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Revue archéologique — 5.1862

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https://doi.org/10.11588/diglit.22429#0302

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292

REVUE ARCHEOLOGIQUE.

l’historien et au commentateur, qui y trouveront des renseignements de
diverse nature. Le premier Mémoire contient la traduction d’un rapport
adressé par un intendant de troupeaux à Sha-em-djam, fils de Ramsès II.
D’après les découvertes de M. Mariette au Sérapéum, ce prince résidait
à Memphis, où il exerçait la fonction de gouverneur ou de vice-roi. Le
rapport relate que six serviteurs du prince Atef-Amen, frère de Sha-em-
djam, s’étant enfuis, furent recherchés et arrêtés, puis ramenés à Memphis,
où après interrogatoire on les renvoya à leur travail.

Ce rapport nous livre quelques détails sur l’administration de la justice
dans l’ancienne Égypte.

Dans sa deuxième dissertation, M. Chabas analyse trois documents de
comptabilité et fait connaître quelques formules de la tenue des livres à.
l’époque pharaonique, et quelques noms de poids et mesures.

L’étude de l’expression


aat, et de ses variantes,

conduit M. Chabas, dans l’étude suivante, à conclure que les anciens
Égyptiens connaissaient la peste comme un fléau périodique, et qu’ils
avaient stigmatisé de ce nom les Pasteurs, leurs conquérants, de même
qu’au dire de Manéthon ils avaient appliqué aux Hébreux le nom de
lépreux.

Sa quatrième dissertation a pour objet la recherche des traces qu’on
peut trouver dans les hiéroglyphes, relativement au séjour des Hébreux en
Égypte. M. Chabas les identifie avec les aperi-u, race étrangère, men-
tionnée par des papyrus et par une inscription des carrières d’Hammamat.

A l’appui de l’identification du nom des Aperi-u avec celui des Hébreux,

M. Chabas cite le groupe

hurpü, dans lequel il re-

trouve avec raison l’hébreu mrî, horeb. C/est probablement aussi le
grec ap-rrY), la harpé, le cimeterre, ou mieux le harpon, comme on rap-
pelle habituellement en anglais, l’arme avec laquelle Persée tua le monstre
qui devait dévorer Andromède. Ce mot, qui a formé le radical de apracÇetv
et les mots congénères, me semble dériver directement de l'égyptien, de
même que le nom de l’épée, qui est le même dans les deux langues. Dans
la réalité, les analogies linguistiques qui existent entre l’égyptien, le grec
et le latin forment un élément qu’il ne faut pas négliger dans l’analyse.

La découverte du nom des Hébreux dans les hiéroglyphes serait un fait de
la dernière importance; mais comme aucun autre point historique n’offre
peut-être une pareille séduction, il faut aussi se défier des illusions avec
un soin méticuleux. La confusion des sons R et L dans la langue égyp-
tienne, et le voisinage des articulations B et P nuisent un peu, dans le cas
particulier, à la rigueur des conclusions qu’on peut tirer de la transcrip-
tion. Néanmoins, il y a lieu de, prendre en considération ce fait que les
Aperiu, dans les trois documents qui nous parlent d’eux, sont montrés
employés à des travaux de même espèce que ceux auxquels, selon l’ÉcrU
 
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