CHRONIQUE DES GUERRES DE BOURGOGNE (i/,77).
P. 85.
109. Seize seigneurs furent pris là
Et durent suer une rançon ;
Ils seront satisfaits pourtant
De demeurer en vie1.
110. Les morts gisaient dispersés dans les champs.
Beaucoup étaient sans habits.
Nul ne pouvait s’en réjouir pour les siens ;
Ils criaient : « Malheur! malheur! »
in. On trouva le duc de Bourgogne
Etendu mort sur le champ ;
Quelques-uns se mirent à pleurer.
Que Dieu lui donne une demeure éternelle!
112. Ses serviteurs le reconnurent bien
Et aussi son propre page.
A Nancy, comme il convenait,
On porta son corps pour l’ensevelir.
113. Toutes ces choses, Dieu les a disposées
Et a combattu pour nous ;
Puisqu’il a exaucé notre prière,
Nous voulons désormais l’invoquer.
114. Alors qu'on assiégeait la ville de Neuss,
On prit des dispositions à Strasbourg,
On pria amiablement les prêtres, 1
1. M. Pfister donne une longue liste des prisonniers de marque : Antoine, dit le
grand bâtard de Bourgogne; le bâtard Baudouin; Hugues de Clialon, seigneur d’Orbe
et de Ghâteau-Guyon ; Josse de Lalaing; Olivier de La Marche; Guillaume de Contay ;
Philippe, sire de Fontenoy-le-Château, fils aîné du sire de Montaigu; Engelbert de
Nassau; Philippe de Croy, comte de Chimay, et son fils; Philippe, sire de Croy,
d’Aerschot et de Renty, comte de Porcien ; le comte de Celano, Napolitain; Henri de
Neuchâtel, seigneur de Blamont, deChàtol et deChaligny ; le capitaine italien Troilo;
Corneille de Berghes; Gaspard de Raville; le margrave Philippe de Bade-Hochberg,
seigneur de Roeteln, beau-frère de Philippe de Eonlenoy-le-Château ; Philibert, sei-
gneur de Vere, dit La Mouche; Antoine d’Oiselay; Jean de Mont fort, seigneur de
Steinkerque; le comte de Challant, Savoyard; Antoine de Montreux, gendre de Pierre
de Hagenbach, et probablement Jacopo Galeotto.
P. 85.
109. Seize seigneurs furent pris là
Et durent suer une rançon ;
Ils seront satisfaits pourtant
De demeurer en vie1.
110. Les morts gisaient dispersés dans les champs.
Beaucoup étaient sans habits.
Nul ne pouvait s’en réjouir pour les siens ;
Ils criaient : « Malheur! malheur! »
in. On trouva le duc de Bourgogne
Etendu mort sur le champ ;
Quelques-uns se mirent à pleurer.
Que Dieu lui donne une demeure éternelle!
112. Ses serviteurs le reconnurent bien
Et aussi son propre page.
A Nancy, comme il convenait,
On porta son corps pour l’ensevelir.
113. Toutes ces choses, Dieu les a disposées
Et a combattu pour nous ;
Puisqu’il a exaucé notre prière,
Nous voulons désormais l’invoquer.
114. Alors qu'on assiégeait la ville de Neuss,
On prit des dispositions à Strasbourg,
On pria amiablement les prêtres, 1
1. M. Pfister donne une longue liste des prisonniers de marque : Antoine, dit le
grand bâtard de Bourgogne; le bâtard Baudouin; Hugues de Clialon, seigneur d’Orbe
et de Ghâteau-Guyon ; Josse de Lalaing; Olivier de La Marche; Guillaume de Contay ;
Philippe, sire de Fontenoy-le-Château, fils aîné du sire de Montaigu; Engelbert de
Nassau; Philippe de Croy, comte de Chimay, et son fils; Philippe, sire de Croy,
d’Aerschot et de Renty, comte de Porcien ; le comte de Celano, Napolitain; Henri de
Neuchâtel, seigneur de Blamont, deChàtol et deChaligny ; le capitaine italien Troilo;
Corneille de Berghes; Gaspard de Raville; le margrave Philippe de Bade-Hochberg,
seigneur de Roeteln, beau-frère de Philippe de Eonlenoy-le-Château ; Philibert, sei-
gneur de Vere, dit La Mouche; Antoine d’Oiselay; Jean de Mont fort, seigneur de
Steinkerque; le comte de Challant, Savoyard; Antoine de Montreux, gendre de Pierre
de Hagenbach, et probablement Jacopo Galeotto.