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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]
Mémoires présentés à l'Institut Egyptien — 7.1914

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Ruffer, Marc A.: Institut Égyptien: Séance du 7 mars 1910
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https://doi.org/10.11588/diglit.11327#0050
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- 38 —

après l'action de la solution mentionnée ci-dessus, sont encore remarquablement
élastiques, si bien qu'elles se rétrécissent d'elles-mêmes quand on les a allongées
artificiellement. Il y a là un sujet fort intéressant que je recommande à mes collègues
physiologistes.

Je passe maintenant à l'étude des différents tissus, et j'indiquerai sommairement
les résultats obtenus avec chacun.

Peau. — L'état de la peau varie suivant la partie du corps où la pièce est prélevée.
Les cellules épidermiques de la peau du thorax et de l'abdomen ont ordinairement dis-
paru, tandis que la peau du doigt et des extrémités en général est en parfait état, si
bien qu'on peut voir, comme je l'ai déjà fait remarquer, toutes les cellules épidermiques
avec leurs noyaux. Le tissu conjonctif et les cellules élastiques du tissu sous-cutané se
colorent très facilement, mais leur état de préservation varie beaucoup dans différentes
momies. En général, la peau est mieux conservée dans les corps qui ont simplement été
séchés que dans les corps momifiés.

Dans les peaux bien conservées, on voit des glandes sudoripares en parfait état.

Muscles striés. — Les muscles striés sont en général bien conservés, et il est très
facile de voir la striation caractéristique. A cet effet, il suffit de les plonger pendant
quelques heures dans une solution très étendue de potasse caustique — au Vioooo
par exemple — et de les dilacérer ensuite sur plaque de verre. Le sarcolemme se détache
facilement, surtout si le muscle a été un peu lésé pendant la dilacération.

Muscles lisses. — Ces muscles sont très bien conservés. On peut démontrer leur
structure par les méthodes habituelles.

Beins. — Le rein est presque toujours dans un bon état de préservation, soit que
l'embaumeur l'ait enlevé et mis dans un paquet, qu'il a ensuite replacé dans l'abdomen,
soit qu'il l'ait laissé en place. Sur les coupes réussies, la structure générale de l'organe,
et même les glomérules, se détachent à l'évidence. Les épithéliums en général sont bien
conservés, mais en général la division entre les cellules a disparu.

Foie. — L'état de conservation du foie varie beaucoup, sans qu'on en puisse
donner une raison. Ainsi, les cellules épithéliales sont quelquefois si bien conservées,
que leurs contours et même les noyaux s'observent fort bien. Dans d'autres foies, c'est
à peine si on peut reconnaître une structure quelconque, et enfin quelquefois les cellules
forment des travées homogènes dans lesquelles on ne peut reconnaître aucun détail
histologique. Les canaux biliaires ont disparu la plupart du temps et, en général, les
vaisseaux sont en fort mauvais état.

Intestins. - Les intestins sont souvent fort bien conservés, ce qui me fait penser
que, dans ces cas, on avait procédé à l'embaumement très peu de temps après la mort.
La putréfaction fait disparaître tous les noyaux très peu de temps. Or, il n'est pas
rare de trouver des noyaux parfaitement conservés dans le tissu sous-muqueux de
l'intestin. De même les glandes se voient quelquefois très bien.
 
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