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Perrot, Georges; Guillaume, Edmond; Delbet, Jules
Exploration archéologique de la Galatie et de la Bithynie, d'une partie de la Mysie, de la Phrygie, de la Cappadoce et du Pont (Band 1) — Paris, 1872

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https://doi.org/10.11588/diglit.4621#0315
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Le temple étant dédié à la déesse Rome et au dieu Auguste, il nous a semblé naturel, cette symétrie des pronaos
aidant, qu'une entrée fût disposée en face de chacune des statues, et que de chaque autel extérieur on pût adresser
au dieu et à la déesse des vœux et des offrandes. La forme allong-ée de la cella aurait difficilement permis, croyons-
nous, la disposition côte à côte des deux statues en face d'une seule et même entrée. Si toutefois ce dernier ajuste-
ment paraissait préférable, on pourrait dire encore que le second pronaos a pu servir, dès l'origine du temple ou à
une époque postérieure, de trésor ou d'opisthodome, comme il en existe des exemples assez nombreux. Dans ce
cas, la seconde porte, telle que nous l'avons restaurée, existerait également, et cette destination expliquerait les
trous de scellement assez fins et réguliers que l'on remarque sur la face intérieure des antes du posticum (1). Ces
trous, contrairement à la plupart de ceux qui existent en très-grand nombre sur les parois du temple, paraissent
antiques; leur régularité, leur symétrie, nous fait croire qu'il a pu exister entre ces antes et les colonnes disparues
une grille en bronze fermant ce pronaos, et analogue à celle qui a certainement existé au posticum du Parthénon,
pour défendre les richesses contenues dans l'opisthodome (2).

Nous avons indiqué des portes en bronze dans ces hautes baies, bien que d'aussi énormes clôtures métalliques
n'aient laissé aucune trace bien nette de leur existence. En effet, les tableaux de la porte ne présentent aucune feuil-
lure ni aucune entaille; de plus, le seuil ayant disparu et le linteau étant brisé par le milieu, il était difficile de re-
trouver le mode de scellement de la porte en bronze. La partie restante du linteau ne nous a rien montré qui pût
apporter le moindre éclaircissement ; du reste, les parties ouvrantes (valvœ) ne s'élevaient pas jusque-là; au linteau
devait s'appuyer seulement le lumen hypœthri que nous avons disposé à la partie supérieure de la porte, et qui seul
devait éclairer l'intérieur de la cella quand le temple était fermé. Nous ne pouvons g'uère signaler, comme ayant pu
servir à assujettir le châssis de la porte en bronze, que les entailles ou trous de scellement, bien faits et certainement
antiques, qui se trouvent à l'intérieur, symétriquement placés, sur les jambages de la porte (3). Parmi les nombreux
trous plus ou moins informes qui criblent ce qui reste aujourd'hui du linteau sur sa face intérieure, peut-être y a-t-il
aussi des entailles antiques qui ont servi à l'assujettissement de la porte, comme ces entailles régulières du linteau
extérieur de la porte de Tivoli, que nous croyons avoir servi au même usage (4). Enfin, il est possible aussi que
l'étrange et informe profil du chambranle intérieur ait été revêtu d'un chambranle en bronze, comme aux propylées
de l'acropole d'Athènes, et qu'il ait servi également, lui aussi, à assujettir cette masse considérable de métal (5).

Nous avons dit déjà les raisons qui nous avaient fait disposer les statues de Rome et d'Auguste dos à clos ; placées
ainsi, elles se présentent en face des deux portes qui, croyons-nous, ont complété la symétrie parfaite indiquée par
les restes du temple. L'existence de ces deux statues est au moins très-probable, d'après ce que nous savons des
statues des dieux placées dans tous les temples antiques; elle est corroborée par les indications que nous fournissent
les médailles; enfin elle devient presque certaine si l'on tient compte des détails que Josèphe nous a donnés sur le
temple d'Auguste érigé par Hérode à Gésarée : « En face dug'ouletdu port, dit-il, sur un tertre, s'élevait un temple
« de César, aussi remarquable par sa g-randeur que par sa beauté. Il contenait une statue colossale de César, dont
« les dimensions étaient les mêmes que celles du Jupiter d'Olympie, sur le modèle duquel il avait été fait, et une
ci statue de Rome pareille à celle de la Junon d'Argos(6). » Les statues telles que nous les avons indiquées auraient
cinq mètres et demi de hauteur; c'est à peu près la moitié de la Minerve du Parthénon ou de la Junon de Polyclète à
Argos, dont parle Josèphe, puisque ces statues avaient environ trente-cinq pieds, et le tiers du Jupiter Olympien
qui en avait cinquante-six. Elles rappellent les types reproduits sur les médailles, types qui ne sont pas sans analogie
avec ceux dont parle Josèphe à propos des statues de l'Aug'usteum de Césarée.

Le piédestal qui porte les statues des divinités rappelle par sa décoration la dédicace du temple même qui les
contient. Suivant une idée très-familière aux anciens, nous avons représenté autour de ce piédestal les différentes
tribus Galates et leurs villes principales, montrant aux yeux l'union des Galates (TAAATQN TO ROINON) qui avait
élevé le temple où étaient honorées ces divinités. Nous retrouvons cette idée dans la description que fait Strabon
du temple d'Aug'uste, élevé à Lyon par la communauté des Gaulois : « On y voit un autel magnifique, sur lequel
sont gravés les noms de soixante peuples, représentés par autant de statues. » (L. IV, c. 3.) Nous la retrouvons
encore dans un piédestal recueilli à Pouzzoles, et placé aujourd'hui au musée de Naples. Ce piédestal a fait partie d'un
monument élevé à l'empereur Tibère par un certain nombre de villes de l'Asie Mineure, qu'il avait relevées de
leurs ruines après un tremblement de terre. Toutes ces villes, Stratonice, Tmolus, Cybirrha, etc., sont représentées
en bas-relief sur le dé du piédestal, avec leurs attributs particuliers et le nom de chacune d'elles (7).

Il nous reste à dire quelques mots de la manière dont nous avons cru devoir restaurer l'espèce de frise unie, com-
posée de quatre assises sans bossages qui surmontent la corniche intérieure de la cella. M. Texier a pensé qu'il pou-
vait y avoir eu là des peintures; nous ne pouvons partager son avis, d'abord parce qu'il n'y a pas la moindre trace de

(1) Voir planches 1" et 18. — (2) Beulé, l'Acropole d'Athènes, édit. 1833, t. Il, p. 30. — (3) Voir planche 16.

(4) Valadier, Yisconti, Feoli, Raccolla délie piii insegni fabbriche di Roma anlica e sue adiacenze.

(5) Beulé, l'Acropole d'Athènes, édit. 1853, t. 1, p. 174.

(6) Josèphe, de Bello judaico, I, 21, §7. — (7j Canina, l'Anlica Etruria marittima.
 
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