MYTHOLOGIE.
et ces vases montrent également des luttes ou des combats, dans les-
quels un des champions succombe sous les coups de son adversaire.
A. cette occasion, on peut encore rappeler les combats sanglants qui
sont peints dans une intention évidemment funéraire sur les parois
des murs dans l'intérieur des tombeaux étrusques ( ij, intention qui
se révèle même dans les combats de gladiateurs chez les Romains ; on
sait que ces combats se livraient souvent, à l'occasion des funérailles.
Les scènes qui décorent les urnes étrusques ont fréquemment pour
sujet des combats, et quelquefois Charon se tient sur un des côtés,
armé de son marteau, comme pour attendre la victime qui lui est
destinée (2).
Enfin la transition des représentations mythologiques ou héroïques
aux peintures représentant des édicules se fait sentir dans une peinture
où nous avons reconnu une courtisane assise sous un portique et qui
attend les étrangers pour se prostituer en l'honneur d'Aphrodite (3).
Mais cette transition apparaît bien davantage dans une peinture relative
au jugement de Pâris. Le jeune Troyen, comme le défunt, est assis dans
un édicule, tandis que les trois déesses se présentent devant lui pour
être jugées (4). Orcus ou Hadès lui-même occupe Pédicule sur le célèbre
(1) Micali, Storia degli ant. pop. ital. saisissant Thétis, arrête le jeune Troyen,
tav. LXVI. Bacchus et Neptune, divinités souvent asso-
rs) Micali, Ibid. tav. LIX, 5 ; Ambrosch, ciées dans un sens infernal et accompagnées
de Charonte etrusco , p. 3 sqq., où se trou- ici d'Iris, motivaient assez notre explication,
vent rassemblés tous les renseignements Rapproché du vase publié par M. Gerhard,
connus jusqu'à ce jour sur les monuments le stamnus deCanino s'explique encore bien
de ce genre. mieux. D'ailleurs Paris, sur les vases, figure
(3) Cat. Durand, n° 60. tantôt comme un éphèbe (ce sont les pein-
(4) Gerhard, Ant. Bildw. Taf. XXXIII. tures les plus nombreuses ), tantôt comme
lM. Raoul Rochette [Journal des Savants, un vieillard barbu ; cette dernière variante
septembre 1837) a rejeté comme une idée s'éloigne trop de la tradition mythologi-
hizarre le caractère infernal que nous que, pour qu'on n'y découvre pas une al-
avions cru découvrir clans une belle repré- lusion individuelle. Paris barbu se voit sur
sentation du jugement de Paris, sur un vase un vase inédit du Musée Britannique [Cata-
de Canino. Voyez notre Catalogue ,n° i3o. logue Durand, n° 3^6) et sur un autre
Pourtant HermèsPsychopompe,qui,comme également inédit de la collection de M.Pan-
l'Aurore retenant Céphale, ou comme Pélée ckoucke. Cf. Gerhard, Rapporto vole,
et ces vases montrent également des luttes ou des combats, dans les-
quels un des champions succombe sous les coups de son adversaire.
A. cette occasion, on peut encore rappeler les combats sanglants qui
sont peints dans une intention évidemment funéraire sur les parois
des murs dans l'intérieur des tombeaux étrusques ( ij, intention qui
se révèle même dans les combats de gladiateurs chez les Romains ; on
sait que ces combats se livraient souvent, à l'occasion des funérailles.
Les scènes qui décorent les urnes étrusques ont fréquemment pour
sujet des combats, et quelquefois Charon se tient sur un des côtés,
armé de son marteau, comme pour attendre la victime qui lui est
destinée (2).
Enfin la transition des représentations mythologiques ou héroïques
aux peintures représentant des édicules se fait sentir dans une peinture
où nous avons reconnu une courtisane assise sous un portique et qui
attend les étrangers pour se prostituer en l'honneur d'Aphrodite (3).
Mais cette transition apparaît bien davantage dans une peinture relative
au jugement de Pâris. Le jeune Troyen, comme le défunt, est assis dans
un édicule, tandis que les trois déesses se présentent devant lui pour
être jugées (4). Orcus ou Hadès lui-même occupe Pédicule sur le célèbre
(1) Micali, Storia degli ant. pop. ital. saisissant Thétis, arrête le jeune Troyen,
tav. LXVI. Bacchus et Neptune, divinités souvent asso-
rs) Micali, Ibid. tav. LIX, 5 ; Ambrosch, ciées dans un sens infernal et accompagnées
de Charonte etrusco , p. 3 sqq., où se trou- ici d'Iris, motivaient assez notre explication,
vent rassemblés tous les renseignements Rapproché du vase publié par M. Gerhard,
connus jusqu'à ce jour sur les monuments le stamnus deCanino s'explique encore bien
de ce genre. mieux. D'ailleurs Paris, sur les vases, figure
(3) Cat. Durand, n° 60. tantôt comme un éphèbe (ce sont les pein-
(4) Gerhard, Ant. Bildw. Taf. XXXIII. tures les plus nombreuses ), tantôt comme
lM. Raoul Rochette [Journal des Savants, un vieillard barbu ; cette dernière variante
septembre 1837) a rejeté comme une idée s'éloigne trop de la tradition mythologi-
hizarre le caractère infernal que nous que, pour qu'on n'y découvre pas une al-
avions cru découvrir clans une belle repré- lusion individuelle. Paris barbu se voit sur
sentation du jugement de Paris, sur un vase un vase inédit du Musée Britannique [Cata-
de Canino. Voyez notre Catalogue ,n° i3o. logue Durand, n° 3^6) et sur un autre
Pourtant HermèsPsychopompe,qui,comme également inédit de la collection de M.Pan-
l'Aurore retenant Céphale, ou comme Pélée ckoucke. Cf. Gerhard, Rapporto vole,