ni SAINT LOUIS IX. du nom.
S. Louis étoit né dans ce lieu , en la même manière , disent-ils, que les Prede-
cesseurs de ces habicans avoient joui de la même exemtion ; ce qui semble ne
laisser aucun doute qu'il ne soit né en ce lieu.
SAINT LOUIS IX. du
nom.
ixiéi A France se trouva dans une fâcheuse situation après la mort de Louis
1, jVIII. Son fils aîné Louis n'avoit qu'onze ans & quelques mois. Quoi-
qu'avant Ton trépas il eût déclaré la Reine Blanche (a femme. Régente du
Roiaume , un grand nombre de puisîans Seigneurs ne vouloient point admettre
à. cette Régence une femme , encore moins une étrangère. Les principaux
étoient Pierre Duc de Bretagne, que les Auteurs appellent indisféremment
Duc ou Comte, Hugue Comte de la Marche , Thibaud Comte de Cham-
Saaede pagne, Philippe Comte de Boulogne, Enguerrandde Couci ôc d'autres. Ce-
S. Louis. pencjant la Reine, en habile femme alla promptement faire couronner son
fils à Rheims. Le siege étant alors vacant , ce fut Jacques de Basoches Evê-
que de SoilTons qui fit la cérémonie. Le nombre des Seigneurs qui y assilièrent,
ne fut pas Ci grand qu'il auroit dû être. Ceux qui conspiroient contre le gou-
vernement , qui étoient en grand nombre, n'eurent garde de s'y trouver. Le
Comte Thibaud vouloit s'y rendre ; mais on l'envoia prier de n'y pas venir.
A son retour du sacre la Reine Blanche délivra de sa longue prison le Comte
Ferrand , à delsein de se concilier ce parent, qui en effet lui demeura depuis fort
attaché. Le jeune Roi par le conseil de sa mere leva une puissante armée pour mar-
cher contre les confederez : alors le Comte de Champagne, qui se trouvant le plus
voisin auroit été le premier accablé, se rangea du côté du Roi & de la Reine.
Plusieurs disent qu'il étoit amoureux de cette Princeise, &que ce ne fut que par
feinte qu'il se mit d'abord avec les mécontens, pour découvrir leurs lecrets, 8c
les révéler a Blanche qui gouvernoit tout. Par son conseil le Roi cita le Duc de
Bretagne, le Comte de la Marche & les autres à un Parlement qu'il devoir tenir
vers la Loire. Ils demandèrent d'abord Chinon pour le lieu derassemblée , &:
122
norum spatium eximunt , eo quod ibi natus esfet
S. Ludovicus, eodem , inquiunt, modo , quo majo-
res ipsorum exemei fuerant ; unde clare comprobari
videtur eodem in loco natum sandtum Ludovicum
fuitte.
SANCTUS LUDOVICUS
HUJUS NOMINIS IX.
O s t mortem Régis Ludovici VIII. magna in
G'iilldmm
Nangius. A Regno pertutbatio mit , exque rerum statu triltià
MaUr ad portendebantur. Ludovicus primogenitusdefunétiRe-
»»». 1227. gis 1 iannorum& aliquot meniium erat. Etsi veto Lu-
dovicus VIII. antequam obitet,omnium regimen uxo-
ri dedisset, Principes muki nolebant mulierem, longe-
que minus alienigenam , omnia modetantem videre.
Horumpraxipui étantPettusBtitannia;Dux,quemmo-
do Ducis,rnodo Comitis cognomine insigniuntScrip-
tores , Hugo Marchix Cornes , Theobaldus Cornes
Campaniae, Pliilippus Cornes Bononiœ , Inghilrannus
de Cuciaco & alii. Interea vero Blancha prudenter &
sine mora filium Remos adduxit, ubi , defunâo Re-
mensi Archiepiscopo sedeque vacante , Ludovicus a
Jacobo de Basociis Episcopo Suessionensi inunétus Se
coronatus est. Non tantus'fuit in hac cerimoniapra;-
sentium Principum numerus, quantuselse debuisîèt.
Qui contra regimen conspiraverant non adfuere.
Theobaldus Cornes qui ad tantam celebritatem se
conferre paiabat, abnuente Blancha & aliis, non ac-
ceisit.
Reversa Lutetiam Blancha Ferdinandum Flandriœ
Comitem a diuturna carceris eustodia eripuit, ut sie
cognati sui affe£tum sibi conciliaret, qui postea sem-
per Reginas grati animi signa dédit. Rex vero insti-
gante matre numerosum exercitum collegit, ut fœ-
deratos in ordinem redigeret. Tune Campanix Co-
rnes , qui viciniorem habens ditionem , exercitusRe-
gii inuptionibus patebat, ad'partes Régis Reginasque
dessexit. Narrant quidam ipsum amore Blancha» Re-
gina; duérum , simulate tantum cum fœderatis socie-
tate junstum antea fuisfe3ut illorum secrera consilia
Blanchas revelaret, pênes quam tune summa rerum
erat. Ejus autem consilio Rex Ducem Britannia:^ Co-
mitem Marchia» & alios fœderatos ad conventum evo-
cavit, quem circa Ligerim coaâurus erat. Petierunt
illi primo , ut Chinonii conventus ille haberetur,
SpieU.n
indïe
S. Louis étoit né dans ce lieu , en la même manière , disent-ils, que les Prede-
cesseurs de ces habicans avoient joui de la même exemtion ; ce qui semble ne
laisser aucun doute qu'il ne soit né en ce lieu.
SAINT LOUIS IX. du
nom.
ixiéi A France se trouva dans une fâcheuse situation après la mort de Louis
1, jVIII. Son fils aîné Louis n'avoit qu'onze ans & quelques mois. Quoi-
qu'avant Ton trépas il eût déclaré la Reine Blanche (a femme. Régente du
Roiaume , un grand nombre de puisîans Seigneurs ne vouloient point admettre
à. cette Régence une femme , encore moins une étrangère. Les principaux
étoient Pierre Duc de Bretagne, que les Auteurs appellent indisféremment
Duc ou Comte, Hugue Comte de la Marche , Thibaud Comte de Cham-
Saaede pagne, Philippe Comte de Boulogne, Enguerrandde Couci ôc d'autres. Ce-
S. Louis. pencjant la Reine, en habile femme alla promptement faire couronner son
fils à Rheims. Le siege étant alors vacant , ce fut Jacques de Basoches Evê-
que de SoilTons qui fit la cérémonie. Le nombre des Seigneurs qui y assilièrent,
ne fut pas Ci grand qu'il auroit dû être. Ceux qui conspiroient contre le gou-
vernement , qui étoient en grand nombre, n'eurent garde de s'y trouver. Le
Comte Thibaud vouloit s'y rendre ; mais on l'envoia prier de n'y pas venir.
A son retour du sacre la Reine Blanche délivra de sa longue prison le Comte
Ferrand , à delsein de se concilier ce parent, qui en effet lui demeura depuis fort
attaché. Le jeune Roi par le conseil de sa mere leva une puissante armée pour mar-
cher contre les confederez : alors le Comte de Champagne, qui se trouvant le plus
voisin auroit été le premier accablé, se rangea du côté du Roi & de la Reine.
Plusieurs disent qu'il étoit amoureux de cette Princeise, &que ce ne fut que par
feinte qu'il se mit d'abord avec les mécontens, pour découvrir leurs lecrets, 8c
les révéler a Blanche qui gouvernoit tout. Par son conseil le Roi cita le Duc de
Bretagne, le Comte de la Marche & les autres à un Parlement qu'il devoir tenir
vers la Loire. Ils demandèrent d'abord Chinon pour le lieu derassemblée , &:
122
norum spatium eximunt , eo quod ibi natus esfet
S. Ludovicus, eodem , inquiunt, modo , quo majo-
res ipsorum exemei fuerant ; unde clare comprobari
videtur eodem in loco natum sandtum Ludovicum
fuitte.
SANCTUS LUDOVICUS
HUJUS NOMINIS IX.
O s t mortem Régis Ludovici VIII. magna in
G'iilldmm
Nangius. A Regno pertutbatio mit , exque rerum statu triltià
MaUr ad portendebantur. Ludovicus primogenitusdefunétiRe-
»»». 1227. gis 1 iannorum& aliquot meniium erat. Etsi veto Lu-
dovicus VIII. antequam obitet,omnium regimen uxo-
ri dedisset, Principes muki nolebant mulierem, longe-
que minus alienigenam , omnia modetantem videre.
Horumpraxipui étantPettusBtitannia;Dux,quemmo-
do Ducis,rnodo Comitis cognomine insigniuntScrip-
tores , Hugo Marchix Cornes , Theobaldus Cornes
Campaniae, Pliilippus Cornes Bononiœ , Inghilrannus
de Cuciaco & alii. Interea vero Blancha prudenter &
sine mora filium Remos adduxit, ubi , defunâo Re-
mensi Archiepiscopo sedeque vacante , Ludovicus a
Jacobo de Basociis Episcopo Suessionensi inunétus Se
coronatus est. Non tantus'fuit in hac cerimoniapra;-
sentium Principum numerus, quantuselse debuisîèt.
Qui contra regimen conspiraverant non adfuere.
Theobaldus Cornes qui ad tantam celebritatem se
conferre paiabat, abnuente Blancha & aliis, non ac-
ceisit.
Reversa Lutetiam Blancha Ferdinandum Flandriœ
Comitem a diuturna carceris eustodia eripuit, ut sie
cognati sui affe£tum sibi conciliaret, qui postea sem-
per Reginas grati animi signa dédit. Rex vero insti-
gante matre numerosum exercitum collegit, ut fœ-
deratos in ordinem redigeret. Tune Campanix Co-
rnes , qui viciniorem habens ditionem , exercitusRe-
gii inuptionibus patebat, ad'partes Régis Reginasque
dessexit. Narrant quidam ipsum amore Blancha» Re-
gina; duérum , simulate tantum cum fœderatis socie-
tate junstum antea fuisfe3ut illorum secrera consilia
Blanchas revelaret, pênes quam tune summa rerum
erat. Ejus autem consilio Rex Ducem Britannia:^ Co-
mitem Marchia» & alios fœderatos ad conventum evo-
cavit, quem circa Ligerim coaâurus erat. Petierunt
illi primo , ut Chinonii conventus ille haberetur,
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