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DU TOMBEAU ROYAL DE NÉGADAH 231

personnifie pour nous, comme pour les Egyptiens d'autrefois, les
débuts de la monarchie, l'union sous un seul sceptre de toutes
les provinces des bords du Nil, les premiers grands travaux, tels
que la fondation de Memphis, toutes choses qui fort probablement
n'ont pas été l'œuvre d'un seul homme, mais celle de plusieurs gé-
nérations.

Tels étaient donc les documents que nous possédions, les seuls
sur lesquels on pouvait se baser pour connaître les origines de
l'Egypte, il y a peu de temps encore. Maintenant, les dernières fouilles
d'Abydos sont venues apporter tout un contingent nouveau de docu-
ments sur cette époque encore inconnue. M. Amélineau y a décou-
vert une série de tombeaux qu'il est fort intéressant de comparer à
celui de Négadah; comme il n'a publié jusqu'ici qu'un résumé très peu
étendu de ses fouilles de 1895-961, il a bien voulu, sur la demande
de M. de Morgan, me communiquer ses documents encore inédits et
m'autoriser à en tirer parti, en attendant le compte rendu complet de
ses fouilles, qu'il prépare. Je tiens à lui en exprimer ici toute ma
reconnaissance.

La localité dans laquelle M. Amélineau a fait ses importantes dé-
couvertes se trouve située dans le grand cirque que forme la chaîne
libyque autour d'Abydos. Cet endroit, que les habitants du pays nom-
ment Om-el-Gaab, est en plein désert, à deux kilomètres au moins à
l'ouest du temple de Seti Ier et de la nécropole fouillée par Mariette;
c'est une immense étendue de sable où se dessinent par places de
grands monticules informes, presque entièrement recouverts de
débris de poteries.

C'est sous ces monticules que se trouvaient les tombeaux décou-
verts l'année dernière ; ceux des rois, qui se distinguent des autres par
leur taille beaucoup plus considérable, avaient été malheureusement
si complètement spoliés qu'ils ne renfermaient plus que fort peu
d'objets2.

Les deux premiers de ces tombeaux royaux, les plus rapprochés de
la vallée sont de grandes fosses, l'une carrée, l'autre rectangulaire
(fig. 778), creusées clans le sol et revêtues de murs de briques crues.
C'est de là que proviennent les deux stèles qui sont aujourd'hui au

1. Amélineau, Les nouvelles fouilles d'Abydos, Paris, Leroux, 1896.

2. M. Amélineau attribue la violation de ces sépultures aux Coptes qui ont laissé là
quelques vestiges de leur passage.
 
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