Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Pausanias <Periegeta>
Pausanias, Ou Voyage Historique De La Grèce (Band 1) — Paris, 1731 [Cicognara, 2698-1]

DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.910#0030
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
j; ... ........
comme ils ne faisoiesst d'autre métier que celui de la guerre ;
ilfaloit bien qu'ils le fissent, de peur que l'oisiveté ne vînt i
corrompre, leurs, mœurs. Sur ce pied-là toute, guerre.étoit juste
lorsqu'elle étoit nécesfaire. Elle ne pouvoit l'être davantage.:
trop retserrez dans leur pays, le plus mauvais & le plus ingrat
du Péloponnese, ils sohgerent à se mettre un peu plus au large,
& trouvant la Messenie à leur bien-séance, ils longèrent à s'en
rendre les maîtres: • . " ;
Cette guerre leur coûta bon , & bien des disgraces ; mais
comme.ils étoient patiens (vertu toujours compagne des peu-
ples guerriers ) ils surmonterent enfin leurs ennemis, après plu-
sieurs batailles perdues, qui ne Servirent qu'à les animer davan-
tage.; ce qui n'arrive qu'aux vrais courages, aux hommes de
grand cœur : les autres en sont abbaftus & se rebutent.
L'Auteur Grec décrit admirablement les actions qui se
parlèrent dans cette guerre 5. j'en juge par la traduction de M,
l'Abbé Gedoyn, dont le stile est très-agréable. La description
de cette première bataille est fort .étendue. Je n'ai sçû quel nom
sui donner, car il ne dit pas l'endroit où s'est pasfée l'action qu'il
expose. Quand je dirai que la scene est dans la Messénie, je ne me.
tromperai pas. Cette bataille fut iî long-temps & Il opiniâtrement
contestée, & on se battit avec un tel acharnement, que l'on tombe,
en admiration en liiant.cela. Les deux corps de bataille, dit l'Auteur,
combattirent avec un égal sucus j l'un fous la conduite de demis, l'au-
tre fous TSttryleon. La nuit fepara les combaltans ; mais a dire -vrai , il
n'y eut dans l'une é" dans l'autre armée que {insanterie qui foutint l'ef-
fort du combat. La cavalerie étoit peu nombreufe , ey ne fit rien qui
mérite qu'on enfarle j car les peuples du Péloponnese nesçavoient point
encore l'art de bien manier un cheval.
On n'est pas étonné que la cavalerie ne fît rien, il y en avoir
fort peu en ce temps-là., comme après ; on la diminuoit toujours
chez les Grecs & chez les Romains, parce qu'on augmentoit
tous les jours en connoiiïànces à l'égard de la force de l'infan-
terie. D'ailleurs il étoit. très-rare que la cavalerie décidât du
gain d'une bataille : elle pouvoit s'en aller sans qu'on s'en mit
trop en peine. Cela se remarque en mille endroits dans le»
Historiens de l'antiquité, aussi-bien que dans nos Ecrivains mo-
dernes. Elle est innombrable aujourd'hui ; décide-t-elle pour
être, plus nombreuse l Cela ne.se voit que. fort rarement ; elle
n'a augmenté qu'avec la barbarie, & elle diminuera à mesure
que notre infanterie se perfectionnera dans la dlscipline BÙllss
taire, qui nous fera comioître sa force.
 
Annotationen