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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]
Mémoires présentés à l'Institut Egyptien — 2.1889

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Berchem, Max van: Une mosquée du temps des Fatimites au Caire: notice sur le Gâmi' el Goyûshi
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https://doi.org/10.11588/diglit.11322#0631
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— 607 —

de l'islam, que Dieu fasse de lui le soutien de la religion, qu'il pro-
longe ses jours pour le plus grand bien du calife, qu'il accorde la
durée à sa puissance et à sa parole l'élévation, et qu'il déjoue les
ruses de ses ennemis et de ses envieux. Il a accompli cette œuvre
dans le désir de se rendre agréable à Dieu, au mois de Mobarrem
en l'année 498.»

L'inscription est taillée en relief dans le marbre; le dessin des
lettres, épais et carré, est relevé par d'élégants rinceaux que le
sculpteur a découpés entre les lignes, partout où il y avait quel-
que vide à combler. Le caractère diffère un peu de celui des ins-
criptions monumentales de l'époque; c'est en général l'ancien ca-
ractère coufique, avec quelques formes plus modernes qui trahis-
sent la naissance de ce coufique orné qu'on a appelé le karmatique.1
Ainsi le gîm et les lettres similaires présentent ces deux formes
bien distinctes; la double lettre lam-alif a tantôt une seule boucle,
tantôt deux; le hâ est formé d'un nœud plus ou moins compliqué.
Le Mf et le dâl, semblables dans certaines inscriptions plus an-
ciennes, sont bien distincts, car ici le dâl est dépourvu de la queue
supérieure que le kâf ne perd jamais.

L'écriture est très serrée; pour gagner de la place, on a gravé

1. Voir Marcel, Mémoire sur le Mikiâs de Vile de Souda, dans la Description de
l'Egypte, état moderne, t. II b, p. 184; et du même auteur, Inscriptions recueillies au
Caire . . . ibid., t. I, p. 525. Je ne sais trop pourquoi l'on a choisi ce nom; en réa-
lité, il n'y a aucune différence essentielle entre les deux caractères, puisqu'on les
trouve réunis ici dans la même inscription. Le karmatique n'est qu'une forme plus
compliquée du vieux coufique, employée couramment en Egypte dés l'origine de la
dynastie des Fatimites et qu'on retrouve dans presque tous les monuments de cette
époque. Après l'adoption du caractère neskhi pour l'écriture courante, le coufique
ne garda plus qu'un rôle purement décoratif, et fut employé avec une grande va-
riété de formes jusqu'à une époque fort avancée. On le voit dans les monuments
des Mamluks et jusque sous les Turcs associé à la décoration intérieure des mos-
quées et formant les dessins les plus élégants; mais la plupart des inscriptions de
cette dernière époque, et surtout les inscriptions historiques, sont écrites en neskhi
ou en thuluth.
 
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