DE LA TR.OADE. 207
Simoïs. Celui-ci roule dans ses sables
les boucliers et les casques des guer-
riers (1). Si le Scamand.-e l'appelle à
son secours, ce sont ses fureurs qu'il
invoque : « Accourez, mon frère , lui
« dit-il, réunissez-vous à moi, ras-
ce semblez vos torrens , franchissez.
« vos rivages , entraînez avec fracas
« les troncs d'arbres et les rochers , il
« est tems d'arrêter ce vainqueur dont
« le courage est égal à celui des
ce dieux (2). »
Homère ne pouvait pas peindre avec
plus de vérité le cours paisible du
Scamandre et les ravages du Simoïs.
Les caractères qu'il leur donne à l'un
et à l'autre leur conviennent encore
aujourd'hui, et le voyageur qui voudra
les décrire avec exactitude, n'aura rien
de mieux à faire que d'emprunter les
expressions du poëte.
(1) II. XII. 23.
Simoïs. Celui-ci roule dans ses sables
les boucliers et les casques des guer-
riers (1). Si le Scamand.-e l'appelle à
son secours, ce sont ses fureurs qu'il
invoque : « Accourez, mon frère , lui
« dit-il, réunissez-vous à moi, ras-
ce semblez vos torrens , franchissez.
« vos rivages , entraînez avec fracas
« les troncs d'arbres et les rochers , il
« est tems d'arrêter ce vainqueur dont
« le courage est égal à celui des
ce dieux (2). »
Homère ne pouvait pas peindre avec
plus de vérité le cours paisible du
Scamandre et les ravages du Simoïs.
Les caractères qu'il leur donne à l'un
et à l'autre leur conviennent encore
aujourd'hui, et le voyageur qui voudra
les décrire avec exactitude, n'aura rien
de mieux à faire que d'emprunter les
expressions du poëte.
(1) II. XII. 23.