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Le Roy, David
Les ruines des plus beaux monuments de la Grèce — Paris, 1758 [Cicognara, 2705]

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https://doi.org/10.11588/diglit.1641#0107
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LES RUINES
DES PLUS BEAUX
MONUMENTS
DE LA GRECE.

SECONDE PARTIE.

N.

I ous Avons fait l'histoire des Monuments de la Grèce dans la première Partie de cet Ouvrage :
on verra dans celle-ci, par des comparaisons tirées des proportions de ces Monuments, non-seulement
les divers rapports qu'ils ont entr'eux ?t avec quelques Monuments Romains, mais encore des
preuves de ce que nous avons avancé dans notre Discours sur l'histoire de l'Architeâure, par rap-
port aux changements que les Ordres Grecs ont éprouvés, soit dans les lieux où ils ont pris naïs-
sance, soit dans ceux où ils ont été imités.

DES MONUMENTS D'ORDRE DORIQUE.
I /O rdre Dorique étant le premier & le plus ancien de tous les Ordres, est aussi celui qui
a éprouvé les plus grands changements dansses principales proportions. Nous le considérerons dans
trois états différents, que nous offrent les Monuments que nous avons recueillis dans la Grèce : le
premier pu ses colonnes étoient très-courtes en général, mais n'avoient cependant point encore de
proportions déterminées; le sécond où elles surent fixées à (ix diamètres par les Grecs qui passerent,
au rapport de Vitruve, d'Athènes dans l'Asie mineure, sous la conduite de Ion, fils de Xuthus ; &
ensin le dernier où elles furent faites d'une proportion plus élégante, & au-desïus de sixdiamètres.
De l'Ordre Dorique considéré dans sin premier état.
Il e s T assez extraordinaire que l'on trouve encore dans la Grèce des Temples Doriques, très-
ruinés à la vérité, dont la proportion des colonnes est si racourcie, qu'elles n'ont pas six diamètres
de hauteur : j'y en ai dessiné deux de cette espece ; l'un à dix lieues d'Athènes, dans un lieu appelle
Thoricion, l'autre à Corinthe. Le premier de ces Temples avoit ses colonnes lisses ; celles du sé-
cond sont cannelées. Quoiqu'entre ces deux especes de colonnes, les dernières paroissent avoir été
les plus généralement employées par les Grecs, il sùffit cependant de lavoir que les colonnes tirent
leur origine des arbres , qui ne présentent rien qui puisse donner l'idée de cannelures le long de
leurs troncs, pour reconnoître que les premières sont les plus anciennes : c'est par cette raison que
nous serons quelques remarques sur le Temple dont les colonnes étoient lisses, avant de parler de
Celui où elles sont cannelées,
//. Fanie. " A
 
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