Picot, Émile; Stein, Henri: Recueil de pièces historiques imprimé sous le règne de Louis XI: avec des commentaires historiques et bibliographiques par Émile Picot et Henri Stein (Paris, 1923)

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LE CHEVALIER DÉLIBÉRÉ

PAR

OLIVIER DE LA MARCHE

Long de 2704 vers, distribués en 338 huitains1, le Chevalier
délibéré, n’est pas, a proprement parler, ainsi qu’011 l’a dit et
répété, un poème en l’honneur de Charles le Téméraire. Composé
après la mort de ce prince, et terminé, comme en fait foi la der-
nière strophe, a la fin du mois d’avril i483, il rend bien à ce duc et
à sa famille un hommage naturel sous la plume d’un fidèle conseil-
ler et serviteur; et la mort de Charles de Téméraire, qu’Olivier de
La Marche vit périr à ses côtés à la fatale journée de Nancy, inspire
au poète quelques strophes empreintes d’une mélancolie très
éloquemment exprimée2; mais cet ouvrage est en vérité un de ces
nombreux traités de moralité qui eurent tant de vogue au xve siècle,
et tel est le programme que son auteur a voulu exécuter, en s’inspi-
rant du Pas de la mort d’un auteur fort ignoré, Aimé de Montgesoie 3,

[. Lorsqu’il est complet.

2. Strophes a38 et suivantes.

3. Catalogue des livres composant la bibliothèque de feu M. le baron James de
Rothschild [par Émile Picot], t. IV (1912), p. 99. — Le Pas de la mort a été à tort
attribué, pendant longtemps, à Pierre Michault.

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