VIII
TRAITÉ D’ARRAS
23 décembre /4$2
Signé le a3 décembre 1/182, dans cette môme ville d’Arras où,
une cinquantaine d'années plus tôt, Charles VII avait capitulé de-
vant Philippe le Bon, le traité conclu par Maximilien et Louis XI
était tout à l’avantage de ce dernier. Il stipulait que le dauphin
Charles romprait ses fiançailles avec la fille d’Edouard IV et épou-
serait la jeune princesse Marguerite d’Autriche dès qu elle serait
nubile, et que sa dot. comprenant notamment l’Artois, la comté
de Bourgogne, le Maçonnais et l’Auxerrois, serait immédiatement
remise aux mains du roi de France. Celui-ci, même en renonçant
à ses prétentions sur Lille, Douai, Orchies, et sur quelques places
du Luxembourg, remportait un beau succès diplomatique et faisait
en outre rétablir le ressort du Parlement de Paris sur la Flandre 1.
1. Le texte du traité, reproduit dans la Chronique de Molinet (édit. Buchon,
t. XLIX, pp. 3i8-36a), a été publié par Godefroy, [Observations sur l’]Histoire de
Charles VIII (Paris, 1684), pp- 324-341 ; par Lenglet-Dufresnoy, édit, de Commines,
t. IY, pp. 95-1T6: par Léonard. Recueil des traitez, t. I, pp. 270-286; par Du Mont,
Corps universel, t. III, 2' p., pp. ioo-iio; dans les Verzamelinge van XXIV origi-
neele Charters (1787-88), n’ i5; dans les Placcaeten ende ordowianlien van de hertoghen
van Brabandt, t. III, 3* p., p. GtG; et enfin dans Isambcrt, Recueil général des anciennes
lois françaises, t. X (182b), pp- 876-902. L’édition la meilleure est celle de Lenglet-
Dufresnoy.
TRAITÉ D’ARRAS
23 décembre /4$2
Signé le a3 décembre 1/182, dans cette môme ville d’Arras où,
une cinquantaine d'années plus tôt, Charles VII avait capitulé de-
vant Philippe le Bon, le traité conclu par Maximilien et Louis XI
était tout à l’avantage de ce dernier. Il stipulait que le dauphin
Charles romprait ses fiançailles avec la fille d’Edouard IV et épou-
serait la jeune princesse Marguerite d’Autriche dès qu elle serait
nubile, et que sa dot. comprenant notamment l’Artois, la comté
de Bourgogne, le Maçonnais et l’Auxerrois, serait immédiatement
remise aux mains du roi de France. Celui-ci, même en renonçant
à ses prétentions sur Lille, Douai, Orchies, et sur quelques places
du Luxembourg, remportait un beau succès diplomatique et faisait
en outre rétablir le ressort du Parlement de Paris sur la Flandre 1.
1. Le texte du traité, reproduit dans la Chronique de Molinet (édit. Buchon,
t. XLIX, pp. 3i8-36a), a été publié par Godefroy, [Observations sur l’]Histoire de
Charles VIII (Paris, 1684), pp- 324-341 ; par Lenglet-Dufresnoy, édit, de Commines,
t. IY, pp. 95-1T6: par Léonard. Recueil des traitez, t. I, pp. 270-286; par Du Mont,
Corps universel, t. III, 2' p., pp. ioo-iio; dans les Verzamelinge van XXIV origi-
neele Charters (1787-88), n’ i5; dans les Placcaeten ende ordowianlien van de hertoghen
van Brabandt, t. III, 3* p., p. GtG; et enfin dans Isambcrt, Recueil général des anciennes
lois françaises, t. X (182b), pp- 876-902. L’édition la meilleure est celle de Lenglet-
Dufresnoy.