ij PREFACE.
sous la main, qui avoir échappé à mes premières recherches ; en y
comprenant aussi ces tresors que la terre enfante, & qui enrichiïsenc
le public de tant de nouvelles connoislànces.
Mais, dira quelqu’un, ce sera donc toujours à recommencer ; on
n’en verra jamais la fin ; les volumes viendront sans cesse &; enfouie,
& cela tournera ensin à la charge du public. Je répons, que si l’on
donnoit sans choix tout ce qui se trouvera dans la suite, cela meneroit
peut-être trop loin. Mais l’on pourra prendre un tempérament, qui
sans rien faire perdre d’utile au public , abbregera beaucoup la matière
& diminuera le nombre des volumes. Parmi ces monumens qu’on
déterre tous les jours, il y en a peu qui ne relsemblent à ceux qu’on a
donnez dans les deux ouvrages de l’Antiquité ÔC du Supplément. On
aura soin d’écarter ceux qui seront ou semblables ou fort approchans
des précedens ; moiennant quoi l’on pourra parvenir à ne publier en
huit ou dix ans qu’un volume, qui ne renfermera que ce qui pourra
donner quelque nouvelle instruétion.
Ces précautions sont d’autant plus necessaires, que cette étude
étant de la derniere importance , on doit toujours tendre à la faci-
liter , en évitant, autant qu’il se peut, de grossir ou multiplier les
volumes par des répétitions. Cette multiplicité de volumes est l’écueil
ordinaire de plusieurs éleves dans toute sorte de diseipiines : ils s’ef-
sraient à l’aspeét de tant de gros livres, qui ne sont le plus souvenc
que des échos les uns des autres.
La connoiisance de l’Antiquité est l’entrée à tous les arts & à tou-
tes les sciences : comme elles ont pris naissànce dans les siecles de la
Gentilité, les précieux monumens que les naufrages des tems ont
épargnez, nous mettent sur les routes pour les acquérir. Ces monu-
mens se divisent en deux classes ; celle des livres, & celle des statues,
omnia quæ in manus inciderunt , quæque
perquirentem antea fugerant, iis etiam an-
numeratis quæ in dies ex terra eruta, no-
vas easque præclaras circa rem antiquariam
paviunt notitias.
Dicet fortasle quispiam, nullus ergo finis
( -edendorum librorum erit ; crumenarum pe-
riculo novi quotidie emergent, idque non
parvo rei familiaris dispendio. Cui repo-
nam ego : si indiseriminatim omnia quæ in
dies eruentur, in publicum ederemus, one-
rosam haud dubie fore messem illam tan-
tam. Verum ita res attemperabitur, ut sine
ullo rei literariæ detrimento , libri non
tanto numero prodeant. Inter monumenta
enim illa quæ quotidie ex tenebris emer-
gunt , pauca deprehenduntur , quæ non sint
vel limilia vel affinia iis quæ jam publicata
lunt, illa vero seponentur , neque sculptori
tradentur incidenda ; qua ratione id effi-
cietur , ut intra ocho quosque dccemve an-
nos , volumen unum prodeat, in quo nihil
non utile, nihil non novum habeatur.
Hæc ideo maxime adhibenda cautio est a
quod hoc genus diseiplinæ in re literaria
præcipuum habeatur , ideoque , ut plana
expeditaque via ad illud procedatur , vitan-
dæ semper repetitiones , vitanda , quantum
facultas ferat, librorum copia nimia. Hic
quippe scopulus esse solet eorum qui disei-
plinis quibuslibet dant operam ; nimia
quippe librorum mole deterrentur , qui li-
bri eadem ipsa, variis plerumque recensita
modis rctradant.
Antiquariae rei notitia ceu limen & adi-
tus ad artes disclplinasque omnes est haben-
da : cum enim illæ priseis illis profanæ re-
ligionis temporibus ortæ fuerint , monu-
menta prcciosa , ex injuria temporum elap-
sa, ad illas nobis ingressium parant. Hæc
porro monumenta binas in classes dividun-
tur ; alteram videlicet librorum; alteram
vero statuarum , anaglyphorum , inserip-
tionum 5 nummorum , quæ classes mutuum
sous la main, qui avoir échappé à mes premières recherches ; en y
comprenant aussi ces tresors que la terre enfante, & qui enrichiïsenc
le public de tant de nouvelles connoislànces.
Mais, dira quelqu’un, ce sera donc toujours à recommencer ; on
n’en verra jamais la fin ; les volumes viendront sans cesse &; enfouie,
& cela tournera ensin à la charge du public. Je répons, que si l’on
donnoit sans choix tout ce qui se trouvera dans la suite, cela meneroit
peut-être trop loin. Mais l’on pourra prendre un tempérament, qui
sans rien faire perdre d’utile au public , abbregera beaucoup la matière
& diminuera le nombre des volumes. Parmi ces monumens qu’on
déterre tous les jours, il y en a peu qui ne relsemblent à ceux qu’on a
donnez dans les deux ouvrages de l’Antiquité ÔC du Supplément. On
aura soin d’écarter ceux qui seront ou semblables ou fort approchans
des précedens ; moiennant quoi l’on pourra parvenir à ne publier en
huit ou dix ans qu’un volume, qui ne renfermera que ce qui pourra
donner quelque nouvelle instruétion.
Ces précautions sont d’autant plus necessaires, que cette étude
étant de la derniere importance , on doit toujours tendre à la faci-
liter , en évitant, autant qu’il se peut, de grossir ou multiplier les
volumes par des répétitions. Cette multiplicité de volumes est l’écueil
ordinaire de plusieurs éleves dans toute sorte de diseipiines : ils s’ef-
sraient à l’aspeét de tant de gros livres, qui ne sont le plus souvenc
que des échos les uns des autres.
La connoiisance de l’Antiquité est l’entrée à tous les arts & à tou-
tes les sciences : comme elles ont pris naissànce dans les siecles de la
Gentilité, les précieux monumens que les naufrages des tems ont
épargnez, nous mettent sur les routes pour les acquérir. Ces monu-
mens se divisent en deux classes ; celle des livres, & celle des statues,
omnia quæ in manus inciderunt , quæque
perquirentem antea fugerant, iis etiam an-
numeratis quæ in dies ex terra eruta, no-
vas easque præclaras circa rem antiquariam
paviunt notitias.
Dicet fortasle quispiam, nullus ergo finis
( -edendorum librorum erit ; crumenarum pe-
riculo novi quotidie emergent, idque non
parvo rei familiaris dispendio. Cui repo-
nam ego : si indiseriminatim omnia quæ in
dies eruentur, in publicum ederemus, one-
rosam haud dubie fore messem illam tan-
tam. Verum ita res attemperabitur, ut sine
ullo rei literariæ detrimento , libri non
tanto numero prodeant. Inter monumenta
enim illa quæ quotidie ex tenebris emer-
gunt , pauca deprehenduntur , quæ non sint
vel limilia vel affinia iis quæ jam publicata
lunt, illa vero seponentur , neque sculptori
tradentur incidenda ; qua ratione id effi-
cietur , ut intra ocho quosque dccemve an-
nos , volumen unum prodeat, in quo nihil
non utile, nihil non novum habeatur.
Hæc ideo maxime adhibenda cautio est a
quod hoc genus diseiplinæ in re literaria
præcipuum habeatur , ideoque , ut plana
expeditaque via ad illud procedatur , vitan-
dæ semper repetitiones , vitanda , quantum
facultas ferat, librorum copia nimia. Hic
quippe scopulus esse solet eorum qui disei-
plinis quibuslibet dant operam ; nimia
quippe librorum mole deterrentur , qui li-
bri eadem ipsa, variis plerumque recensita
modis rctradant.
Antiquariae rei notitia ceu limen & adi-
tus ad artes disclplinasque omnes est haben-
da : cum enim illæ priseis illis profanæ re-
ligionis temporibus ortæ fuerint , monu-
menta prcciosa , ex injuria temporum elap-
sa, ad illas nobis ingressium parant. Hæc
porro monumenta binas in classes dividun-
tur ; alteram videlicet librorum; alteram
vero statuarum , anaglyphorum , inserip-
tionum 5 nummorum , quæ classes mutuum