— 133 —
M. Henzen, « que la teneur obscure de l'épigramme
« doive faire admettre la possibilité de ce que le fait
« raconté se soit produit dans un autre pays que celui
« où était le tombeau (1). » L'inscription précise d'une
manière qui nous semble positive le pays de la sépulture
comme étant aussi celui où s'était passée l'aventure du
lion. Pour nous, le fait qu'elle relate ne paraît possible
à croire et à expliquer que si l'on admet que le corps
d'Antipater d'Ascalon, déjà étendu sur son lit funèbre
selon l'usage phénicien, fut dans le voisinage du
Pirée en butte aux attaques de quelque lion échappé
d'une ménagerie où on le gardait à titre de curiosité.
Pareille aventure était surtout extraordinaire et digne
d'être relatée sur un tombeau dans un pays où le lion
n'était pas indigène. On sait les ravages que peut quel-
quefois exercer un animal féroce échappé d'une mé-
nagerie ; telle était la bêle du Gévaudan, emi fit tant de
bruit dans le siècle dernier. Au reste, si l'inscription
de la stèle d'Antipater nous apprend l'aventure d'un
lion à Athènes 200 ans avant "notre ère, la Morale en
actions nous a fait verser à tous des larmes d'émotion
dans notre enfance avec l'histoire du lion de Florence,
arrivée de même à un animal échappé d'une ména-
gerie. Il faudrait conclure de celte histoire que les lions
étaient indigènes à Florence sous les Médicis, si l'on
admettait la conclusion que M. Rhousopoulos a tirée
des vers de la stèle trouvée sur la Voie Sacrée en 1861.
Une autre stèle de la même forme, en marbre pen-
tôlique, couronnée également d'une palmette et haute
de 0m.92, portait une inscription en trois lignes, au-
(1) Nous devons cependant remarquer que cette opinion est aussi celle do
M Guigniaut, ce qui lui donne une grande autorité,
M. Henzen, « que la teneur obscure de l'épigramme
« doive faire admettre la possibilité de ce que le fait
« raconté se soit produit dans un autre pays que celui
« où était le tombeau (1). » L'inscription précise d'une
manière qui nous semble positive le pays de la sépulture
comme étant aussi celui où s'était passée l'aventure du
lion. Pour nous, le fait qu'elle relate ne paraît possible
à croire et à expliquer que si l'on admet que le corps
d'Antipater d'Ascalon, déjà étendu sur son lit funèbre
selon l'usage phénicien, fut dans le voisinage du
Pirée en butte aux attaques de quelque lion échappé
d'une ménagerie où on le gardait à titre de curiosité.
Pareille aventure était surtout extraordinaire et digne
d'être relatée sur un tombeau dans un pays où le lion
n'était pas indigène. On sait les ravages que peut quel-
quefois exercer un animal féroce échappé d'une mé-
nagerie ; telle était la bêle du Gévaudan, emi fit tant de
bruit dans le siècle dernier. Au reste, si l'inscription
de la stèle d'Antipater nous apprend l'aventure d'un
lion à Athènes 200 ans avant "notre ère, la Morale en
actions nous a fait verser à tous des larmes d'émotion
dans notre enfance avec l'histoire du lion de Florence,
arrivée de même à un animal échappé d'une ména-
gerie. Il faudrait conclure de celte histoire que les lions
étaient indigènes à Florence sous les Médicis, si l'on
admettait la conclusion que M. Rhousopoulos a tirée
des vers de la stèle trouvée sur la Voie Sacrée en 1861.
Une autre stèle de la même forme, en marbre pen-
tôlique, couronnée également d'une palmette et haute
de 0m.92, portait une inscription en trois lignes, au-
(1) Nous devons cependant remarquer que cette opinion est aussi celle do
M Guigniaut, ce qui lui donne une grande autorité,