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on parlait alors du style dit "de platre". Mais on Mama a la fois la richesse excesslve de certaines
faęades decorees & grands frais (par exemp!e le palais de Kronenberg a Varsovie). Cette somptuosite
et cette richesse furent la consequence de l'evolution de la notion meme de 1'architecture monu
mentale. Pourtant a cóte des espects economiques et sociaux importants un role considerable dans
la formation de la vue exterieure de 1'architecture fut śgalement joue par d'autres facteurs, surtout
ceux qui se rapportaient & certaines associations d'idees, ce qui & son tour fut lie a la physiognomonie
en vogue alors au XIX" siecle. On soulignait que tant dans le corps humain que dans 1'architecture
l'ordre, la symetrie et la proportionnalite ne se remarquaient que dans leur aspect exterieur. On
remarquait aussi une afhnite entre 1'architecture et les vetements, la faęon de s'habiller dans ditfe-
rentes pćriodes historiques. Tout cela visait & indiquer le role special et tres autonome que la faęade
jouait dans les constructions du siecle passe. On la traita comme "un ensemble esthetique separe";
on dit qu'e!le fut un costume particulier, "une robę" dont le batiment fut revetu. 11 y etait question
non seulement des problemes esthetiques et p!astiques, mais aussi d'un programme "idśologique";
on voulut exprimer par telle ou autre formę de la faęade, par !'application des styles convenab!es,
certaines idees que les gens du dehors sauraient dechiffrer. Ce probleme resta en rapport direct avec
les decorations sculpturale et picturale (dont le sgrafRte) particulieres, dont temoignent de nombreux
exemples, aussi bien des batiments d'utilite publique que des maisons de rapport. Ces exemples
confirment les tentatives des artistes du XIX" siecle, qui voulurent trouver un moyen propre a relier
la realite & 1'allegorie, a creer des ligures symboliques toujours va!ables qui correspondraient aux
nouveaux programmes ideo!ogiques. Le principe de couverture richement decoree reste en rapport
ótroit avec 1'application du crepi, des decors en stuc, des materiaux divets imitant les matieres
precieuses, ce qui a mene a une faussete, si typique du XIX^ siecle et a une falsihcation des materiaux,
critiquees d'ailleurs deja a l'6poque. Au XIX° siecle 1'utilisation des materiaux authentiques eut
egalement un but metaphorique et symbolique. 11 etait alors question d'une allegorie materielle
particuliere, ce qui ensuite se liait au probleme „du pittoresque". Pourtant dans la plupart des
cas le dśveloppement de la technique de construction et !'introduction de nouveaux materiaux
(fer, verre) et aussi de nouvelles constructions n'allerent pas de pair avec de nouvelles Solutions
formelles, ce qui se manifesta par une distinction nette entre la construction et le style. Selon une
majeure partie d'eminents architectes du XiX^ siacie, tels que Semper ou Hansen, le vrai triomphe
de 1'architecture consiste a etre delivree de la construction. D'apres leur opinion de nouve!!es metho-
des de construction resultent des besoins ćconomiques, tandis que dans 1'architecture 1'elćment
artistique doit dominer; il faut donc śviter toute experience novatrice, et au cas ou ii est necessaire
de se servir des materiaux nouveaux (fer), il faut les dissimuler. L'historisme dans 1'architecture
du XIXe siecle fut en principe un courant non-constructif. Au XIX*^ siecle on remarque nettement
un desaccord entre la faęade et ie plan horizontal, entre 1'aspect exterieur et la disposition interieure,
ainsi que la construction du batiment. On critiqua la disproportion entre les formes exterieures
riches en dćcors et un interieur souvent tres modeste; on signala des stereotypes obligatoires pour les
projets des faęades independemment de ce qu'il y avait derriere elles. Dans les maisons de rapport
on remarque une nette diherence "sociologique" entre les appartements sur le devant et les logements
donnant sur la cour ou le probleme de 1'eclairage etait le plus important. La rue fut au XIX" siecle
le reservoir principal de lumiśre et d'air, ce qui etait en rapport avec la conception urbanistique "des
cours-rues". Ces phśnomenes servirent a appuyer davantage encore la conception des edifices tout
en faęade, d'un somptueux aspect exterieur de batiments, obtenu a tout prix. Cette tendance aboutit
a 1'imitation des faęades de palais. Dans la periode de l'historisme les maisons de rapport voulurent
ressembler aux palais, et les palais memes apparurent pour la derniere fois comme une espece archi-
tectonique speciale et privi!egiee. L'architecture de palais devint un modele non seulement pour
des maisons d'habitation, mais aussi pour des batiments de commerce, de ditferents clubs, societes,
institutions, des hótels et des banques. Les realisations de ce genre furent favorisees par l'evolution
des formes caracteristiques de diverses etapes de 1'historisme, comme 1'historisme romantique et
son syncretisme de styles, ensuite 1'historisme mur et ses tendances nettes au purisme, et eniin 1'histo-
risme tardif ou les formes neobaroques commencerent a dominer, ou apparurent des faęades de plus
en plus riches, traitees de maniere "impressionniste". Le probleme "des edifices tout en faęade"

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