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https://doi.org/10.11588/diglit.25429#0317
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X. — LE CHEVALIER DÉLIBÉRÉ.
qu’il cite1 et auquel il emprunte tel ou tel de ses personnages
allégoriques2.
Voici d’ailleurs le thème de l'ouvrage.
A l’automne de la vie, Fauteur se dispose à sortir, accompagné
de la « Pensée » qui lui révèle qu’après avoir follement employé
ses années de jeunesse, il doit aujourd’hui lutter contre deux ter-
ribles chevaliers qui se nomment « Accident » et « Débilité » dans
le bois d’Atropos. Revêtu de son armure, Fauteur poursuit sa
route sur son cheval « Vouloir », et cherche ses adversaires, qu’il
n’a pas encore rencontrés deux jours après. Alors seulement le
voici en présence, non point des combattants annoncés, mais
d’un certain « Hutin », fils de « Gourmandise ». Un furieux com-
bat s’engage; Hutin paraît être le plus fort, et Fauteur va succom-
ber lorsqu il est sauvé par l’arrivée et l’intervention d une demoi-
selle, (c Reliques de jeunesse », qui arrête à temps le tournoi, au
prix des plus grands dangers. Hutin s’éloigne, et Fauteur va,
poursuivant sa route, jusqu’à ce qu’il aperçoive au loin un ermite,
arrêté à la porte de sa maison. L’ermite, personnifié par « Enten-
dement », lui offre gracieusement l’hospitalité pour lui et pour sa
monture, et le traite en ami. Il l’emmène dans son oratoire où tous
deux font leurs dévotions, qu’ils abrègent pour aller souper. Inter-
rogé par Fauteur sur ses conditions d’existence et les motifs qui
Font incité à venir se retirer en ce lieu, l’ermite explique à son
hôte que, lorsqu’il était dans le monde, il était réputé pour son
esprit et son bon sens, et l’un des meilleurs de la Table ronde;
désabusé, il a fui le contact des hommes et est venu chercher le repos,
i. Strophe 5.
A la vérité, ce poème n’aurait pas dû. être compris dans le présent Recueil,
puisque la première impression actuellement connue est postérieure à l’année i483;
mais, la composition et l’intérêt de l’ouvrage se rapportant, d’après Émile Picot, au
règne de Louis XI, il lui a paru convenable de réserver au Chevalier délibéré une
place à côté des poèmes de Molinet, de Tuesch et de Bruni.
X. — LE CHEVALIER DÉLIBÉRÉ.
qu’il cite1 et auquel il emprunte tel ou tel de ses personnages
allégoriques2.
Voici d’ailleurs le thème de l'ouvrage.
A l’automne de la vie, Fauteur se dispose à sortir, accompagné
de la « Pensée » qui lui révèle qu’après avoir follement employé
ses années de jeunesse, il doit aujourd’hui lutter contre deux ter-
ribles chevaliers qui se nomment « Accident » et « Débilité » dans
le bois d’Atropos. Revêtu de son armure, Fauteur poursuit sa
route sur son cheval « Vouloir », et cherche ses adversaires, qu’il
n’a pas encore rencontrés deux jours après. Alors seulement le
voici en présence, non point des combattants annoncés, mais
d’un certain « Hutin », fils de « Gourmandise ». Un furieux com-
bat s’engage; Hutin paraît être le plus fort, et Fauteur va succom-
ber lorsqu il est sauvé par l’arrivée et l’intervention d une demoi-
selle, (c Reliques de jeunesse », qui arrête à temps le tournoi, au
prix des plus grands dangers. Hutin s’éloigne, et Fauteur va,
poursuivant sa route, jusqu’à ce qu’il aperçoive au loin un ermite,
arrêté à la porte de sa maison. L’ermite, personnifié par « Enten-
dement », lui offre gracieusement l’hospitalité pour lui et pour sa
monture, et le traite en ami. Il l’emmène dans son oratoire où tous
deux font leurs dévotions, qu’ils abrègent pour aller souper. Inter-
rogé par Fauteur sur ses conditions d’existence et les motifs qui
Font incité à venir se retirer en ce lieu, l’ermite explique à son
hôte que, lorsqu’il était dans le monde, il était réputé pour son
esprit et son bon sens, et l’un des meilleurs de la Table ronde;
désabusé, il a fui le contact des hommes et est venu chercher le repos,
i. Strophe 5.
A la vérité, ce poème n’aurait pas dû. être compris dans le présent Recueil,
puisque la première impression actuellement connue est postérieure à l’année i483;
mais, la composition et l’intérêt de l’ouvrage se rapportant, d’après Émile Picot, au
règne de Louis XI, il lui a paru convenable de réserver au Chevalier délibéré une
place à côté des poèmes de Molinet, de Tuesch et de Bruni.