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https://doi.org/10.11588/diglit.5728#0047
CHAPITRE III
CONSÉQUENCES DE CE QUI PRÉCÈDE POUR L'EXPLORATION DU PALAIS.
Le premier fruit de l'étude des collines artificielles a été de nous donner la position
précise du monument. En ellét, l'ignorance où l'on était d'abord de la hauteur où se trou-
vaient placés les édifices ninivites était une sérieuse difficulté pour leur exploration. Au
moment d'entreprendre les recherches, on avait devant soi un puissant monticule dominant
les environs; mais sur quel point lallait-il ouvrir les excavations afin de retrouver le pied
des bâtisses? Avant d avoir acquis la certitude que les Assyriens ne construisaient aucun
de leurs palais au niveau de la plaine, et qu'ils les posaient toujours au sommet dune
terrasse bâtie de main d'homme, aurait-on pensé à l'existence d'un massif terreux, sup-
portant un champ, grand de dix hectares, à une hauteur de quarante pieds au-dessus du
sol? M. Botta, le premier pionnier des fouilles assyriennes, n'est pas parvenu de prime
abord à cette constatation; aussi ses premières tentatives sur Koyoundjick n'ont-elles pas
été heureuses. Il avait entamé ses tranchées beaucoup trop bas, et il aurait pu, en per-
sistant dans cette direction, traverser toute l'épaisseur de léminence en dessous des cons-
tructions. Les explorateurs venus après lui ont profité de son expérience, et aujourd'hui
nous savons que, pour procéder méthodiquement au dégagement des palais d'Assyrie, il
faut avant tout en découvrir la base.
Notre examen a eu une seconde et très-importante conséquence : il nous a procuré les
dimensions réelles de la superficie de terrain recouverte de bâtiments ; c'était là matière à
une observation très-fructueuse et décisive sur la marche à suivre dans l'exploration. Du
moment que les architectes s'étaient décidés à un immense travail comme celui de l'érec-
tion de la terrasse, ils avaient eu nécessairement en vue de la couvrir de constructions. Il
CONSÉQUENCES DE CE QUI PRÉCÈDE POUR L'EXPLORATION DU PALAIS.
Le premier fruit de l'étude des collines artificielles a été de nous donner la position
précise du monument. En ellét, l'ignorance où l'on était d'abord de la hauteur où se trou-
vaient placés les édifices ninivites était une sérieuse difficulté pour leur exploration. Au
moment d'entreprendre les recherches, on avait devant soi un puissant monticule dominant
les environs; mais sur quel point lallait-il ouvrir les excavations afin de retrouver le pied
des bâtisses? Avant d avoir acquis la certitude que les Assyriens ne construisaient aucun
de leurs palais au niveau de la plaine, et qu'ils les posaient toujours au sommet dune
terrasse bâtie de main d'homme, aurait-on pensé à l'existence d'un massif terreux, sup-
portant un champ, grand de dix hectares, à une hauteur de quarante pieds au-dessus du
sol? M. Botta, le premier pionnier des fouilles assyriennes, n'est pas parvenu de prime
abord à cette constatation; aussi ses premières tentatives sur Koyoundjick n'ont-elles pas
été heureuses. Il avait entamé ses tranchées beaucoup trop bas, et il aurait pu, en per-
sistant dans cette direction, traverser toute l'épaisseur de léminence en dessous des cons-
tructions. Les explorateurs venus après lui ont profité de son expérience, et aujourd'hui
nous savons que, pour procéder méthodiquement au dégagement des palais d'Assyrie, il
faut avant tout en découvrir la base.
Notre examen a eu une seconde et très-importante conséquence : il nous a procuré les
dimensions réelles de la superficie de terrain recouverte de bâtiments ; c'était là matière à
une observation très-fructueuse et décisive sur la marche à suivre dans l'exploration. Du
moment que les architectes s'étaient décidés à un immense travail comme celui de l'érec-
tion de la terrasse, ils avaient eu nécessairement en vue de la couvrir de constructions. Il