Ligue Achéenne, qui place l'image de la déesse sur ses
monnaies de bronze (1), à ce titre qu'elle reçoit une
nouvelle épithète, cette fois purement locale, celle de
Umiayah (2). A la protection spéciale qu'on lui attribuait
ainsi sur une portion de la Grèce doit être rapportée
l'origine des nombreuses et importantes dédicaces que,
sous la domination romaine, le convenus des Achéens
fit en l'honneur de Déméter dans les sanctuaires d'É-
leusis (3). Lorsque l'on rencontre en Achaïe, à la
source du fleuve Sélinus (4), une ville du nom deTri-
tœa (5), il n'est guère permis de douter que cette ville,
comme la cité homonyme de la Phocide (6) située dans
des conditions analogues, n'ait été appelée par les Pé-
lasges la « ville des eaux » et n'ait tiré son nom de la
vieille racine aryenne que représente le sanscrit trit,
tri, signifiant « rive, rivage, » et donnant naissance au
mot trito, «lac, eau (7). » De la même racine dérivent
les appellations du Trita âptya védique (8), « celui qui
est né au milieu des eaux, » de Triton et d'Amphitrite
dans la mythologie grecque(9), des nombreux fleuves
(0 Sestini, Sopra le medaglie Miche relative alla Confederazione degli
Achei, Milan 1817.
(2) Pausan. VII, 24, 2.
(3) Voy. notre Recueil des inscriptions d'Éleusis, n°' 1G, 58 et 59.
(4) Leake, Norea,t. Il, p. m.
(5) Herodot. 1, 145. — Strab. VIII, p. 380. — Pausan. VII, 22, 4. — Stepli.
(C) Herodot. VIII, 33. — Thucyd. III, 101. - Plin. Hist. nat. IV, 4. —
Steph. Byz. v° Tptxeta.
(1) Voy. Benfey, Griechisches Wursellexicon, \° Tpitw.
(8) Benfey, Die Ilymnen des Sama-Veda, p. 83. - Rig-Véda, trad. Lan-
filois, 1.1, p. 287.
(0) Voy. Guigniaut, Religions de Vantiquitd, t. II, p. 1317. — Maury,
Revue archéologique, t. V} p. 550; Histoire des religions de la Grèce, 1.1,
p. 9G. — Brzoschka, De geogr. rnythic. p. 33 et suiv. — K. Eckerman,
Uhrbuch der Religionsgeschichte, t. II, p. 43. — Bréal, Hercule et Cacus,
p. 17.
monnaies de bronze (1), à ce titre qu'elle reçoit une
nouvelle épithète, cette fois purement locale, celle de
Umiayah (2). A la protection spéciale qu'on lui attribuait
ainsi sur une portion de la Grèce doit être rapportée
l'origine des nombreuses et importantes dédicaces que,
sous la domination romaine, le convenus des Achéens
fit en l'honneur de Déméter dans les sanctuaires d'É-
leusis (3). Lorsque l'on rencontre en Achaïe, à la
source du fleuve Sélinus (4), une ville du nom deTri-
tœa (5), il n'est guère permis de douter que cette ville,
comme la cité homonyme de la Phocide (6) située dans
des conditions analogues, n'ait été appelée par les Pé-
lasges la « ville des eaux » et n'ait tiré son nom de la
vieille racine aryenne que représente le sanscrit trit,
tri, signifiant « rive, rivage, » et donnant naissance au
mot trito, «lac, eau (7). » De la même racine dérivent
les appellations du Trita âptya védique (8), « celui qui
est né au milieu des eaux, » de Triton et d'Amphitrite
dans la mythologie grecque(9), des nombreux fleuves
(0 Sestini, Sopra le medaglie Miche relative alla Confederazione degli
Achei, Milan 1817.
(2) Pausan. VII, 24, 2.
(3) Voy. notre Recueil des inscriptions d'Éleusis, n°' 1G, 58 et 59.
(4) Leake, Norea,t. Il, p. m.
(5) Herodot. 1, 145. — Strab. VIII, p. 380. — Pausan. VII, 22, 4. — Stepli.
(C) Herodot. VIII, 33. — Thucyd. III, 101. - Plin. Hist. nat. IV, 4. —
Steph. Byz. v° Tptxeta.
(1) Voy. Benfey, Griechisches Wursellexicon, \° Tpitw.
(8) Benfey, Die Ilymnen des Sama-Veda, p. 83. - Rig-Véda, trad. Lan-
filois, 1.1, p. 287.
(0) Voy. Guigniaut, Religions de Vantiquitd, t. II, p. 1317. — Maury,
Revue archéologique, t. V} p. 550; Histoire des religions de la Grèce, 1.1,
p. 9G. — Brzoschka, De geogr. rnythic. p. 33 et suiv. — K. Eckerman,
Uhrbuch der Religionsgeschichte, t. II, p. 43. — Bréal, Hercule et Cacus,
p. 17.