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https://doi.org/10.11588/diglit.9374#0317
PHILIPPE V. dit le Long. zl}
tre en prison jusqu a ce qu'il i'auroit prouve. Il fut en effet quelque tems pri-
sonnier au Châtelet, & puis à S. Germain des Prez. Nous verrons plus bas la
suite de cette affaire.
PHILIPPE V. dit Le Long.
1317.
LA Reine Clémence malade d'une fièvre quarte , accoucha le 1 5. Octobre
d'un fils qui -fut appelle Jean , &c qui mourut peu de jours après sa nais-
sance. La Couronne devoir venir de droit à Philippe ; mais il y avoit bien des
gens qui n'étoient pas pour lui ; les Comtes de Valois & d'Evreux , & un bon
nombre de Seigneurs ne vouloient pas le reconnoître : & Jeanne fille du Roi
Louis Hutin mit opposition à son couronnement, prétendant devoir succeder
à son père. Il prit prudemment le parti de s'aller faire sacrer & couronner avec
sa femme. Son frère le Comte de la Marche l'accompagna jusquà Rheims ; Sacre de
mais pour quelque mécontentement il ne voulut point entrer dans la ville , ni ^ong6
assilier au couronnement. Philippe de peur que quelqu'un ne vînt troubler la
cérémonie fit fermer les portes de Rheims. Il fut sacré & couronné ? & fit cou-
ronner sa femme.
A son retour Philippe fut reçu, à Paris avec de grandes démonstrations de
joie ; les Princes, les Prélats, les grands & les petits, tous applaudirent à son
couronnement. Il fut ausïi déclaré que les femmes ne succederoient point à la
couronne. Robert neveu de la Comtesse d'Artois sortit de prison , & épousa la
fille de Charles Comte de Valois. Peu de tems après Louis fils unique du Roi
Philippe mourut.
Les Flamans toujours rebelles ne tenoient aucune des conditions des Traitez 1317.
précedens. La dissension durant toujours } ils convinrent enfin ensemble dAFf[aires
qu'ils s'en tiendroient à la décision du Pape. Mais les Flamans fiers de quel- dres.
ques succès précedens ne voulurent accepter aucune des conditions pro-
posées, ils éludoient tous les moiens de paix, & vouloient vivre dans une en-
tière indépendance. Dans le tems que tout paroissoit disposé à la guerre,
le Duc de Bourgogne qui s'étoit d'abord déclaré contre le Roi , par la média-
tion de quelques amis communs, entra fort avant dans ses bonnes grâces.
probaturumesse dixit;& donec probasset se carceri man-
cipandum consensit, vereque in Castelleto indcque in
carcere S.Germani aPratisjaliquandiu inclusus man-
sit. Negotii seriem infra videbimus.
PHILIPPUS V.
Lo H GU s appellatus.
Idtm. /^Lementia Regina quatriduana febri laborans
V__vfilium peperit décima quinraOstobris, qui Joan-
nes appellatus fuit, & post aliquot dies defunclus est.
Philippo corona Regia debebatur. At multi contra il-
lum stabant , Comités Valesius & Ebroicensis, pluii-
mique alii ex primoribus ipsumRegcm agnoscere no-
lebant. Joanna Ludovici Hutini filia Regiam sibi co-
ronam &c dignitatem dcberi contendebat. Ipse vero
prudenter cum uxorc Rliemos petiit, ut ibi coronare-
tur. Cornes Marchia; frater ejus ad usqueRhemos cum
illo profeâus est , nec in urbem tamen ingressus ,qua
de causa ignoratur, receiîlt : neque cérémonial inter-
fuit. Philippus autem ne quis in cerimonia ista turbas
daret , portas urbis claudi jussit, &C cum uxore sua Uem,
coronatus unétusque fuit.
Redux Lutetiam cum plausu & la:titia magna ex-
ceptus fuit. Principes , Episcopi , primores , plcbeii,
omnes denique in partem gaudii vénérant. Tuncpor-
ro decretum fuit feminas in successionem regni nun-
quam admittendas esse. Robertus autem Artesius ex
carcere eduélus fuit, atque Caroli Valeiiifiliam duxit
uxorem.Sub ha:cLudovicus unicusfiliusPhilippiRégis
obiit.
Flandri semper rebelles pacis conditionibus non sta- Idtnk
bant. Cum autem dissensionis finis nullus essèt, inter
se tandem consenserunt rem ad summi Pontificis ju-
dicium este referendam. Verum Flandri ex rébus qui-
busdam bene gestis ferociores effecTi , nullam condi-
tionem admittebant , arte omnes conciliands pacis
modos rejicientes, ut sub nullius dominatu degerenr.
Cum omnia ad bellum prona viderenrur, Dux Bur-
guudiœ qui contra Regem stabat, amicorum opéra,
gratia apud Regem multum valuit. e re Philippi erac
ipsum ad partes suas allicere, quando bellum contra
tre en prison jusqu a ce qu'il i'auroit prouve. Il fut en effet quelque tems pri-
sonnier au Châtelet, & puis à S. Germain des Prez. Nous verrons plus bas la
suite de cette affaire.
PHILIPPE V. dit Le Long.
1317.
LA Reine Clémence malade d'une fièvre quarte , accoucha le 1 5. Octobre
d'un fils qui -fut appelle Jean , &c qui mourut peu de jours après sa nais-
sance. La Couronne devoir venir de droit à Philippe ; mais il y avoit bien des
gens qui n'étoient pas pour lui ; les Comtes de Valois & d'Evreux , & un bon
nombre de Seigneurs ne vouloient pas le reconnoître : & Jeanne fille du Roi
Louis Hutin mit opposition à son couronnement, prétendant devoir succeder
à son père. Il prit prudemment le parti de s'aller faire sacrer & couronner avec
sa femme. Son frère le Comte de la Marche l'accompagna jusquà Rheims ; Sacre de
mais pour quelque mécontentement il ne voulut point entrer dans la ville , ni ^ong6
assilier au couronnement. Philippe de peur que quelqu'un ne vînt troubler la
cérémonie fit fermer les portes de Rheims. Il fut sacré & couronné ? & fit cou-
ronner sa femme.
A son retour Philippe fut reçu, à Paris avec de grandes démonstrations de
joie ; les Princes, les Prélats, les grands & les petits, tous applaudirent à son
couronnement. Il fut ausïi déclaré que les femmes ne succederoient point à la
couronne. Robert neveu de la Comtesse d'Artois sortit de prison , & épousa la
fille de Charles Comte de Valois. Peu de tems après Louis fils unique du Roi
Philippe mourut.
Les Flamans toujours rebelles ne tenoient aucune des conditions des Traitez 1317.
précedens. La dissension durant toujours } ils convinrent enfin ensemble dAFf[aires
qu'ils s'en tiendroient à la décision du Pape. Mais les Flamans fiers de quel- dres.
ques succès précedens ne voulurent accepter aucune des conditions pro-
posées, ils éludoient tous les moiens de paix, & vouloient vivre dans une en-
tière indépendance. Dans le tems que tout paroissoit disposé à la guerre,
le Duc de Bourgogne qui s'étoit d'abord déclaré contre le Roi , par la média-
tion de quelques amis communs, entra fort avant dans ses bonnes grâces.
probaturumesse dixit;& donec probasset se carceri man-
cipandum consensit, vereque in Castelleto indcque in
carcere S.Germani aPratisjaliquandiu inclusus man-
sit. Negotii seriem infra videbimus.
PHILIPPUS V.
Lo H GU s appellatus.
Idtm. /^Lementia Regina quatriduana febri laborans
V__vfilium peperit décima quinraOstobris, qui Joan-
nes appellatus fuit, & post aliquot dies defunclus est.
Philippo corona Regia debebatur. At multi contra il-
lum stabant , Comités Valesius & Ebroicensis, pluii-
mique alii ex primoribus ipsumRegcm agnoscere no-
lebant. Joanna Ludovici Hutini filia Regiam sibi co-
ronam &c dignitatem dcberi contendebat. Ipse vero
prudenter cum uxorc Rliemos petiit, ut ibi coronare-
tur. Cornes Marchia; frater ejus ad usqueRhemos cum
illo profeâus est , nec in urbem tamen ingressus ,qua
de causa ignoratur, receiîlt : neque cérémonial inter-
fuit. Philippus autem ne quis in cerimonia ista turbas
daret , portas urbis claudi jussit, &C cum uxore sua Uem,
coronatus unétusque fuit.
Redux Lutetiam cum plausu & la:titia magna ex-
ceptus fuit. Principes , Episcopi , primores , plcbeii,
omnes denique in partem gaudii vénérant. Tuncpor-
ro decretum fuit feminas in successionem regni nun-
quam admittendas esse. Robertus autem Artesius ex
carcere eduélus fuit, atque Caroli Valeiiifiliam duxit
uxorem.Sub ha:cLudovicus unicusfiliusPhilippiRégis
obiit.
Flandri semper rebelles pacis conditionibus non sta- Idtnk
bant. Cum autem dissensionis finis nullus essèt, inter
se tandem consenserunt rem ad summi Pontificis ju-
dicium este referendam. Verum Flandri ex rébus qui-
busdam bene gestis ferociores effecTi , nullam condi-
tionem admittebant , arte omnes conciliands pacis
modos rejicientes, ut sub nullius dominatu degerenr.
Cum omnia ad bellum prona viderenrur, Dux Bur-
guudiœ qui contra Regem stabat, amicorum opéra,
gratia apud Regem multum valuit. e re Philippi erac
ipsum ad partes suas allicere, quando bellum contra