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Laonicus <Chalcocondyles>; Vigenère, Blaise de [Übers.]; Artus, Thomas [Übers.]; Mézeray, François Eudes de [Übers.]
L' Histoire De La Decadence De L'Empire Grec Et Establissement De Celvy des Turcs (Band 1) — 1662

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https://doi.org/10.11588/diglit.9068#0929
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Àchmet I. Liure dix-hui6tiesmc



CONSIDERATIONS SVR LES
ACTIONS PLVS SIGNALEES D'ACHMET
premier du nom, dix-huidiesme Empereur des Turcs , jusques 1
l'an i6iz. contenues en ce dix-huitième & dernier Liure de l'Histoi-
re des Turcs, par lesquelles la iustice & Prouidence de Diev peu-
uent estre remarquées.
Et ceil infiny que disoic Orphée , ou plustost ce pere des lumières , que
disoit i'Apostre , lequel sans trauail écCâns peine illumine tout ce grandi
monde par sadiuine astistance, faisancrayonner Tes diurnes faueius sur
ses créatures, sélon qu'il connoist leur estre necessaire pour leur plus
grandbien: CegrandSeigneur , dis-je ,qui estvenu de Sinaï pour se-
cour ir son peuple - estoit party de Seir, Se auoic apparu en U montagne
de Pharan, amsté de plusieurs milliers de Sainds ,ayant en sa main
droitevneloy defeu jdisoitMoyscau commencement de la bénédiction qu'il donna au
peuple d'Ifraèl : ce qui me semble fort à propos pour les presentes Consideration s» Car en
ce dernier sieclé , Combien de victoires la sainte EgliFe a-elle obtenues contre l'Idolatri®
aux terres nouueilement dccouuertcs?contre lesSchismatiquesenlaGrece,contre lesHe-
letiqucs en l'Europe,Se en tous ces lieux contre l'atheifme Se le libertinage , qui a auiour-».
d'iauy leplus de cours &le plus de vogue par i'Vniuers ? Se cela n'est-ce pas estre venu de
Sinaï cette montagne saincl:e,en laquelle nous recelions la loy qui nous doit conduire eri
laTerre depromission?
M a i's il est party de Seir5&a apparu en la montagne de Pharan ; qui ne le void ? Ici
guerres ciuiles duBassa d'Alep , Se les victoires des Perses n'en rendent-elles pas témoï-
gnage?nestoient-ils pas venus d'Edom Se d'ismaél,tous ensemble infidèles Se capitaux en-
nemis du peuple de Dïev ? ne rendoienc-elles pas vn témoignage asseuré aux Chrestiens
qu'il venoicàleur secours assiste de plusieurs milliers de Sainâs, quand il permettoït que
ces puissantes nations se destruisistent ainsi les vns les autres ,&: sur tout que les Turcs,ia-
dis ïi redoutable nation à tout l'Vniucrs, fust alorsreduiteà la deffensiue , Se ce encore
âuec detres-grandes pertes,si bien qu'il ne tenoit qu'aux Hongrois Se à leurs voisins quils
ne fissent bien leurs affaires,, s'ils sefulïent bien entendus - mais tout aû rebours ,n'ayans
que l'ambition &leur propre interest en recommandation \ ils s'amuserent à saire des li-
gues les vns contre les autres, tantost sous prétexte de partages entre Grands,tancost sous
celùy de laReligion,vn autre pour le bien public &; la liberté du pays,n y ayant coutesfois
en tout celany iustice,ny pieté,ny charité,toute cette belle saison seconsoma non seule-
inent inutilement, mais encore donna moyen à leurs ennemis de recouurer vne partie de
ce qu'Usauoient perdu , Se celatres-iustement : Car le tout puuTantâ en sa main droicls
vne loy de feu, d'amour Se de charité,pour illuminer Se pour donner courage Se toutay-
de à ceux qui voudront marcher sous son enseigne : comme au contraire ce feu se deuoit
conuértir en ruine Se destrustion, en honte Se ignominie à ceux qui auroient méprisé sa1
Grandeur : ôc de fait les Chrestiens s'estimerent bien-heureux,apres auoir perdu de très-
bonnes places ,lesqueîles leur auoient couste tant de Gmg à recouurer, Se pour ksquelles (
ils auoient esté si miracuîeusement astistez, de faire pâix auecques leurs ennemis , faisans"
grande ioyc &: grande feste à Comar,& pat toute la Hongrie Se l'Austnchê, au lieu qu'ils
deuoientrespandre mille larmes, pour auoir esté leurs affaires en tel estat, qu'ils pouV
noient forcer leurs ennemis à leur demander le feu Se l'eau,
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