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Monaco, Domenico; Museo archeologico nazionale di Napoli
Les monuments du Musée National de Naples: cent soixante planches gravées sur cuivre par les meilleurs artistes Italiens, reproduisant quatre cent quatre objets des diverses branches del l'art et de l'archéologie — Naples: Imprimerie E. Pietrocola, 1890

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https://doi.org/10.11588/diglit.59001#0032
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REZ-DE-CHAUSSÉE.

EEyRES-J_/UITES DE Po/VIPEI

L’usage du verre est très ancien. Pline (XXXVI, 27) et Tacite (An. V, 7) nous disent qu’on en doit la
découverte au hasard, car quelques marchands phéniciens, s’étant arrêtés sur le bord du fleuve Bélus et
ayant jeté des morceaux de nitre dont ils faisaient commerce, sous le vase où ils cuisaient leurs aliments, furent
surpris de voir que le nitre mêlé au sable du rivage avait produit le verre. Peu à peu se formèrent des
artistes qui, perfectionnés dans l’art du verrier, donnèrent au verre toute sorte de forme et de couleur.
De même, ils fabriquaient des têtes d’émail avec les couleurs imitées des pierres précieuses: ils n’étaient pas
moins habiles à reproduire les plus beaux camées et les plus difficiles gravures par l’impression sur les pâtes
de verre. Les personnes de la plus basse condition faisant usage de bagues et des autres ornements où le
verre était si largement employé, il n’ est pas étonnant qu’on en trouve une si grande quantité et une si
riche variété.
La terre-cuite était fort en usage chez les pompéiens. D’abord leurs maisons étaient couvertes de tuiles,
comme elles le sont encore aujourd’hui à Naples, usage qui existe dans tous les pays méridionaux et qui
sert parfaitement à garantir du soleil brûlant de l’été. Ils s’en servaient aussi pour toute espèce de décoration
d’architecture et pour l’usage domestique. On fabriquait les ex-voto, les petites statues, les lares, les joujoux
d'enfants, les tire-lires, les lampes, et les services de table avec de la terre-cuite. Des amphores colossales
contenaient le blé , le vin etc. et se voient encore aujourd’ hui sur leur ancien emplacement, soit dans les
caves, soit dans les magasins. La terre dont on se servait pour fabriquer ces objets, ne ressemblait nullement
à la terre fine et légère dont faisaient usage les anciens grecs pour exécuter leurs vases peints; ces vases
sont d’une époque beaucoup plus reculée que celle des terres-cuites de Pompéi, dont nous parlons maintenant,
et qui appartiennent au style romain du premier siècle de l’ère chrétienne. Il existe plusieurs objets de
terre-cuite pompéienne qui sont dorés et coloriés, ce qui démontre qu’ ils étaient probablement destinés à
quelque usage religieux, mais ce qui mérite d’être remarqué plus particulièrement ce sont les lampes or-
dinaires. De tous les joujoux trouvés à Pompéi on n’en a seulement reconnu l’usage qu’après en a^oir trouvé
d’autres dans les tombes d’enfants, sentiment délicat et charmant qui poussait les anciens à placer près d’eux
les objets en terre que les morts avaient le plus aimés pendant leur vie.

100. (No. Off. 13251). Amphore en verre
composée de deux couches superposées.Celle
du fond est d’un bleu foncé , l’autre qui
est d’un blanc opaque représente de su-
perbes arabesques qui se détachent du fond
du vase d’une façon merveilleuse. De gra-
cieuses figurines d’Amours sont occupées à
cueillir du raisin et à le fouler dans des
cuves, tandis que des autres Amours s’oc-
cupent à le transporter ailleurs. D’ autres
folâtrent avec de leurs compagnons; d’au-
tres enfin jouent de la double flûte et de
la seringue (flûte de Pan). Sur les côtés
du vase sont deux masques bachiques, l’un
d’homme, l’autre de femme, d’où s’échap-
pent des branches de vigne qui se répan-

dent sur le restant du vase. Sur le plan
inférieur il y a des animaux en bas-relief.
Ses deux anses sont à angles en forme
de cordes entortillées.
La précision du travail , le dessin , et
1’ ordonnance des groupes , donnent à ce
vase la plus grande importance, ne le cé-
dant en rien à celui dans le même style
du British Muséum , connu sous le nom
de “Vase Portland” vendu 46,000 fr.
Ce vase précietrx était rempli de cendres
et d’ossements d’ un défunt et fut trouve
le 29 Décembre 1836, dans la maison dite
“ des colonnes en mosaïque ” près de la
rue des tombeaux à Pompéi.
101. Vases funéraires en verre,—savoir:
 
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