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https://doi.org/10.11588/diglit.25429#0103
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IY. — CONRAD PFEÏÏISHEIM.
chiduc Sigismond d’Autriche. Celui-ci, qui était criblé de dettes,
lui céda moyennant finance un certain nombre de territoires qui
frayaient au duc le chemin des Pays-Bas. Un traité, signé à Saint-
Omer le 9 mai de cette année, mit aux mains des Bourguignons les
possessions de la maison d’Autriche sur les deux rives du Bhin : le
landgraviat de la Haute-Alsace, le comté de Ferrette, comprenant
les seigneuries d’Ortemberg, de Bergheim, d’Ensisheim, d’Isenheim,
de Landser, de Ferrette, d’Altkirch, de Thann, de Cernay, de Masse-
vaux avec toute la vallée, de Rougemont, de Florimont, de Belfort,
de Rosemont et de Delle, puis les quatre villes frontières de
Rheinfelden, Säckingen, Laufenbourg et Waldshut, enfin le comté
de Hauenstein avec la Forêt-Noire. La ville de Brisach, par laquelle
les Allemands pouvaient passer pour envahir l’Alsace, était cédée
en vertu d’un traité spécial1.
En réalité, les territoires qui viennent d’être énumérés n’appar-
tenaient plus à Sigismond. Pressé par le besoin d’argent, il avait
dû les engager à divers seigneurs ; mais l’archiduc s’engageait à
désintéresser tous ses créanciers moyennant 180.000 florins qui
seraient versés par le duc de Bourgogne ; lui-même devait recevoir
5o.ooo florins. Le traité réservait bien à la maison d’Autriche le
droit de rachat; cependant il était stipulé que, en ce cas, les
sommes remboursées à la Bourgogne seraient payées en une seule
fois à Besançon. Cette clause, impossible à remplir, permettait de
considérer la cession comme définitive.
Charles le Téméraire, ayant obtenu la remise des pays qui lui
étaient cédés, se hâta d’y organiser son autorité. Le 26 septembre 1469,
il nomma Pierre de Hagenbach grand-bailli ou landvogt du comté
de Ferrette, de Brisach, de la Forêt-Noire et des autres terres et
seigneuries. Homme énergique, âgé de cinquante ans, connais-
1. Voir Louis StouEf, La description de plusieurs forteresses et seigneuries de Charles
le Téméraire en Alsace et dans la haute vallée du Rhin (Paris, Larose, 1902, in-8°).
IY. — CONRAD PFEÏÏISHEIM.
chiduc Sigismond d’Autriche. Celui-ci, qui était criblé de dettes,
lui céda moyennant finance un certain nombre de territoires qui
frayaient au duc le chemin des Pays-Bas. Un traité, signé à Saint-
Omer le 9 mai de cette année, mit aux mains des Bourguignons les
possessions de la maison d’Autriche sur les deux rives du Bhin : le
landgraviat de la Haute-Alsace, le comté de Ferrette, comprenant
les seigneuries d’Ortemberg, de Bergheim, d’Ensisheim, d’Isenheim,
de Landser, de Ferrette, d’Altkirch, de Thann, de Cernay, de Masse-
vaux avec toute la vallée, de Rougemont, de Florimont, de Belfort,
de Rosemont et de Delle, puis les quatre villes frontières de
Rheinfelden, Säckingen, Laufenbourg et Waldshut, enfin le comté
de Hauenstein avec la Forêt-Noire. La ville de Brisach, par laquelle
les Allemands pouvaient passer pour envahir l’Alsace, était cédée
en vertu d’un traité spécial1.
En réalité, les territoires qui viennent d’être énumérés n’appar-
tenaient plus à Sigismond. Pressé par le besoin d’argent, il avait
dû les engager à divers seigneurs ; mais l’archiduc s’engageait à
désintéresser tous ses créanciers moyennant 180.000 florins qui
seraient versés par le duc de Bourgogne ; lui-même devait recevoir
5o.ooo florins. Le traité réservait bien à la maison d’Autriche le
droit de rachat; cependant il était stipulé que, en ce cas, les
sommes remboursées à la Bourgogne seraient payées en une seule
fois à Besançon. Cette clause, impossible à remplir, permettait de
considérer la cession comme définitive.
Charles le Téméraire, ayant obtenu la remise des pays qui lui
étaient cédés, se hâta d’y organiser son autorité. Le 26 septembre 1469,
il nomma Pierre de Hagenbach grand-bailli ou landvogt du comté
de Ferrette, de Brisach, de la Forêt-Noire et des autres terres et
seigneuries. Homme énergique, âgé de cinquante ans, connais-
1. Voir Louis StouEf, La description de plusieurs forteresses et seigneuries de Charles
le Téméraire en Alsace et dans la haute vallée du Rhin (Paris, Larose, 1902, in-8°).