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https://doi.org/10.11588/diglit.13857#0129
CHAPITRE IX.
CARACTÈRE ARTISTIQUE.
L'importance artistique qu'ont pour nous les représentations
des lécythes blancs peut se résumer en un seul mot : ce sont les
documents les plus précis que nous possédions sur la nature et
sur le style de la grande peinture attique au cinquième et au
quatrième siècle.
Nous savons, en effet, par de nombreux textes que les artis-
tes grecs avaient porté l'art de la pointure aussi loin que la
plastique. Les noms de Polygnote, de Parrhasius, de Zeuxis et
d'Apolle ne sont pas moins célèbres que ceux de Phidias, de Po-
lyclète, de Praxitèle et de Lysippe. Mais si nous pouvons juger
encore des chefs-d'œuvre de la statuaire par les débris échappés
à la ruine du temps, il n'est rien resté des tableaux des peintres.
Gomme fresques importantes, nous ne possédons que les pointu-
res murales d'Horculanum ot de Pompéi qui donnent tout au
plus une idée de la peinture alexandrine, et non do colle do la
belle époque grecque (1); quant aux peintures murales des tom-
bes étrusques, elles appartiennent à un art très différent de l'art
hellénique (2). Pour la Grèce môme, avec quelques stèles peintes
à fresque, dont le nombre est encore fort restreint (3), les vases
sont les seuls documents qui puissent rappeler les œuvres de la
grande peinture. « La pointure sur vases, dit M. Perrot, qui ren-
» tre dans la catégorie do ce que nous appelons les arts indus-
(1) Voir l'ouvrage de M. Hclbig , Campan. Wandgcmdlde et un article de
M. Boissier, Revue des Deux-Mondes, octobre 1879.
(2) V. Noël des Vergers, YÉtrurie et les Étrusques.
(3) V. un article de M. Milchhœfer, ilittheilungen d. deut. Inst. zu Athen ,
V, S. 164-194.
CARACTÈRE ARTISTIQUE.
L'importance artistique qu'ont pour nous les représentations
des lécythes blancs peut se résumer en un seul mot : ce sont les
documents les plus précis que nous possédions sur la nature et
sur le style de la grande peinture attique au cinquième et au
quatrième siècle.
Nous savons, en effet, par de nombreux textes que les artis-
tes grecs avaient porté l'art de la pointure aussi loin que la
plastique. Les noms de Polygnote, de Parrhasius, de Zeuxis et
d'Apolle ne sont pas moins célèbres que ceux de Phidias, de Po-
lyclète, de Praxitèle et de Lysippe. Mais si nous pouvons juger
encore des chefs-d'œuvre de la statuaire par les débris échappés
à la ruine du temps, il n'est rien resté des tableaux des peintres.
Gomme fresques importantes, nous ne possédons que les pointu-
res murales d'Horculanum ot de Pompéi qui donnent tout au
plus une idée de la peinture alexandrine, et non do colle do la
belle époque grecque (1); quant aux peintures murales des tom-
bes étrusques, elles appartiennent à un art très différent de l'art
hellénique (2). Pour la Grèce môme, avec quelques stèles peintes
à fresque, dont le nombre est encore fort restreint (3), les vases
sont les seuls documents qui puissent rappeler les œuvres de la
grande peinture. « La pointure sur vases, dit M. Perrot, qui ren-
» tre dans la catégorie do ce que nous appelons les arts indus-
(1) Voir l'ouvrage de M. Hclbig , Campan. Wandgcmdlde et un article de
M. Boissier, Revue des Deux-Mondes, octobre 1879.
(2) V. Noël des Vergers, YÉtrurie et les Étrusques.
(3) V. un article de M. Milchhœfer, ilittheilungen d. deut. Inst. zu Athen ,
V, S. 164-194.