Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
TROISIÈME SOUVENIR".

LE

MARCHAND DE CAFÉ DU CAIRE

(1850)

PAR

S. E. YACOUB ARTIN PACHA.

Cette anecdote m'a été contée par feu Emyne Effendv Abu-Zéid, marchand au Khan-
El-Khalily, en 1878»».

I

Qui au Caire ne connaissait Moustafa El Kalyouny? Son café était situé clans
les environs de Hassanéyne, sur la route la plus fréquentée, entre la Citadelle
et Ilassanié.

Toute la journée allants et venants le saluaient, les plus pressés du geste,
d'autres par son nom; beaucoup s'arrêtaient, et tout en buvant une excellente
Lasse de café, qui ne se fabriquait que chez Moustafa, le ebargeaient de com-
missions pour approvisionner leurs maisons.

Moustafa n'oubliait personne, contentait tout le monde, les plus riches
comme les plus pauvres, les plus généreux comme les plus avares de ses
clients. Aussi tout le monde l'aimait et tout le monde venait chez lui.

Vous me demanderez ce que Moustafa gagnait à être si aimable. Rien, vous
dirai-je. Depuis vingt ans qu'il tenait son café, il n'était ni plus riche ni plus

(1) Le premier souvenir que je vous ai lu rappelle la vie d'un Cairote, simple homme du peu-
pie. —■ Le second souvenir est une anecdote de la vie d'une personne de la classe des gouvernants,
un étranger à l'Egypte. — Ce troisième souvenir est conté par un bourgeois du Caire. H a les
allures d'un coule des Mille et une Nuits, le conteur lui-même ayant élé un lettré et bel esprit,
ayant fréquenté dans sa jeunesse le café de Mouslafa el-Kalyouny.

Mémoires de l'Institut égyptien, 1. VIII. i
 
Annotationen