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Perrot, Georges; Guillaume, Edmond; Delbet, Jules
Exploration archéologique de la Galatie et de la Bithynie, d'une partie de la Mysie, de la Phrygie, de la Cappadoce et du Pont (Band 1) — Paris, 1872

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https://doi.org/10.11588/diglit.4621#0026
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été reconstruit un peu à la hâte, mais pourtant encore avec un certain art, et tout en pierres
de taille, vers la fin de l'empire; il contient un grand nombre de fragments d'architecture et
d'inscriptions de l'époque impériale. Sur un tertre au sud-est de la ville, des fouilles faites par
les Turcs, dans l'espérance de trouver des trésors, ont mis au jour un assez grand nombre de
chambres en briques, d'une construction soignée, qui paraissent avoir appartenu à un même
édifice, peut-être à des bains. Mais la cupidité qui avait poussé à entreprendre ces travaux a
conduit aussi les ouvriers à ruiner les murailles et le pavé à mesure qu'on les rencontrait; le
sol est tout couvert de terres et de débris amoncelés, et il faudrait déblayer complètement le
terrain pour avoir chance de reconnaître le plan de l'édifice et d'en déterminer le caractère. Au
sud-ouest, dans la plaine aussi, et à quelque distance de l'enceinte, on peut suivre sur le sol,
indiqué par une ou deux assises de pierre de taille, le plan d'une longue construction rectangu-
laire divisée intérieurement en plusieurs salles; cette ruine est appelée par les Turcs le Bazar.
La ville, sous l'empire, semble s'être étendue vers la plaine, grâce à cette sécurité et à cette
prospérité qu'assurait aux provinces l'administration impériale. Il n'y avait plus de voisins hos-
tiles à redouter, plus de guerres et d'invasions à craindre; pourquoi serait-on resté enfermé dans
les vieilles enceintes, sur des collines où les maisons, forcées de se serrer les unes contre les
autres, s'enlevaient mutuellement l'air et le soleil? Il arriva alors, quand l'ordre parut assuré,
et que le monde commença à se fier à «la paix romaine», pour prendre le mot d'un ancien,
que les villes franchirent partout leurs remparts devenus trop étroits, et quittèrent, pour s'é-
tendre capricieusement dans les plaines, parmi les jardins et les eaux courantes, les hautes
collines au sommet desquelles elles s'étaient tenues jusqu'alors, toujours prêtes à se défendre
contre un ennemi qui pouvait venir d'un moment à l'autre, toujours inquiètes de l'avenir.
Quelque chose de semblable se passe sous nos yeux, depuis le commencement du siècle; toutes
celles de nos anciennes villes qui ne sont pas places frontières, et que le génie militaire n'en-
prisonne pas dans leur carapace, ont depuis longtemps brisé la ceinture de murailles qui les
protégeait; elles étagent leurs maisons, et ouvrent de larges rampes sur les pentes qu'elles
tâchaient autrefois de rendre plus âpres encore et plus inaccessibles que ne les avait faites la
nature; elles changent en aimables et fraîches promenades leurs antiques remparts. On vécut
ainsi, du premier siècle de notre ère jusqu'à la fin du troisième; alors, des guerres civiles
sans cesse renaissantes commençant à déchirer l'empire, dont les barbares assiégeaient et for-
çaient sur divers points les frontières, on se mit partout à boucher les brèches des murs et
des tours, à relever ces défenses que, depuis deux ou trois cents ans, on avait négligées comme
inutiles. Il est bien des villes de l'Asie Mineure et de la Grèce continentale où l'on peut suivre
ainsi, dans ce qui nous reste des anciennes enceintes, ce double mouvement d'abord d'expansion
confiante et de rapide élan vers la plaine ouverte et commode, puis de retour inquiet et précipité
vers ces acropoles que l'on avait dédaignées, vers ces murailles qu'on laissait depuis si longtemps
s'écrouler sous l'effort des arbustes enracinés aux fentes de la pierre. Il semble qu'au début de
ces siècles de misères qu'elles vont traverser, et où la plupart finiront par succomber, toutes ces
villes aient prévu le sort qui les attendait, et qu'elles aient voulu mourir là où elles étaient
nées, sur ces hauteurs qui avaient protégé leur enfance, mais qui ne pourront suffire à défendre
leur triste vieillesse contre les assauts sans cesse renouvelés des hordes barbares.

La plus curieuse et la plus considérable des ruines qui nous attestent l'antique richesse de
Prusias, c'est son théâtre, que M. Hommaire de Hell avait déjà recommandé à l'attention des
voyageurs futurs, et dont le brillant crayon de M. Jules Laurens nous avait offert de pittoresques
croquis (1). M. Guillaume jugea ce monument assez intéressant, par l'importance des parties

(1) Voyage en Turquie et en Perse , t. If, p. 322. Allas, planches 16 et 17.

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