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sa grossièreté il en avait fait autant de dieux habitant avec lui
dans la fertile vallée qu'ils arrosaient, il leur offrit des sacrifices
comme à des êtres supérieurs qui pouvaient lui venir en aide et
dans lesquels il avait symbolisé sous une forme concrète ses désirs
et ses passions. Les uns lui étaient favorables, les autres lui étaient
hostiles, comme Set; à l'aide des premiers il s'efforçait de détruire
les seconds, sans s'occuper du Dieu incompréhensible, immuable,
éternel, bon par nature, le seul être digne de ce nom que les spé-
culations des prêtres adoraient au fond des temples. Les chrétiens
ne firent pas autrement : sans doute ils croient en un Dieu unique,
éternel, immuable, un en substance, triple en personnes; mais ce
Dieu, ils le laissent tranquille, ils se contentent d'en mentionner
quelquefois le nom sans le bien connaître. Ce qu'ils connaissent
ce sont les trois personnes qu'ils se représentent comme trois dieux
à la manière de leurs anciennes divinités, c'est le Messie dans sa
forme humaine, ce sont les anges, les patriarches, les prophètes,
tous les saints de l'Ancien et du Nouveau Testament. Ils sont en
perpétuelle communication avec le ciel et ses habitants. Dieu ne
se montre jamais à eux, ni comme Père, ni comme S1 Esprit; au
contraire le Messie sous sa forme humaine est continuellement
visible en Egypte; les apôtres, les patriarches, les prophètes par-
courent sans cesse la vallée du Nil comme autrefois le cycle divin
qui crée une femme à Batau, les anges surtout sont en perpétuel
voyage du ciel à la terre et de la terre au ciel; jamais ils n'ont
mieux mérité et réalisé qu'en Egypte la définition de ministres
envoyés dont les a définis saint Paul. Il fallait à l'Egypte, plus
encore qu'à Israël, des dieux qui l'approchassent : elle se les est
donnés. De même qu'autrefois le mauvais principe avait combattu
le bon dans tous les coins et recoins de l'Egypte avant que défi-
nitivement le bien personnifié par Horus eut vaincu et détruit le
mal dans la personne de Set; ainsi dans la nouvelle période de sa
sa grossièreté il en avait fait autant de dieux habitant avec lui
dans la fertile vallée qu'ils arrosaient, il leur offrit des sacrifices
comme à des êtres supérieurs qui pouvaient lui venir en aide et
dans lesquels il avait symbolisé sous une forme concrète ses désirs
et ses passions. Les uns lui étaient favorables, les autres lui étaient
hostiles, comme Set; à l'aide des premiers il s'efforçait de détruire
les seconds, sans s'occuper du Dieu incompréhensible, immuable,
éternel, bon par nature, le seul être digne de ce nom que les spé-
culations des prêtres adoraient au fond des temples. Les chrétiens
ne firent pas autrement : sans doute ils croient en un Dieu unique,
éternel, immuable, un en substance, triple en personnes; mais ce
Dieu, ils le laissent tranquille, ils se contentent d'en mentionner
quelquefois le nom sans le bien connaître. Ce qu'ils connaissent
ce sont les trois personnes qu'ils se représentent comme trois dieux
à la manière de leurs anciennes divinités, c'est le Messie dans sa
forme humaine, ce sont les anges, les patriarches, les prophètes,
tous les saints de l'Ancien et du Nouveau Testament. Ils sont en
perpétuelle communication avec le ciel et ses habitants. Dieu ne
se montre jamais à eux, ni comme Père, ni comme S1 Esprit; au
contraire le Messie sous sa forme humaine est continuellement
visible en Egypte; les apôtres, les patriarches, les prophètes par-
courent sans cesse la vallée du Nil comme autrefois le cycle divin
qui crée une femme à Batau, les anges surtout sont en perpétuel
voyage du ciel à la terre et de la terre au ciel; jamais ils n'ont
mieux mérité et réalisé qu'en Egypte la définition de ministres
envoyés dont les a définis saint Paul. Il fallait à l'Egypte, plus
encore qu'à Israël, des dieux qui l'approchassent : elle se les est
donnés. De même qu'autrefois le mauvais principe avait combattu
le bon dans tous les coins et recoins de l'Egypte avant que défi-
nitivement le bien personnifié par Horus eut vaincu et détruit le
mal dans la personne de Set; ainsi dans la nouvelle période de sa