DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.8799#0383
3oi MONUMENS DE CHARLES LE CHAUVE, Sec.
que ce n'est qu'un caprice de Peintre. Nous ne voions jamais rien d'appro-
chant dans les couronnes de tant de statuës des Rois que nous avons données
ci-devant. Son seeptre fort long, a en haut une eipece de pommeau, & va
toujours en diminuant jusqu'au bas, où il Te termine en pointe : c'est plutôt
une hasse qu'un seeptre. Elle est fort semblable à celles que nous voions entre
Jes mains deplufieurs soldats Romains, auxPlanches ix. x. & xi. du quatrième
tome de l'Antiquité expliquée. Cela revient à ce que nous disions ci-devant a
que la haste mise à la main de nos Rois, étoit une marque de Roiauté. Sa
chauiTure approche assez du Campagus des Anciens. Ses deux Ecuiers un à cha-
que côté du trône sont remarquables par la forme de leur calque ; l'un tient a
la main l'épée du Prince avec son fourreau ; l'autre tient sa halle, & de l'autre
son bouclier fort creux , qui a une pointe au milieu du convexe. La Charge
d'Ecuier étoit une des principales de la Cour.
L'image de dessous est certainement de Charles le Chauve, tirée d'un fort
beau Manulcrit de la Bibliothèque de M.Colbert,àqui le Chapitre de S. Etienne
de Mets en fit present. Il y a grande apparence que Charles le Chauve l'avoir
donné a ce Chapitre. Ce qui est certain c'est que ce Manuscrit, des plus
beaux qu'on ait encore vus, a été fait pour lui. Dans des Litanies qui s'y trou-
vent parlant à la première personne, il prie Dieu de le conserver lui Charles 8t
sa femme Hirmindrude. Preuve que le Manuscrit fut fait avant l'an 869. où
mourut cette PrincesTe.La figure de Charles le Chauve est à la tête du livre : allis
sur une eipece de trône fort large, aiant sous lui un coussin qui excède cette
largeur j il tient de la main droite un seeptre qui a une sseur de lis au bout: ce
seeptre est une épée semblable à celles que tiennent les Ecuiers de Lotaire ÔC
de Charles le Chauve dans l'image qui précède, & dans les deux qui suivent ■> il
tient de la gauche un casque marqué d'une croix sur le devant. Il porte une chla-
myde attachée à l'épaule. Sa couronne n'est qu'un cercle surhaussé de quelques
sseurs de lis. Une main ouverte deseend du ciel sur sa tête, de même que ci-
devant sur la tête de Charlemagne Patrice. On conjecture que de-là pourrois
venir cette main de Justice que nos Rois prennent à leur couronnement. Ces
mains se voient aussi quelquefois sur les médailles des Empereurs de Constanti'
nople. Au haut de l'image sont deux vers Latins qui marquent que Charles coU>
ronné de gloire est semblable à Johas, & comparable àTheodole.
piétons arbitrio sie fa&as elTè. Nullas enim similes Regî coronato vitam & prosperitatem dtque viclorti^
videmus in statuis quas jam tanto numéro dedimus. dones : Te rogo , audi me. Ut Hirmindrudem conjuge»*
Sceptrum oblongum in superna parte globum habet, noflram conservare digneris : Te rogamus, audi nos. \JP%
exindeque sensim minuitur , ira ut in acumen de(î- de arguitur Codicem faétum ruine ante obitum H**?
nat. Potius hastam dixerim , quam seeptrum : estque mindrudis , qux obiit anno 869. Caroli imago
similis prorsus iis quas vidimus in manibusRomano- fronte libri est. In solio sedet latissimo , sub se pub1'
rura militum in Antiquitate explanata,Tom. 4. Tab. num habet, qui solii latitudinem excedit. Manu de*'
IX. X. & XI. Jam supra diximus apudFrancos hastam tera seeptrum tenet, qui superne lilii ssore termi^3'
Regix Majestatis inhgne esse. Calcei campagum ve- tur, estque simile gladiis quos gestant Scutiferi L0*
terum pene referunt. Armigeri duo ejus, ex utraque tharii & Caroli Calvi ; lxva vero tenet callidem ci'a'
solii parte positi, galeam gestant singularem. Alter ce lîgnatam. Chlamydem gestat ad humerumdextrUfl1
tenet gladium regium in vagina ; alter hastam 3 & fîbula nexam. Corona ejus citculus est , cui superp^T
tdia manu clypeum concavum, in cujus extima facie nuntur quxdam ceu lilia. Manus aperta de cado dey
aculeus est. Scutiserorum ofliciuminter pra:cipua Re- cendens capiti ejus imminet, ut vidimus etiam 1,1
giae numeiabatur. imagine Caroli Magni Patricii supra. Hinc vero coH'
Infra illam posîta imago Caroli Calvi est , eruta ex jicitur ortam fuisse manum illam Justitis, quam ge/'
elegantissimo Bibliothecae Colbertinx codice , quem tant Reges qua die coronantur. Hx manus etiam ^
Capitulum san&i Stephani Metensis D. Colberto de- nummis Imperatorum Constantinopolitanorum qu3ir
Cdpit. Va- dit- Creditur vero CarolumCalvum hune librum Ca- doque visuntur. In suprema Imaginis parte hi à0,0
luz. t. i.s- pitulo dedisse, Certum utique est hune Codicem >quo vertus leguntur :
1487. pulcrior alter nusquam visitur, pro Rege illo fattum „ s a * v. 1 1
me. In litaniis qux ibidem habentur , hxc de Ca- Cum ^At Karolus m^no coron"us homH '
rolo & de Hirmindrude leguntur. Ut mihi Carolo a te Est Josiœ smilis > parque Theodofw.
que ce n'est qu'un caprice de Peintre. Nous ne voions jamais rien d'appro-
chant dans les couronnes de tant de statuës des Rois que nous avons données
ci-devant. Son seeptre fort long, a en haut une eipece de pommeau, & va
toujours en diminuant jusqu'au bas, où il Te termine en pointe : c'est plutôt
une hasse qu'un seeptre. Elle est fort semblable à celles que nous voions entre
Jes mains deplufieurs soldats Romains, auxPlanches ix. x. & xi. du quatrième
tome de l'Antiquité expliquée. Cela revient à ce que nous disions ci-devant a
que la haste mise à la main de nos Rois, étoit une marque de Roiauté. Sa
chauiTure approche assez du Campagus des Anciens. Ses deux Ecuiers un à cha-
que côté du trône sont remarquables par la forme de leur calque ; l'un tient a
la main l'épée du Prince avec son fourreau ; l'autre tient sa halle, & de l'autre
son bouclier fort creux , qui a une pointe au milieu du convexe. La Charge
d'Ecuier étoit une des principales de la Cour.
L'image de dessous est certainement de Charles le Chauve, tirée d'un fort
beau Manulcrit de la Bibliothèque de M.Colbert,àqui le Chapitre de S. Etienne
de Mets en fit present. Il y a grande apparence que Charles le Chauve l'avoir
donné a ce Chapitre. Ce qui est certain c'est que ce Manuscrit, des plus
beaux qu'on ait encore vus, a été fait pour lui. Dans des Litanies qui s'y trou-
vent parlant à la première personne, il prie Dieu de le conserver lui Charles 8t
sa femme Hirmindrude. Preuve que le Manuscrit fut fait avant l'an 869. où
mourut cette PrincesTe.La figure de Charles le Chauve est à la tête du livre : allis
sur une eipece de trône fort large, aiant sous lui un coussin qui excède cette
largeur j il tient de la main droite un seeptre qui a une sseur de lis au bout: ce
seeptre est une épée semblable à celles que tiennent les Ecuiers de Lotaire ÔC
de Charles le Chauve dans l'image qui précède, & dans les deux qui suivent ■> il
tient de la gauche un casque marqué d'une croix sur le devant. Il porte une chla-
myde attachée à l'épaule. Sa couronne n'est qu'un cercle surhaussé de quelques
sseurs de lis. Une main ouverte deseend du ciel sur sa tête, de même que ci-
devant sur la tête de Charlemagne Patrice. On conjecture que de-là pourrois
venir cette main de Justice que nos Rois prennent à leur couronnement. Ces
mains se voient aussi quelquefois sur les médailles des Empereurs de Constanti'
nople. Au haut de l'image sont deux vers Latins qui marquent que Charles coU>
ronné de gloire est semblable à Johas, & comparable àTheodole.
piétons arbitrio sie fa&as elTè. Nullas enim similes Regî coronato vitam & prosperitatem dtque viclorti^
videmus in statuis quas jam tanto numéro dedimus. dones : Te rogo , audi me. Ut Hirmindrudem conjuge»*
Sceptrum oblongum in superna parte globum habet, noflram conservare digneris : Te rogamus, audi nos. \JP%
exindeque sensim minuitur , ira ut in acumen de(î- de arguitur Codicem faétum ruine ante obitum H**?
nat. Potius hastam dixerim , quam seeptrum : estque mindrudis , qux obiit anno 869. Caroli imago
similis prorsus iis quas vidimus in manibusRomano- fronte libri est. In solio sedet latissimo , sub se pub1'
rura militum in Antiquitate explanata,Tom. 4. Tab. num habet, qui solii latitudinem excedit. Manu de*'
IX. X. & XI. Jam supra diximus apudFrancos hastam tera seeptrum tenet, qui superne lilii ssore termi^3'
Regix Majestatis inhgne esse. Calcei campagum ve- tur, estque simile gladiis quos gestant Scutiferi L0*
terum pene referunt. Armigeri duo ejus, ex utraque tharii & Caroli Calvi ; lxva vero tenet callidem ci'a'
solii parte positi, galeam gestant singularem. Alter ce lîgnatam. Chlamydem gestat ad humerumdextrUfl1
tenet gladium regium in vagina ; alter hastam 3 & fîbula nexam. Corona ejus citculus est , cui superp^T
tdia manu clypeum concavum, in cujus extima facie nuntur quxdam ceu lilia. Manus aperta de cado dey
aculeus est. Scutiserorum ofliciuminter pra:cipua Re- cendens capiti ejus imminet, ut vidimus etiam 1,1
giae numeiabatur. imagine Caroli Magni Patricii supra. Hinc vero coH'
Infra illam posîta imago Caroli Calvi est , eruta ex jicitur ortam fuisse manum illam Justitis, quam ge/'
elegantissimo Bibliothecae Colbertinx codice , quem tant Reges qua die coronantur. Hx manus etiam ^
Capitulum san&i Stephani Metensis D. Colberto de- nummis Imperatorum Constantinopolitanorum qu3ir
Cdpit. Va- dit- Creditur vero CarolumCalvum hune librum Ca- doque visuntur. In suprema Imaginis parte hi à0,0
luz. t. i.s- pitulo dedisse, Certum utique est hune Codicem >quo vertus leguntur :
1487. pulcrior alter nusquam visitur, pro Rege illo fattum „ s a * v. 1 1
me. In litaniis qux ibidem habentur , hxc de Ca- Cum ^At Karolus m^no coron"us homH '
rolo & de Hirmindrude leguntur. Ut mihi Carolo a te Est Josiœ smilis > parque Theodofw.