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I

A L'ÉTUDE DES VASES PEINTS xix
groupes de couleurs se ressemblent et se répètent, pour qu'on ose attacher un
prix réel au résultat de la comparaison.

CHAPITRE II.

DE LA PROVENANCE DES VASES PEINTS.

Si nous voulons connaître la véritable origine des vases peints, nous devons L Univer-

d'abord nous enquérir de leur patrie actuelle, c'est-à-dire que nous devons faire sahtë deia CP

ramographie

le recensement des lieux dans lesquels on en a découvert jusqu'à ce jour. A vrai chez les
dire, l'établissement de cette nomenclature a perdu une partie de son importance,(irccs"
depuis que la présence des vases peints dans tous les pays où l'hellénisme avait
pénétré avant les conquêtes d'Alexandre le Grand , a paru s'élever à la puissance
d'un fait général et incontestable. Nous sommes bien loin, en effet, du temps où
la découverte de quelques vases dans les nécropoles de l'Etrurie induisait à bâtir
en toute hâte des systèmes, au gré desquels la céramographie aurait été considérée
comme un art exclusivement étrusque. L'Italie, prise dans son ensemble, ne peut
plus prétendre à un tel monopole; la Sicile le lui a depuis longtemps dis-
puté. On a pu croire aussi que le développement de cet art avait appartenu aux
colonies occidentales de la Grèce; mais les vases découverts à Athènes et à Co-
rinthe sont venus troubler cette confiance de l'Italie et de la Sicile. Aujourd'hui
le champ de l'exploration s'est encore étendu; on a rappelé la découverte déjà
ancienne de vases peints dans les nécropoles de la Cyrénaïque (i), et le Musée
de Saint-Pétersbourg s'est récemment enrichi de monuments céramographiques
découverts dans la Crimée (2), sur le sol des anciennes colonies grecques du
Pont-Euxin , et exécutés d'après des procédés analogues à ceux qu'on employait
en Grèce et en Italie. Dans l'Archipel, les vases de Théra (3) et de Mélos(4)
sont aujourd'hui aussi connus que ceux d'Agrigente et de Géla dans la Sicile ; et si

(i) M. Raoul-Rochette a cité {Ann. de Vins t.
arch.Yl, p. 287, note 2)1111 vase panathénaïque,
dont l'inscription : ATA21A1 APXON TON A0E-
NE0EN A0AON, a été publiée par M Boeckh
■ Corpus Inscr. gr. t. II, p. 70, n° 2o35). Ce
vase a été décrit dans le voyage do Paul Lucas,
t. II, p. 84 et suiv. éd. d'Amsterdam, 1714-
Il appartenait alors à M. Ternaire , consul de
France à Tripoli, et avait été découvert dans
un tombeau de Cyrène. Plusieurs vases peints
trouvés dans les environs de Tripoli, et rap-

portés par M. Kocq van Brcugel, sont conservés
au Musée d'antiquités de Leyde.

(2) Ann. de l'Inst. arch. XII, p. 5 et suiv. ;
Bull, de l'Insl. arch. 183^, p. 47 ; Bull. i84',
p. 108 et suiv. Un des vases trouvés à Kertscli
porte l'inscription , iENO*ANTOÏ EIIOIHSEN
A0HN. Ibid. p. 10g. Voyez aussi l'Atlas du
Voyage autour du Caucase, par M. Dubois de
Montpéreux, Ve classe.

(3) Gerhard, Ann. de l'Inst. arch. IX, p. 134.

(4) Wolff, Bull, de l'Inst. arch. 1829, p. 126.
 
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