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Le Roy, David
Les ruines des plus beaux monuments de la Grèce — Paris, 1758 [Cicognara, 2705]

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https://doi.org/10.11588/diglit.1641#0006
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vj PRÉFACE.
rager à Faire de semblables entreprises , ni à celui de M. Norden (a),
Danois, sur l'Egypte, si digne d'inspirer la même émulation, que je
dus le dessein que je formai à Rome en l'année 1753, d'aller en Grèce :
l'envie seule d'acquérir de nouvelles connoissances dans l'Architecture,
le desir d'exécuter une petite partie du magnifique projet formé dans
le siecle passe par notre Nation ; les grands éloges que les Auteurs
anciens nous ont faits des Edifices des Grecs, & le peu de connois-
sance que nous en ont donné les Voyageurs modernes (i) , furent
des raùons sùsfisàntes pour m'y déterminer.
Je communiquai , à Rome, le projet & le plan de mon voyagé
à M. l'Abbé de Canillac , Auditeur de Rote & Commandeur de
l'Ordre du Saint Esprit, & à feu M. de la Bruere, chargé des affaires
du Roi en cette Ville. Peu contents de l'approuver par de. simples
éloges , l'honneur que j'avois d'être Pensionnaire de Sa Majesté à
l'Académie de France, fut un puissant motif qui les engagea à con-
tribuer à le faire réussir : ils obtinrent pour moi la faveur d'accom-
pagner M. le Chevalier Donat, que la République de Venise envoyoit
en AmbasTade à la Porte. M. de Canillac me donna de plus une lettre
de recommandation pour M. le Comte des Alleurs , notre AmbasTadeur
à Constantinople ; M. l'Abbé Comte de Bernis , qui résidoit pour
notre Nation, dans cette même qualité à Venise , où je me rendis, me
fit aussi l'honneur de m'en donner une semblable, & me recommanda
à M. le Chevalier Donat ; enfin je reçus encore de Paris une lettre
de M. le Marquis de Puysieulx, & une autre dont Madame la PrincelTe
de Talmont m'honora pour Madame des Alleurs sa parente.
De si puissantes recommandations me procurèrent l'avantage
d'aller, d'une manière très-agréable, de Venise à Constantinople, l'hon-
neur que M. des Alleurs me fit dans cette dernière Ville de me recevoir
au Palais de France, le Firman ou PasTeport qu'il m'obtint du Grand
Seigneur, la facilité que j'eus par ce moyen de voyager sûrement dans
la Grèce, d'y desîîner les Monuments dans les aspects les plus flatteurs,
de monter avec des échelles jusqu'à leur faîte, & d'y mesurer, avec l'é-
querre & le pied, les plus petites de leurs parties ; c'est donc à ces
personnes que je dus la protection dont j'avois besoin dans ce voyage,
le meilleur des Pères, flatté de contribuer à l'exécution d'un projet utile

(a) Je n'ai vu le premier de ces Ouvrages qu'à Constan-
tinople dans le cours de mon voyage, & les deux autres
depuis mon recour à Paris.
(£) Les plus euimés de ces Voyageurs sont MM. Spon Se
Wheler : les relirions du voyage qu ils tireur en l'année 16-J6
en Grèce sonr allez connues ; on Tait qu'elles ont été plus
utiles artx Lettres qu'aux beaux Arts. Fanillï, Vénitien, qui

sut onze ans après eux en Grèce, a aussi publié un Ouvrage
allez curieux Tue les Antiquirés d'Athènes, intitulé, Attnt
dnïca. Je répéterai, d'après presque tous ceux qui ont voyagé
en Grèce, que l'on ne doit faite que très-peu de casda
voyage de Grèce sair par la Guilletiere, sur les Mémoires
que lui envoyoit ou qu'il seignoit recevoir de son frère GuiUet
en 100?.
aux
 
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