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Mauduit, Antoine François
Découvertes dans la Troade (Band 2): Réponses de l'auteur des découvertes dans la Troade aux observations critiques — Paris, London, 1841

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https://doi.org/10.11588/diglit.9445#0173
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v '65 )

tique (i), et de ce genre je peinture qui est plus généra-
lement connue sous le nom de mosaïque de Florence. Je n'y
vois, en les comparant à cette dernière, qu'une seule dif-
férence; c'est que, sur le bouclier, ce sont des métaux qui
sont employés pour obtenir les mêmes effets que les Floren-
tins produisent avec des marbres et des pierres précieuses.

Eclairé par le simple exposé de M. d'Arcet, on peut voir
qu'au temps du chantre d'Achille, presque tous les métaux
dont nous.faisons usage maintenant, l'or, l'argent, l'airain,
la fonte, l'acier naturel et l'étain, étaient déjà mis en œuvre (2);

(1) Suivant l'opinion de M. Quatremère de Quincy, cet art, qui consiste
à sculpter les métaux, exista dans la plus haute antiquité; il précéda l'art
de modeler en terre et en cire, de fondre des statues et de sculpter des
figures de marbre. M. Quatremère considère la toreutique comme le seul art
qui, au temps d'Homère, occupait le ciseau des artistes; et savait réunir, à la
saillie du bas-relief, une approximation des couleurs de la peinture. Je re-
grette beaucoup de n'avoir pas connu plus tôt tout ce que ce savant a écrit
sur ce sujet; car j'aurais pu le faire valoir à l'appui de la conjecture que
j'ai émise à la page 91 de mon premier travail, savoir, que les objets d'art
trouvés dans le tombeau d'Acbille avaient été probablement sculptés et
non coulés (*). Il est bien regrettable que ces objets aient été perdus ; ce
que nous en connaissons par la description que le docteur Jumelin nous
en a laissée, me dispose fortement à croire que, tout décomposés qu'ils
étaient, ils auraient cependant pu confirmer les conjectures de M. Quatre-
mère de Quincy et les miennes (Voyez à la page i^3 et suivantes les
extraits de l'ouvrage intitulé le Jupiter olympien, ou l'art de la sculpture
antique, considéré sous un nouveau point de vue, et dans mon livre, pre-
mière partie, la pièce justificative portant le n° V, pag. tô'o.)

(2) Le plomb seul et le fer manquent.

(*) J'ai fondé cette opinion sur la grossièreté du travail que Jumelin a remarquée dans les parties les
mieux conservées de ces objets, grossièreté occasionnée probablement par l'imperfection des outils et
des procédés dont on a pu faire usage à cette époque, si voisine de l'enfance des arts.

22.
 
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