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Perrot, Georges; Guillaume, Edmond; Delbet, Jules
Exploration archéologique de la Galatie et de la Bithynie, d'une partie de la Mysie, de la Phrygie, de la Cappadoce et du Pont (Band 1) — Paris, 1872

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https://doi.org/10.11588/diglit.4621#0371
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où coule le fleuve Iris. Elle a été merveilleusement disposée par l'art et par la nature pour servir
tout à la fois de ville et de forteresse. La roche est haute et escarpée ; elle tombe à pic vers le fleuve.
Elle a un mur à sa base, au-dessus de la rive du fleuve qui porte es maisons de la ville ; un autre
mur court sur les deux flancs et s'élève vers les sommets. Il y a deux sommets qui se tiennent et qui
sont couverts de tours d'une construction admirable. Dans cette enceinte se trouvent le palais royal et
les tombes des rois. Les sommets sont accessibles seulement par une sorte d'isthme extrêmement
étroit, qui forme une montée de cinq à six stades, que l'on vienne des faubourgs ou des bords du
fleuve. Du bout de cet isthme, il reste encore à gravir une autre pente d'environ un stade, celle-ci
très-roide et facile à défendre contre toute attaque. La forteresse renferme des eaux dont il est impos-
sible de priver ses défenseurs, car deux galeries ont été taillées dans le roc, galeries qui conduisent
l'une au niveau du fleuve et l'autre à celui de l'isthme extérieur. Le fleuve a des ponts dont l'un joint
la ville au faubourg, et l'autre le faubourg à la campagne. A la hauteur de ce dernier pont on voit
s'abaisser et mourir la montagne qui surmonte les escarpements du rocher. »

Rien n'eût été plus intéressant que d'étudier en détail tout ce qui reste des monuments indiqués par
Strabon et de reporter ces vestiges sur un plan à grande échelle (1) ; mais décembre commençait; à
peine étions-nous à Amasia que la neige se mit à tomber. Or nous avions encore à visiter Zéla et à
gagner la côte, et, en tardant trop, nous risquions de voir la route d'Amasia à Samsoun coupée par
les neiges, pour quelques semaines peut-être. Nous dûmes donc nous borner; après une reconnais-
sance rapide que nous entreprimes sous la conduite de notre excellent hôte, M. Krug (2), nous renon-
çâmes à nous occuper des souterrains et des enceintes de la citadelle ; nous résolîimes de consacrer
le peu de jours dont nous pouvions disposer à ce groupe de tombeaux creusés dans le roc dont notre
planche 70 donne une vue d'ensemble et notre planche 75 le plan général. Quelques autres tom-
beaux, imitation des premiers, durent être aussi étudiés pour que la série fût complète.

Ce qui caractérise ces tombes d'Amasia, c'est une disposition dont nous ne connaissons pas
d'exemple hors d'Amasia et de ses environs (3), disposition que fera tout de suite comprendre un
coup d'œiljeté sur les planches oii sont représentés ces monuments (4). La chambre funéraire ne
tient à la montagne dans laquelle elle a été creusée que par sa base. Sur les côtés, par derrière et
en dessus, elle en est séparée par un espace vide qui forme autour d'elle une sorte de couloir et qui
l'isole complètement. Pourquoi s'est-on imposé ce travail, qui a dû demander bien du temps? Nous
n'en voyons qu'une explication : on s'est surtout proposé de mieux protéger ainsi la chambre funé-
raire en la défendant, par cet espace partout ménagé autour d'elle, contre des infiltrations qui se
seraient produites dans les fissures du roc. C'est là ce qui a dû donner l'idée de ce travail ; mais, sans
le chercher peut-être, on a obtenu ainsi un autre résultat : on a augmenté l'effet de ces monuments ;
ce vide qui les cerne les détache de la montagne et les signale de plus loin aux regards.

Là ne se borne d'ailleurs pas le travail accompli. Chaque tombe est précédée de larges gradins qui
semblent en former le piédestal; parfois des degrés plus petits ont été pratiqués au milieu de ce sou-
bassement comme pour conduire à l'ancienne entrée de la chambre funéraire. Dans le flanc du roc
vertical a été taillée une large corniche ou plutôt un chemin, flanqué d'un parapet, et de place en
place formant escalier ; ce chemin met en communication les deux groupes de monuments que l'on

(1) M. Barth a donné une esquisse d'un plan d'Amasia au niooooo, sur la première des feuilles dont se compose la
carte qui accompagne son voyage de Trébizonde à Scutari.

(2) Nous avons parlé ailleurs avec détail de cet homme distingué, dont nous avons eu depuis lors le regret d'ap-
prendre la mort. [Souvenir* itunvoyage en Asie Mineure, ch. IX.)

(3) M. Ainsworth (Travels in Asia niinor, t. !, p. 09) a trouve au nord de Tchouroum, dans les collines appelées Kirk-
Delim , un tombeau tout à fait analogue à ceux d'Amasia. S'il n'est pas aussi complètement isolé, s'il touche à la masse
du rocher non-seulement par sa base, mais aussi par son sommet, il en est séparé en hauteur, de trois côtés, par un
couloir qui permet d'en faire le tour. Ce doit être, comme Y/Jïnali Mahara, une imitation des sépulcres royaux.

(4) PI. 72, 70 à 80.
 
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