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Picot, Émile; Stein, Henri
Recueil de pièces historiques imprimé sous le règne de Louis XI: avec des commentaires historiques et bibliographiques par Émile Picot et Henri Stein — Paris, 1923

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https://doi.org/10.11588/diglit.25429#0313

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IX. — ARTICLES DE LA TRÊVE DE PICQUIGNY

« madame la dauphine 1 », il semble bien certain que Louis XI,
peu favorable à cette union projetée, y avait consenti uniquement
par malice politique“. Edouard IV, au contraire, paraissait y tenir
sérieusement ; « car il avoit tant de désir de ce mariage et la royne
sa femme, que cela, avecques les aultres raisons que j’ay dictes,
luy faisoient dissimuler ce que partie de ceulx de son conseil disoient
estre au grant préjudice de son royaulme, et craignoit la rompture
dudit mariage pour la mocquerie que ja s’en faisoit en Angleterre,
et par especial de ceulx qui y desiroient la noise et différant1 ».
La question du douaire de la future dauphine, malgré plusieurs
négociations, n’avait d’ailleurs pas été réglée4. Manquer à ses enga-
gements était chose habituelle à Louis XI '.

Aussi, lorsqu’au traité d’Arras (a3 décembre 148a) on convint
du projet de future union du dauphin avec Marguerite d’Autriche,
qui serait immédiatement conduite en France pour y être élevée jus-
qu’à son mariage, ce fut une grande déception à Londres". Furieux
et dépité, Edouard I V lança une protestation contre les stipulations
du traité d’Arras qui contredisaient de si étrange façon la convention
signée par lui sept ans auparavant avec le roi de France .

Cette protestation fut imprimée. Confiée aux presses d'un typo-
graphe flamand établi à Londres, cette plaquette fut sans aucun
doute tirée à un nombre considérable d’exemplaires dont il ne sub-

t. Commines, édit. Mandrot, t. I, p. 454, et t. II, p. (i.

a. T. II, p. 8.

3. T. II, p. 7 ; cf. t. II, p. 58.

4- Legeay, Histoire de Louis XI, t. Il, p- 3(ia.

5. A la décharge du roi de France, on peut alléguer que la trêve de Picquigny avait
été signée pour sept années, et qu’elle prenait fin le aq août 1482, date à laquelle il
estimait pouvoir reprendre sa liberté.

(i. Commines, édit. Mandrot, t. I, p. 454, et t. II, p. 58.

7. Ce ne fut pas la seule protestation contre le traité d’Arras ; voir, dans le même
sens, les instructions données par Maximilien à Olivier de La Marche (Archives dép. du
Nord, B36o; publ. par Lenglet-Dufresnoy, édit, de Commines, t. 14, p. i3i-i3G).
 
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