N E P T U N t 71
CHAPITRE VIL
I, Le Throne de Neptune. 1I. Les dieux Marins tire^ de Mojaïques.
L IT E Throne de Neptune est representé dans la planche suivante , tiré Pl.
j d’un bas relief antique : il paroît des plus magnifiques. Un grand XXVL
voile couvre le siege : un monstre marin mis au devant du throne sur le
marchepied , la gueule béante , semble être là pour empêcher que personne
n’en approche. Le throne est representé dans un temple, ou peut-être dans
un palais, orné de pilastres d’ordre Corinthien. Devant ces pilastres à cha-
que côté du throne, sont des genies qui portent des symboles de Neptune :
l’un est chargé d’un grand trident, qu’il ne soûtient qu’à peine • de l’autre
côté deux portent une coquille d’énorme longueur : elle a la forme de ces
coquilles rondes oblongues, qui vont toujours en diminuant en ligne spi-
rale, & qui le terminent en pointe : ces deux genies semblent plier sous le
poids d’un si lourd fardeau, sur tout le plus petit, qui tient de la main gau-
che une tortue. Au deslus de l’entablement soûtenu par les pilastres, on
voit une longue bande d’ornemens, tous convenans à Neptune rangez
avec beaucoup de symmetrie , de Dauphins, qui entortillent leurs queues,
de coquilles & de tridens. Cela se comprend mieux à l’œil que par toutes
les delcriptions.
IL Les figures suivantes de dieux marins sont tirées de plusieurs pavez Pt.
de Mosaïque , qu’on a trouvez à Rome. Ils servoient à des Thermes & à des xxvil
piscincs publiques ; dans quelques-uns, dit le Bartoli, le champ est de mar-
bre blanc, & les figures de marbre noir- dans d’autres au contraire, les si-
gures sont blanches, & le champ noir. La première fut trouvée à ce côté de
Rome qu’on appelle Trajlewere, au de-là du Tibre. C’est un Neptune qui
appuie un pied sur une roche • il tient d’une main son trident, & de l’autre
un monstre marin : un grand voile lui couvre la tête. Plusieurs autres divi-
nitez marines de cette planche ont de même ce voile • ce qui veut dire
CAPUT VIL
I, Neptuni folium magnificum. II. Dii ma-
rini ex mufivis operibus educti.
I. ^kTEptuni solium ex veteri anaglypho edu-
LN cftum , in sequenti Tabula conspicitur, ap-
paratu magnifico. Solium iplum peramplo velo
opertum est : cujus suppedaneo inlîdet marinum
monstrum hianti ore solii aditu arcens. Solium aut
in templo aut in sumtuosis aedibus est , ubi para-
statæ ordine Corinthio. Ante parastatas in utroque
solii latere genii marini visuntur Neptuni symbo-
la gestantes. Alius permagnum gestat tridentem,
quo pondere pene obruitur ; in opposito latere
duo alii genii, enormis longitudinis cochleam ge-
stant : ex eo cochlearum genere , quæ admodum
in spiras convolvuntur & in acumen delinunt :
tanti ponderis sarcinam vix iustinere tam teneri
humeri polsunt, incurvantur genii fatiseentes, ma*
ximeque alter statura minor, qui læva manu te-
studinem tenet. Supra, tabulatum parastatis nixum
longa series visitur Neptuno competentium orna-
mentorum , quæ concinno admodum ordine poli-
ta sunt. Hic delphinos videas, qui caudas circum-
plicant , cochleas , tridentes , quæ omnia uno in-
tuitu melius, quam deseriptione quantumvis ac-
curata capias.
II. Schemata deorum marinorum , ex pavimen-
tis aliquot Romanis musivi operis, exprelsa sunt :
quæ pavimenta thermarum piscinarumve publica-
rum erant. In quibuldam , inquit Bartolus , fun-
dus , live ut aiunt, campus, ex marmoreis telle!-*
lis candidis est, schemata vero ex nigris ; in alio
contra schemata sunt alba & campus ater. Pri-
mum pavimentum repertum fuit in illa urbis parte
quæ Transtiberina vocatur. Neptunus pede rupi
insistit, manu altera tridentem , altera monstrum
tenet marinum : caput ejus velo obtegitur, quod
ipsum in plurimis aliis marinis numinibus hujusce
CHAPITRE VIL
I, Le Throne de Neptune. 1I. Les dieux Marins tire^ de Mojaïques.
L IT E Throne de Neptune est representé dans la planche suivante , tiré Pl.
j d’un bas relief antique : il paroît des plus magnifiques. Un grand XXVL
voile couvre le siege : un monstre marin mis au devant du throne sur le
marchepied , la gueule béante , semble être là pour empêcher que personne
n’en approche. Le throne est representé dans un temple, ou peut-être dans
un palais, orné de pilastres d’ordre Corinthien. Devant ces pilastres à cha-
que côté du throne, sont des genies qui portent des symboles de Neptune :
l’un est chargé d’un grand trident, qu’il ne soûtient qu’à peine • de l’autre
côté deux portent une coquille d’énorme longueur : elle a la forme de ces
coquilles rondes oblongues, qui vont toujours en diminuant en ligne spi-
rale, & qui le terminent en pointe : ces deux genies semblent plier sous le
poids d’un si lourd fardeau, sur tout le plus petit, qui tient de la main gau-
che une tortue. Au deslus de l’entablement soûtenu par les pilastres, on
voit une longue bande d’ornemens, tous convenans à Neptune rangez
avec beaucoup de symmetrie , de Dauphins, qui entortillent leurs queues,
de coquilles & de tridens. Cela se comprend mieux à l’œil que par toutes
les delcriptions.
IL Les figures suivantes de dieux marins sont tirées de plusieurs pavez Pt.
de Mosaïque , qu’on a trouvez à Rome. Ils servoient à des Thermes & à des xxvil
piscincs publiques ; dans quelques-uns, dit le Bartoli, le champ est de mar-
bre blanc, & les figures de marbre noir- dans d’autres au contraire, les si-
gures sont blanches, & le champ noir. La première fut trouvée à ce côté de
Rome qu’on appelle Trajlewere, au de-là du Tibre. C’est un Neptune qui
appuie un pied sur une roche • il tient d’une main son trident, & de l’autre
un monstre marin : un grand voile lui couvre la tête. Plusieurs autres divi-
nitez marines de cette planche ont de même ce voile • ce qui veut dire
CAPUT VIL
I, Neptuni folium magnificum. II. Dii ma-
rini ex mufivis operibus educti.
I. ^kTEptuni solium ex veteri anaglypho edu-
LN cftum , in sequenti Tabula conspicitur, ap-
paratu magnifico. Solium iplum peramplo velo
opertum est : cujus suppedaneo inlîdet marinum
monstrum hianti ore solii aditu arcens. Solium aut
in templo aut in sumtuosis aedibus est , ubi para-
statæ ordine Corinthio. Ante parastatas in utroque
solii latere genii marini visuntur Neptuni symbo-
la gestantes. Alius permagnum gestat tridentem,
quo pondere pene obruitur ; in opposito latere
duo alii genii, enormis longitudinis cochleam ge-
stant : ex eo cochlearum genere , quæ admodum
in spiras convolvuntur & in acumen delinunt :
tanti ponderis sarcinam vix iustinere tam teneri
humeri polsunt, incurvantur genii fatiseentes, ma*
ximeque alter statura minor, qui læva manu te-
studinem tenet. Supra, tabulatum parastatis nixum
longa series visitur Neptuno competentium orna-
mentorum , quæ concinno admodum ordine poli-
ta sunt. Hic delphinos videas, qui caudas circum-
plicant , cochleas , tridentes , quæ omnia uno in-
tuitu melius, quam deseriptione quantumvis ac-
curata capias.
II. Schemata deorum marinorum , ex pavimen-
tis aliquot Romanis musivi operis, exprelsa sunt :
quæ pavimenta thermarum piscinarumve publica-
rum erant. In quibuldam , inquit Bartolus , fun-
dus , live ut aiunt, campus, ex marmoreis telle!-*
lis candidis est, schemata vero ex nigris ; in alio
contra schemata sunt alba & campus ater. Pri-
mum pavimentum repertum fuit in illa urbis parte
quæ Transtiberina vocatur. Neptunus pede rupi
insistit, manu altera tridentem , altera monstrum
tenet marinum : caput ejus velo obtegitur, quod
ipsum in plurimis aliis marinis numinibus hujusce