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Leroux, Alfred
Nouvelles recherches critiques sur les relations politiques de la France avec l'Allemagne de 1378 à 1461 — Paris, 1892

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https://doi.org/10.11588/diglit.22127#0254

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NOUVELLES RECHERCHES CRITIQUES

contre le duc de Bourgogne ou tout au moins un subside de
300,000 florins pour solder une armée. Après avoir consulté
l'empereur, le duc refusa : mais se ravisant, l'année suivante,
il fit offrir à Charles VII de reprendre les négociations sur de
nouvelles bases1. Nous ignorons s'il fut donné suite à cette
proposition ; mais la mort de Frédéric à la Bourse vide, arri-
vée le 25 juin 1439, et les conférences de Graveline tenues la
même année avec le roi d'Angleterre, devaient rendre inutile
l'alliance politique de 1430.

Les relations de la maison de France avec la maison d'Au-
triche se trouvèrent encore plus profondément modifiées par
le fait que Sigismond, héritier de Frédéric à la Bourse vide,
était à peine d'âge adulte et tenu en tutelle fort étroite par son
oncle Frédéric, de la ligne d'Autriche-Styrie, qui devint
bientôt empereur sous le nom de Frédéric III. Néanmoins le
projet de mariage ne fut pas abandonné, et c'est encore la reine
de France, Marie d'Anjou, qui se chargea de le négocier. Au
commencement de l'année 1441, apprenant que Sigismond a
expédié un courrier au roi pour s'informer s'il n'y a rien de
changé au mariage projeté, elle lui adresse une lettre affec-
tueuse -, où elle exprime sa joie d'apprendre qu'il donne tous
les avant-signes d'un excellent prince. Elle lui annonce en
même temps que le roi va lui envoyer une ambassade. L'objet
n'en est point indiqué, mais il nous est révélé par une lettre du
roi, postérieure de quelques semaines à la précédente 3, et qui

où il est dit qu'après avoir quitté Bourges (1438), l'archevêque de
Tours rursus Basileam lendebat regii oratoris titulo insignitus.
Faute de pouvoir préciser à quelle époque de l'anuée l'archevêque
se rendit de Bâle à Inspruek. nous sommes fort empêché de dire
sous l'empire de quelles circonstances il fut chargé de cette impor-
tante mission. M. de Beaucourt ne parait pas l'avoir connue.

1 Nous avons trouvé aux Archives impériales de Vienne la mi-
nute d'un document en allemand, daté de Totis, 1438. Il contient
l'indication de quelques points à soumettre au roi des Romains, à
propos d'une demande d'alliance avec la maison dAutriche apportée
par Gaucourt : « Etliche Punkte zu einer von dem franzœsischen
Gesandten von Gacourt (sic) an Hand gegehenen œsterreischer Wer-
bungan dem rœm. Kœnigwegeneiner Verbindung mit Frankreich. »

2 Datée de Ghinon, 7 janvier (1441), dans Chmel, Materialien, I,
61. La suscription révèle déjà le ton du contenu: « Illustri et pla-
cido piïncipi Sigismundo duci Austiïe, tilio nostro carissimo atque
dilectissimo. »

;l Lettre datée de Troyes, 30 janv., dans Chmel, Materialien, I,
61. La date de 1441 que nous adoptons résulte de ce fait que
 
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