiEV prend aulsi grand plaisir que pour l'amour de luy on
donne laumosné aux beit.es qui ont indigence,comme qui la feroit aux hommes qui souf~
ûcnz disette.
^ Ces cérémonies acheuées Selimde retour à Constantinoplë, il ouyt les AmbaiTa-à
deurs qui estoient là attendans,pour se conioiiir au nom de leurs Maistres, de son heureux:
a'duenementàla Couronne des Turcsrentre autres,il y receutîes Ambassadeurs de l'Em-a
pereurMaximilian,lequel auoit auparauant enuoyé GeorgcsHossatepour negoticr queU
que paix auec Solyman-.mais cétAmballadeur ayant entendu auvray surie chemin le de-*
ceds duTurc,&: s'en retournant,rencontra le nouueau Empereur Selim,qui s'acheminoit
AmbaiTn- a Constantinople après lé corps de son pere. A cette rencontre il luy fut permis de voir £&
deurs pour Maiestérmais non pas de luy tenir aucun propos de paix,luy remontrant Mahomet Basia^
ve^sciim" (luon l'auoit dcpelché vers le feu Sultan,mais que puis qu'il estoit mort, qu'il n'auoitp'us-
de pouuoir de traitter auec son succeiseur. Que si son Roy vouloit quelque chose de Se-,
ljm,qu'il deuoit en enuoyervn autre ou bien luy-mesme: on dit que le Basta luy conseilla
particulièrement de demander la paix à Seiim , & qu'autrement il ne leur arriueroit que-
du mal. Cela fut cause que l'Empereur iViaxtmilian donna nouueau pouuoir à Anthoinè
Veran Euesque d'Agria sonAmbassadeur,tesidant à Constantinople, & Christophîe Tie-
fenbach, vn Baron d'vne grande prudence & érudition,& qui pour son éloquence estoit
tenu fort cher entre les Hongrois : Geux-cy accompagnés de beaucoup de noble/Te, qui
estoit bien- aise de fairevn si beau voyage,&:de auoir quelque plus particulière cônoistance
des afsaires desTurcs,partirent de Vienne sut la fin du mois de luin , &arriuerentà Con-
stantinople le 22. iourd'Aoust, auec piusieurs beaux & riches presens, 6& entr'autres des
horloges de très-rare inuention.Ceux-cy ayans esté bien receus par le Basta auec les cour^
toisies accoustumées,furent presentez deuantSelim,lequel acceptaleurs prelens,&:ayant
entendu leur légation,les remit aux iours suiuans: mais depuis s'en estant allé à Andnno-
p'c,il leur commanda de le suiure: cette affaire traisnant après en si grande longueur,qu'oa
tient qu'ils furent,soit là ,ou à Constantinople,bien prés de deux ans,sans en pouuoir tirer,
resolution.
laiôgueur La cause aè cette longueur estoit qu'il arriuoit tous lés iours nouuelles des deffaites
ssVor?sutà <îm ^e^a^0icnC en Hongrie, entre autres de quelques Tartares, desquels on disoit qu'en
leur fane piusieurs rencontres il n'en estoit pas demeuré moins de vingt ou vingt-cinq mille hom~
§e%°«sc. me§ {m la place. U estvray qu'en recompense ils auoient fait de grands rauages par touta
la Transsiluanie &: la Russîe, estant 1 armée du Roy Iean deuant Tocchay, où il auoit est©
lîuic iours^ comme il auoit 4^ûa quelque bonne esperançe de souentreprise^onluv vint

dir

e

s
 
Annotationen