VULCAIN. 125
sa couleur de safran. Une nébride serrée par une ceinture est rat-
tachée sur l'épaule gauche, et laisse retomber la tête de la biche
par devant.
Le dieu est barbu, couronné de lierre; le crédemnon entoure
ses cheveux; il retourne la tête en arrière, et porte le canthare ren-
versé avec la ferula. Héphestus, qui peut à peine se soutenir sur ses
jambes, à cause de l'ivresse dans laquelle le dieu desLénées vient de
le plonger, termine la marche, appuyé sur un satyre. Le dieu est
couronné de lierre; sa figure est barbue. Une tunique courte et la
chlaena couvrent son corps. Ses attributs sont la hache et les tenailles.
Dans le premier groupe, il est facile de reconnaître Marsyas et la
Comédie (1), ou Cornus et Thalie (2). Nous retrouvons donc ici les per-
sonnages déjà représentés sur la planche précédente. Echo et Pan
seraient des noms encore plus convenables pour la ménade accom-
pagnée du satyre. Comme il s'agit ici d'une scène cosmique, Pan peut
faire allusion au xj&Éjm*, en sa qualité de dieu monde. Pindare (3)
avait dédié un temple à Pan et à la Mère des dieux, et dans le cor-
tège de Cybèle nous retrouvons Marsyas (4). Déméter, surnommée
Achœa(5), se rapproche de la nymphe Echo. En effet, les cheveux
retombant sur les épaules de notre ménade sont tout à fait sem-
blables aux longs cheveux de Gœa, planche LXXXIV(6). Le tympanum,
(1) Supra, p. 115.
(2) Thalie, comme bacchante, est re-
présentée sur plusieurs vases. 1° ©aXux,
Oivo«, Euoia OU EuiJia, Kafio? , Iloôoç, Tischbein,
II, pl. XL1V, éd. de Florence, et pl. L,
éd. de Paris; Inghirami , Mon. etr., ser. V,
tav. XXVI ;2° ©aXeia, Aiuvyi, Mcava;, XopEia, SUT
le célèbre vase des bacchantes du Musée de
Naples, Mus. Borbon., XII, tav. XXI, XXII
e XXIII; Gerhard und Panofka, Neapels
ant Bildw., S. 363,n°1848; 3° sur un char-
mant petit vase qui appartient à M. Jules
Dert, ©«xta et une autre ménade, au mi-
lieu l'Amour hermaphrodite, qui met en
fuite les deux ménades; 4° ©aXEa sur le
vase de la dispute cl'Olympus et de Marsyas.
Mon. inèd. de l'Inst. arch., II, pl. XXXVII,
et Em. Braun , Ann., VIII, p. 298 et suiv.
(3) Schol. ad Pindar., Pyth., III, 137.
(4) Diodor. Sicul., III, 58. Cf. Paus., X.
30, 5.
(5) Herodot., V.,61; Aristophan., Achani.
709 et Schol.; Etym. M. et Hesych. v. Àxaiâ;
Nicand., Theriac. 484. Cf. Panofka, Mus-
Blacas, p. 70. Minerve, surnommée Achœa,
était honorée à Luceria dansl'Apulie. Pseud.
Aristot., de Mirab., 117.
(6) Cf. la statue de Gaea Jv 70'vaow, publiée
sa couleur de safran. Une nébride serrée par une ceinture est rat-
tachée sur l'épaule gauche, et laisse retomber la tête de la biche
par devant.
Le dieu est barbu, couronné de lierre; le crédemnon entoure
ses cheveux; il retourne la tête en arrière, et porte le canthare ren-
versé avec la ferula. Héphestus, qui peut à peine se soutenir sur ses
jambes, à cause de l'ivresse dans laquelle le dieu desLénées vient de
le plonger, termine la marche, appuyé sur un satyre. Le dieu est
couronné de lierre; sa figure est barbue. Une tunique courte et la
chlaena couvrent son corps. Ses attributs sont la hache et les tenailles.
Dans le premier groupe, il est facile de reconnaître Marsyas et la
Comédie (1), ou Cornus et Thalie (2). Nous retrouvons donc ici les per-
sonnages déjà représentés sur la planche précédente. Echo et Pan
seraient des noms encore plus convenables pour la ménade accom-
pagnée du satyre. Comme il s'agit ici d'une scène cosmique, Pan peut
faire allusion au xj&Éjm*, en sa qualité de dieu monde. Pindare (3)
avait dédié un temple à Pan et à la Mère des dieux, et dans le cor-
tège de Cybèle nous retrouvons Marsyas (4). Déméter, surnommée
Achœa(5), se rapproche de la nymphe Echo. En effet, les cheveux
retombant sur les épaules de notre ménade sont tout à fait sem-
blables aux longs cheveux de Gœa, planche LXXXIV(6). Le tympanum,
(1) Supra, p. 115.
(2) Thalie, comme bacchante, est re-
présentée sur plusieurs vases. 1° ©aXux,
Oivo«, Euoia OU EuiJia, Kafio? , Iloôoç, Tischbein,
II, pl. XL1V, éd. de Florence, et pl. L,
éd. de Paris; Inghirami , Mon. etr., ser. V,
tav. XXVI ;2° ©aXeia, Aiuvyi, Mcava;, XopEia, SUT
le célèbre vase des bacchantes du Musée de
Naples, Mus. Borbon., XII, tav. XXI, XXII
e XXIII; Gerhard und Panofka, Neapels
ant Bildw., S. 363,n°1848; 3° sur un char-
mant petit vase qui appartient à M. Jules
Dert, ©«xta et une autre ménade, au mi-
lieu l'Amour hermaphrodite, qui met en
fuite les deux ménades; 4° ©aXEa sur le
vase de la dispute cl'Olympus et de Marsyas.
Mon. inèd. de l'Inst. arch., II, pl. XXXVII,
et Em. Braun , Ann., VIII, p. 298 et suiv.
(3) Schol. ad Pindar., Pyth., III, 137.
(4) Diodor. Sicul., III, 58. Cf. Paus., X.
30, 5.
(5) Herodot., V.,61; Aristophan., Achani.
709 et Schol.; Etym. M. et Hesych. v. Àxaiâ;
Nicand., Theriac. 484. Cf. Panofka, Mus-
Blacas, p. 70. Minerve, surnommée Achœa,
était honorée à Luceria dansl'Apulie. Pseud.
Aristot., de Mirab., 117.
(6) Cf. la statue de Gaea Jv 70'vaow, publiée