CHAPITRE VI.
LA VICTOIRE.
A la suite de Minerve se place naturellement la Victoire, qui n'est
pour ainsi dire qu'un dédoublement de la déesse, ou plutôt une
acolythe si intimément liée avec elle, que souvent toutes deux ne
forment qu'une seule divinité. Sur l'Acropolis de Mégare, on voyait
un temple consacré à Jthéné-IVicé (i). La mère d'Erichthonius est nom-
mée , dans une tradition particulière, Belonicé; elle est fille de Eron-
téus (2), c'est-à-dire du dieu qui porte la foudre. Enfin Nicé, aussi
bien que Minerve, a pour père P allas ; sa mère se nomme Styx (3),
et l'oiseau styx est une espèce de hibou (4), circonstance qui rappelle
la chouette de Minerve. Un proverbe ancien disait : une chouette a passé,
pour désigner l'heureux présage d'une victoire (5).
La Victoire, comme on a pu voir sur nos planches précédentes (6),
accompagne souvent les grandes divinités de l'Olympe. Appelée par
Jupiter au combat des Dieux et des Titans, c'est elle qui fait triom-
pher le fils de Saturne; ensuite elle reçoit des honneurs particu-
liers (7).
Les sujets représentés sur les dix dernières planches de notre pre-
mier volume ont trait, pour la plupart, aux victoires remportées
dans les jeux ou à la guerre. Nous avons fort peu de chose à dire de
(1) Paus., I, 42,4; Euripid., Ion., 1529. (5) Hesych., v. rxab? eVt*to ; Zenob., Pro-
(2) Tzetz. ad Lycophr. Cassandr., 111. verb., II, 89; Diogen., Proverb., III, 72.
Nicé est une des femmes d'Hercule, dont (6) Voy. les pl. XIV, XV, XXIII, XXXII,
elle a eu un fils nommé Nicodromus. Apol- XXXIV, LXV, LXVIII, LXX, LXXVI, A ,
lod., II, 7, 8. LXXXV.
(3) Hesiod.. Tbeogon., 383. (7) Hesiod., Theogon., 384-403.
(4) Hesych., v. ZtuÇ ; Hygin., Fab. 28.
LA VICTOIRE.
A la suite de Minerve se place naturellement la Victoire, qui n'est
pour ainsi dire qu'un dédoublement de la déesse, ou plutôt une
acolythe si intimément liée avec elle, que souvent toutes deux ne
forment qu'une seule divinité. Sur l'Acropolis de Mégare, on voyait
un temple consacré à Jthéné-IVicé (i). La mère d'Erichthonius est nom-
mée , dans une tradition particulière, Belonicé; elle est fille de Eron-
téus (2), c'est-à-dire du dieu qui porte la foudre. Enfin Nicé, aussi
bien que Minerve, a pour père P allas ; sa mère se nomme Styx (3),
et l'oiseau styx est une espèce de hibou (4), circonstance qui rappelle
la chouette de Minerve. Un proverbe ancien disait : une chouette a passé,
pour désigner l'heureux présage d'une victoire (5).
La Victoire, comme on a pu voir sur nos planches précédentes (6),
accompagne souvent les grandes divinités de l'Olympe. Appelée par
Jupiter au combat des Dieux et des Titans, c'est elle qui fait triom-
pher le fils de Saturne; ensuite elle reçoit des honneurs particu-
liers (7).
Les sujets représentés sur les dix dernières planches de notre pre-
mier volume ont trait, pour la plupart, aux victoires remportées
dans les jeux ou à la guerre. Nous avons fort peu de chose à dire de
(1) Paus., I, 42,4; Euripid., Ion., 1529. (5) Hesych., v. rxab? eVt*to ; Zenob., Pro-
(2) Tzetz. ad Lycophr. Cassandr., 111. verb., II, 89; Diogen., Proverb., III, 72.
Nicé est une des femmes d'Hercule, dont (6) Voy. les pl. XIV, XV, XXIII, XXXII,
elle a eu un fils nommé Nicodromus. Apol- XXXIV, LXV, LXVIII, LXX, LXXVI, A ,
lod., II, 7, 8. LXXXV.
(3) Hesiod.. Tbeogon., 383. (7) Hesiod., Theogon., 384-403.
(4) Hesych., v. ZtuÇ ; Hygin., Fab. 28.