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Lefebvre, Gustave
Recueil des inscriptions grecques-chrétiennes d'Égypte — Kairo, 1907

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https://doi.org/10.11588/diglit.13#0048
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XL

INTRODUCTION.

pour sysyovsiv (n° 628). On trouve enfin des formes qui sont rares dans le grec classique :
n° 661, olxro'ipiuov (= oixTsipverov), aoriste qui est de la langue des Septante.

* IV. Syntaxe. — 1° L'Accord. L'accord en genre est très souvent négligé, exemple n° 404, sv
rrj é'tï; xcl, sv t^j p;t>i (= èv to £t(ei) xôl, sv iw firivl), etc.; de même, l'accord en nombre,
exemple n° 231 , txmjtss ô àva.yiyvwaxu>v (= oi àva-yiyvwo-xovrss), etc.; de même enfin l'ac-
cord en cas, exemple n° 482, ovtis â6iva,TOV (= à6à,va.TOs) W.

2° Le Régime. L'emploi insolite du nominatif absolu se rencontre dans l'inscription de Silco.
n° 628, ligne i a (oî yàp (ptXovixovatv, etc.) Assez fréquent est l'emploi du nominatif au lieu du
génitif : o7(#)Xj? OtÀï/fxsof (n° 309), etc., et, à l'inverse, du génitif au lieu du nominatif : èx[ot)-
\iy0{v). ■ ■ tov (juxxapiTOV UavXov (n° 528)(2); èyù UavXov (n° 633). Dans une dizaine de cas,
le génitif est employé au lieu de l'accusatif (sXér/o-ov cd/tys, n° 663, etc.). On le trouve aussi au
lieu du datif toû xô<t[wv ya.piak\xsvos, n° 636), et, inversement , on a quelques exemples

du datif remplaçant le génitif [àvâ.na,vaov tt/v ûvyjiv toïs SovXois, n° 659). L'accusatif, dans
deux ou trois cas, tient lieu du nominatif [alsva.yfj.ov, n° 564, etc.), et aussi du génitif (àvâ-
TTtxvcrov tïiv îpv)>ri(v) toi» SovXôv aov "Zistptxvov, n° 188, etc.). Notons encore que trois ou quatre
fois on trouve èv avec le génitif [iv Kvpiov, n° 787, cf. nos 95, 117, 139), et sis avec le datif
[sis xàXitois, n° 629, etc.).

3° Le Verbe. Là où l'actif et le passif existent régulièrement, chacun avec son sens propre, le
rédacteur des inscriptions a parfois employé l'un pour l'autre : stsXsmosv pour stsXsiwBv
(n° 246); *XirKios (= Xvnîio-ys) pour XvnrjÔrjs (n° 566), etc. On trouve, dans l'usage des temps,
le présent employé parfois pour le futur (àvafxs).7r(o)fAei> n° 66i, etc.), le présent employé pour
l'aoriste {*ypa(pova, = yp<xipov^t^a., pour ypix^avra) au n° 664, l'imparfait pour l'aoriste (èSiov
pour è&'wcte) au n° 319.

Je ne puis finir sans signaler, à travers tout le Recueil, l'influence du copte (dialecte thébain)
sur le grec des chrétiens d'Egypte M. Par exemple, on trouve des noms propres coptes, comme
cy<x>i>, n°414, et le z dans une demi-douzaine de cas (akpazam n° 213, 2amhn n° 214, etc.);
l'article copte remplace l'article grec dans quelques mots purement grecs (tco4>ia. n° 261,
n.AjAKONOC = (ô) Siolxovos n° 490, etc.). C'est sous l'influence du copte que t se substitue à S et
v à e m. C'est également, d'après M. Maspero (5), sous la même influence que y se substituerait à
x, dans des cas comme èyiTfxyôrj pour èxv(xr]9v (=èxoitJ.y9y). Pour ce qui est plus spécialement
de l'inscription du roi Silco, Lepsius M explique par l'influence copte de nombreuses expressions
où Letronne avait vu à tort, semble-t-il, des hébraïsmes ou des locutions de style hellénistique.

(1) Une vingtaine d'exemples dans ie Recueil.

(,) Dans ce cas, c'est évidemment le mot précédent hjuoO qui a entraîné le génitif.

(I) A côté de l'inlluenre copte, on retrouverait peut-être quelques survivances du dialecte macédonien, par exemple dans
la confusion des consonnes, ou l'emploi de quelques formes ioniennes. Il est certain aussi que les inscriptions de Nubie ren-
ferment nombre d'expressions et de tournures empruntées à la langue des Septante.

(,) Pbvbon, Gmmmatica linguœ coplicœ, Tanrini, i84i. p. 4.

(s) Mispebo, dans Ret>. Arch., 1883, î, p. so3.

m Lepsius, dans Hermès, X, 1876, p. 129-144.
 
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