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https://doi.org/10.11588/diglit.910#0029
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OBSERVATIONS
DE M. LE CHEVALIER FOLLART,
Sur la Bataille de Messenie, Liv. IV.; page 3 3 7.
ON n'accusera pas Pausanias d'imiter les Voyageurs qui
nous arrêtent quelquefois par le récit de leurs diverses
avantures, & ne manquent pas aussi de nous apprendre où ils
couchent , où ils dînent & où ils séjournent. Notre Voyageur
ne nous apprend rien, de tout cela ; mais en récompense il nous
découvre une infinité de choses qu'on ehercheroit en vain
dans les Auteurs de l'antiquité, quir ont échappé à la barbarie
des temps. C'est un excellent Ouvrage , il faut l'avouer. Et
ceux qui s'appliquent à l'étude & à la recherche des monumëns
antiques de pierre , de bronze , des médailles , & des coutumes
des peuples des temps les plus reculez, auront de quoi se satis-
faire., & débrouilleront bien dés choses par l'étude de son Li-
vre. Je ne vois rien de plus eu'rieùx ni de mieux écrit. Paulà-
nias n'en demeure pas-là , & ne se borne pas à son seul sujet :
il s'en détache quelquefois., & si nous le perdons de vûë , on
nJa pas la force de s'en plaindre lorsqu'il y revient. Il nous dé-
couvre une infinité de faits historiques, dont nous ne sçavions
presque rien, 8c d'autres que nous ignorions absolument. Il rap-
porté toute la guerre des Lacédémoniens contre les Melïèniens
,d'un bout à l'autre, aussî-bien que les motifs qui engagèrent
lés premiers à se soumettre les autres. Us n'étoient pas trop
bien fondez ; au jugement de notre Auteur ; mais quoi ! les
Lacédémoniens étoient tous guerriers , leur politique & leurs
loix étoient toutes militaires ; nul autre art que celui de. la
guerre : il ne leur étoit pas même permis d'en exercer aucun
qui n'y eût rapport. Les richesses , d'où naissènt le luxe, la
bonne chère, & tous les vices imaginables, étoient inconnus
à Sparte, & tout ce qui sortit de la boëte de.Pandore n'y en-
tra jamais. Us ne connoissoient & ne pratiquoient que les ver-
tus militaires , ç'çst-à-djte qu'ils étoient tous gens de bien ; &
Tome I. a
OBSERVATIONS
DE M. LE CHEVALIER FOLLART,
Sur la Bataille de Messenie, Liv. IV.; page 3 3 7.
ON n'accusera pas Pausanias d'imiter les Voyageurs qui
nous arrêtent quelquefois par le récit de leurs diverses
avantures, & ne manquent pas aussi de nous apprendre où ils
couchent , où ils dînent & où ils séjournent. Notre Voyageur
ne nous apprend rien, de tout cela ; mais en récompense il nous
découvre une infinité de choses qu'on ehercheroit en vain
dans les Auteurs de l'antiquité, quir ont échappé à la barbarie
des temps. C'est un excellent Ouvrage , il faut l'avouer. Et
ceux qui s'appliquent à l'étude & à la recherche des monumëns
antiques de pierre , de bronze , des médailles , & des coutumes
des peuples des temps les plus reculez, auront de quoi se satis-
faire., & débrouilleront bien dés choses par l'étude de son Li-
vre. Je ne vois rien de plus eu'rieùx ni de mieux écrit. Paulà-
nias n'en demeure pas-là , & ne se borne pas à son seul sujet :
il s'en détache quelquefois., & si nous le perdons de vûë , on
nJa pas la force de s'en plaindre lorsqu'il y revient. Il nous dé-
couvre une infinité de faits historiques, dont nous ne sçavions
presque rien, 8c d'autres que nous ignorions absolument. Il rap-
porté toute la guerre des Lacédémoniens contre les Melïèniens
,d'un bout à l'autre, aussî-bien que les motifs qui engagèrent
lés premiers à se soumettre les autres. Us n'étoient pas trop
bien fondez ; au jugement de notre Auteur ; mais quoi ! les
Lacédémoniens étoient tous guerriers , leur politique & leurs
loix étoient toutes militaires ; nul autre art que celui de. la
guerre : il ne leur étoit pas même permis d'en exercer aucun
qui n'y eût rapport. Les richesses , d'où naissènt le luxe, la
bonne chère, & tous les vices imaginables, étoient inconnus
à Sparte, & tout ce qui sortit de la boëte de.Pandore n'y en-
tra jamais. Us ne connoissoient & ne pratiquoient que les ver-
tus militaires , ç'çst-à-djte qu'ils étoient tous gens de bien ; &
Tome I. a