Pottier, Edmond: Étude sur les lécythes blancs attiques à représentations funéraires (Paris, 1883)

92 ÉTUDE SUR LES LÉCYTHES BLANCS ATTIQUES.

pâtes argileuses pour les lécythes blancs, sans rechercher le lieu
premier d'origine.

Le même texte de Suidas nous apprend qu'à la pâte on mêlait
parfois du minium ([mXtoç) pour obtenir une coloration plus rouge;
cependant les analyses les plus exactes n'ont fait découvrir au-
cune trace de matière colorante dans la terre des vases grecs (1).

La pâte, avant d'être façonnée, était soumise aux opérations
du lavage et du pétrissage, destinées à la purifier de tout gravier
et à la rendre plus malléable. On portait avec des pelles (à(j.ai) la
terre brute (mj/ôç) dans des cuves (Xexavat), où elle était lavée à
grande eau ; puis on la pétrissait (opyaÇeiv) avec les mains ou avec
les pieds. Elle était alors déposée en mottes humides auprès du
tour (2).

Façonnage. — L'ouvrier installé au tour (tpo^oç) prend un mor-

V. aussi sur les figurines de Myrina, en Asie Mineure, Bull, de Corr. hèllén., VI,
numéro de décembre. Les gisements particuliers, faciles à reconnaître, parais-
sent être des exceptions ; c'est le cas, par exemple, pour les vases de Santorin.
V. les études de M. Fouqué, Santorin et ses éruptions, p. 125-127.

(1) H. Blûmner, Technologie und Terminologie der Gewerbe und ÉÙnste beiGrie-
chen und Rômcrn, II, S. 57.

(2) ld., S. 15-16.