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https://doi.org/10.11588/diglit.8799#0381
5oo CARLO M AN seul.
xons, Frisons, capables d'exterminer tous ces Normans, si elle avoit été bien
conduite 5 & si ces Normans n'avoient pas eu intelligence avec plusieurs Sei-
gneurs de cette armée. Charles les assiegea dans leurs retranchemens, & la
peste s'étant mise dans son armée, on entra en pourparler. Godefroi offrit de
se faire batiser Ci on vouloit lui donner en mariage Gisle fille de Lotaire Il-
ôt en dot le Duché deFrise. Cela lui fut accordé; il reçût le Batême & se retira.
Sigefroi convint aussi qu'il se rembarqueroit moiennant une grosse îomme
d'or & d'argent qu'on lui donneroit : ce qui fut fait. Voilà tout l'effet d'une
des plus grandes armées qu'on eût encore vû en ces cantons.
Mort du Louis Roi de France frère deCarloman, étant allé au devant d'un puissant
roiLouis. lecours que lui amenoient les Princes Bretons pour s'en lervir contre les Nor-
mans, tomba malade à Tours, d'où il se fit porter à S- Denis en France, où il
mourut le quatrième Août , après avoir régné trois ans. Ce Prince encore
jeune & qui promettoit beaucoup, fut fort regreté des François.
man.
CARLOMAN seul.
s8j. ^""^ A r l o m a n étoit au siege de Vienne, d'où il partit pour venir recueil-
fàf la succelïîon de son frère, laissant la conduite du siege à Richard
frère de Boson, mais qui étoit son mortel ennemi. Arrivé chez lui il marcha
contre les Normans avec une armée. Il apprit à Autun que ces brigans, aux
approches de cette armée , avoient quitté la Loire. Peu de tems après arriva
Richard , qui après avoir pris Vienne , lui amenoit la femme & la fille de
Boson. Il marcha ensuite contre les Normans, qui s'étant retirez d'Hasiou ,
étoient venus remonter par la Somme, Se faisoient des courses jusques àLaon,
884- & à Reims. Il eut d'abord quelque avantage contre eux, & montra beaucoup
de courage ; mais il fut obligé pour s'en débarrasser de leur donner douze mille
mille marcs d'argent, moiennant quoi ils firent un traité de paix pour douze
années.
Mort de Peu de tems après étant à la chasse dans la forêt d'Iveline près de Montfort,
il fut blesse mortellement par un sanglier , ou comme quelques-uns disoient,
par un de ses gens qui droit au sanglier ; & sâchant qu'il l'avoit fait sans
Jnn. ringorum, Saxonum jFrilonum, qui posset Norman- CAROLOMANNUS solus.
Met. tf* nos omnes delere, Ci bene duâus fuisset,ac nisiNor-
FuU. manni illi cum multis ex primoribus tanti exercitus Aroloman nu s in Vienne obsidione per-
concordes & consiliorum participes fuissent. Caro- sistebat : unde etiam profe&us est , ut fratris de-
lus Normannos in castris suis obsedit. Verum pesti- functi regnum reciperet, & obsidionem perficien-
lentia in exercitu suo grassante, ad pacis conditiones damreliquitRicardo Bosonis fratri, sed ejus inimico.
ventum est. Godefridus se baptismum accepturum Deinde vero contra Normannos cum exercitu profec-
^Mef4' e^c ^*n> ^ m uxorem Gissa Lotharii H.filia, & in tus est : & Augustoduni didicit pradones illos a Li-
& e ' dotem Frisia daretur. Utrumque concessum illi fuit, geri recessîsse. Non multo postea Ricardus Vienna
Sigeftidus autem pa&ione ingentis auri ponderis re- capta advenit, uxorem filiamque Bosonis adducens.
cessit, & haec tanti exercitus gesta fuere. Carolomannus postea contra Normannos movit, qui
Ludovicus rex Franciï, cum obviam iret magna; Hassovia recedentes per Somonam rursus ingressî ,
militum manui, quam contra Normannos Britonum Laudunum usque & Remos regionem depopulaban-
Principes adducebant, apud Turones in morbum in- tur- Statim vero aliquotprœlia secunda commisit cum
cidit, seque ad S. Dionysium in Francia gestari jus- illis , seseque fortem strenuumque pnestitit : sed cum
sit, ubi quarta Augusti die obiit , postquam tribus alio non posset abigere modo , duodecim milliapondera
annis regnaverat, qui Princeps adhuc juvenis apud argenti puri & probati, numeravit istis , qUi totldem A"!i
Francos magnum sui desiderium reliquit. annis pacem promittunt.
Paulo postea Carolus venatum perrexit ad silvam
Ivelinam prope Montem-fortem^/cWi aprograviter
vulneratus ,poft modhum vitmn cum regno armsit. Aiunt 0!'
autem quidam , quod a quodam suo satellite , improvide ^\ f'sl'
arma serenti vulneratus suerit. Et quia non [ponte, sedM :
xons, Frisons, capables d'exterminer tous ces Normans, si elle avoit été bien
conduite 5 & si ces Normans n'avoient pas eu intelligence avec plusieurs Sei-
gneurs de cette armée. Charles les assiegea dans leurs retranchemens, & la
peste s'étant mise dans son armée, on entra en pourparler. Godefroi offrit de
se faire batiser Ci on vouloit lui donner en mariage Gisle fille de Lotaire Il-
ôt en dot le Duché deFrise. Cela lui fut accordé; il reçût le Batême & se retira.
Sigefroi convint aussi qu'il se rembarqueroit moiennant une grosse îomme
d'or & d'argent qu'on lui donneroit : ce qui fut fait. Voilà tout l'effet d'une
des plus grandes armées qu'on eût encore vû en ces cantons.
Mort du Louis Roi de France frère deCarloman, étant allé au devant d'un puissant
roiLouis. lecours que lui amenoient les Princes Bretons pour s'en lervir contre les Nor-
mans, tomba malade à Tours, d'où il se fit porter à S- Denis en France, où il
mourut le quatrième Août , après avoir régné trois ans. Ce Prince encore
jeune & qui promettoit beaucoup, fut fort regreté des François.
man.
CARLOMAN seul.
s8j. ^""^ A r l o m a n étoit au siege de Vienne, d'où il partit pour venir recueil-
fàf la succelïîon de son frère, laissant la conduite du siege à Richard
frère de Boson, mais qui étoit son mortel ennemi. Arrivé chez lui il marcha
contre les Normans avec une armée. Il apprit à Autun que ces brigans, aux
approches de cette armée , avoient quitté la Loire. Peu de tems après arriva
Richard , qui après avoir pris Vienne , lui amenoit la femme & la fille de
Boson. Il marcha ensuite contre les Normans, qui s'étant retirez d'Hasiou ,
étoient venus remonter par la Somme, Se faisoient des courses jusques àLaon,
884- & à Reims. Il eut d'abord quelque avantage contre eux, & montra beaucoup
de courage ; mais il fut obligé pour s'en débarrasser de leur donner douze mille
mille marcs d'argent, moiennant quoi ils firent un traité de paix pour douze
années.
Mort de Peu de tems après étant à la chasse dans la forêt d'Iveline près de Montfort,
il fut blesse mortellement par un sanglier , ou comme quelques-uns disoient,
par un de ses gens qui droit au sanglier ; & sâchant qu'il l'avoit fait sans
Jnn. ringorum, Saxonum jFrilonum, qui posset Norman- CAROLOMANNUS solus.
Met. tf* nos omnes delere, Ci bene duâus fuisset,ac nisiNor-
FuU. manni illi cum multis ex primoribus tanti exercitus Aroloman nu s in Vienne obsidione per-
concordes & consiliorum participes fuissent. Caro- sistebat : unde etiam profe&us est , ut fratris de-
lus Normannos in castris suis obsedit. Verum pesti- functi regnum reciperet, & obsidionem perficien-
lentia in exercitu suo grassante, ad pacis conditiones damreliquitRicardo Bosonis fratri, sed ejus inimico.
ventum est. Godefridus se baptismum accepturum Deinde vero contra Normannos cum exercitu profec-
^Mef4' e^c ^*n> ^ m uxorem Gissa Lotharii H.filia, & in tus est : & Augustoduni didicit pradones illos a Li-
& e ' dotem Frisia daretur. Utrumque concessum illi fuit, geri recessîsse. Non multo postea Ricardus Vienna
Sigeftidus autem pa&ione ingentis auri ponderis re- capta advenit, uxorem filiamque Bosonis adducens.
cessit, & haec tanti exercitus gesta fuere. Carolomannus postea contra Normannos movit, qui
Ludovicus rex Franciï, cum obviam iret magna; Hassovia recedentes per Somonam rursus ingressî ,
militum manui, quam contra Normannos Britonum Laudunum usque & Remos regionem depopulaban-
Principes adducebant, apud Turones in morbum in- tur- Statim vero aliquotprœlia secunda commisit cum
cidit, seque ad S. Dionysium in Francia gestari jus- illis , seseque fortem strenuumque pnestitit : sed cum
sit, ubi quarta Augusti die obiit , postquam tribus alio non posset abigere modo , duodecim milliapondera
annis regnaverat, qui Princeps adhuc juvenis apud argenti puri & probati, numeravit istis , qUi totldem A"!i
Francos magnum sui desiderium reliquit. annis pacem promittunt.
Paulo postea Carolus venatum perrexit ad silvam
Ivelinam prope Montem-fortem^/cWi aprograviter
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autem quidam , quod a quodam suo satellite , improvide ^\ f'sl'
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