Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Perrot, Georges; Guillaume, Edmond; Delbet, Jules
Exploration archéologique de la Galatie et de la Bithynie, d'une partie de la Mysie, de la Phrygie, de la Cappadoce et du Pont (Band 1) — Paris, 1872

DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.4621#0275
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
Cs et Privés

lbea^W

[es §alates fclt.

chitecture
lu

ulmaneetipiii
■ se trouve à «j;
: fort ancienne ;j.
pôle octogone; s
is-peu deèosîfi;
existent encore àl
[placement i'n
.e eût été blei
ties de Vancieime
,ente un tont semB

snt la ci
s murailles
d'un très-
gieux, exécuté?.
s la findusièck-
Lt cela estasse*
mt d'habitat*i;.
3ûdupayS)apf*
lit, raconte-^':
en soit ^*
rbabitude^'
;estbâtile^

Ellen0 i^

d restai P»%

enu le
et 1^

— 271 —

risé. Notre guide nous conduit aussi voir dans des maisons voisines deux petites chapelles souterrai-
nes ; dans la première on vient chercher de la terre pour guérir les fièvres. La seconde est encore
plus petite ; il faut se tramer pour y entrer. Au fond est placée une de ces stèles antiques où
sont figurées les moulures d'une porte, mais la pierre ne porte pas d'inscription. C'est là aussi
un tombeau de saint Clément, d'après une autre tradition.

Des restes plus intéressants, ce sont ceux cpue nous trouvons au fond d'une cour, dans la ville
basse, tout contre la mosquée voisine de la nouvelle église catholique, qui était alors en cons-
truction, et qui doit être terminée aujourd'hui. Il y a là les débris d'une église byzantine, construite
en grandes briques, avec de petits pilastres en marbre blanc, des arcs-doubleaux, et une coupole à
demi détruite. Dans un arc-doubleau de la coupole et dans les petits arcs on distingue des restes
de peinture, une figure de saint, et des ornements variés, des imbrications et d'autres motifs. Les
Turcs ont mutilé, en martelant le bras transversal, les longues croix dont étaient décorés les
pilastres.

Les Grecs qui habitent la maison où sont enclavées ces ruines nous disent que l'église s'appelait
autrefois Haghios Clemendos, et ce doit bien être là le Saint-Clément de M. Texier. M. Riga nous
affirme pourtant que le vrai patron de l'église abandonnée est saint Jean le Théologien.

Toutes les autres églises d'Ancyre, grecques, arméniennes ou catholiques, sont tout à fait ré-
centes et sans aucun autre intérêt archéologique.

Il ne s'est donc conservé, on le voit d'après cet exposé, presque aucun monument, presque au-
cun souvenir de l'Ancyre byzantine. C'est, affirment dans le pays ceux qui prétendent avoir recueilli
les traditions locales, que la population chrétienne, sous la domination des sultans d'Iconium, au-
rait presque complètement disparu. Les Grecs et les Arméniens qui habitent Ancyre y seraient
venus, depuis deux cents ans environ, les Grecs surtout de Césarée, les Arméniens de Van,
d'Erzeroum ou de Constantinople. Il n'y aurait pas ici de chrétiens indigènes, reste de l'ancienne
population gallo-grecque.

Il paraît pourtant difficile que toute la population chrétienne se soit faite musulmane ou ait dis-
paru. Les Turcs ne massacraient pas les infidèles ; ils les réduisaient en sujétion, mais ils épar-
gnaient leur vie. Sans doute quelques familles, et, dans les campagnes, un certain nombre de villages
auront apostasie ; mais partout, dans les villes au moins, il a dû rester une population chrétienne
fidèle à sa foi. Ce qui est probable , c'est que ceux qui n'ont pas voulu se convertir ont abandonné
les villages et se sont réfugiés dans les villes ; on y est toujours plus protégé contre l'oppression parce
que l'on est nombreux, et que l'individu s'y perd dans la foule.

C'est là un fait qui est prouvé par l'existence dans la province d'Angora d'une certaine quan-
tité de villages dont le nom a une forme toute grecque, mais qui n'ont maintenant pour habi-
tants que des musulmans ou des Arméniens. Nous citerons Istanos, Miranos, Kerindos, Arandos.

L'art arabe a laissé aussi à Ancyre des monuments qui mériteraient par eux-mêmes l'attention de
l'artiste, mais que nous n'avons guère visités, pressés que nous étions par le temps, qu'en vue
d'y trouver des fragments et des textes antiques ; nous ne pouvons ici que les indiquer rapidement
pour les signaler à la curiosité des voyageurs futurs. Les édifices musulmans les plus anciens
qu'il y ait à Ancyre sont, paraît-il, la mosquée d'Arslan-Hané, qui doit son nom au lion colossal
dont nous avons déjà parlé, et l'élégant turbeh polygonal qui lui fait face. Le turbeh, dont la petite
coupole présente une disposition très-originale, renferme le tombeau du vizir qui, nous dit-on, a
fait construire la mosquée. Le tombeau est surmonté d'une sorte de coffre en bois d'une orne-
mentation capricieuse et fine. D'autres tombeaux, en pierre ou en marbre , disposés autour de
celui-ci, sont aussi très-élégamment ornés de lettres décoratives et de rinceaux. Malheureusement
tout cela est empâté de badigeon.

Dans un autre quartier, derrière la citadelle, se trouvent aussi quelques débris assez précieux

i oi)
 
Annotationen