Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Revue archéologique — 5.1862

DOI Artikel:
Bibliographie
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.22429#0094

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
BIBLIOGRAPHIE

Notice sur un Jupiter gallo-romain trouvé à Jouy, canton de Vailly-sur-Aisne,

par M. Virgile Calland, bibliothécaire de la ville de Soissons, accompagnée de
deux lithographies par M. P. Laurent, professeur de dessin. Paris, Dumoulin,
libraire, quai des Augustins, et à Soissons, chez tous les libraires.

Le village de Jouy, Jovianus, situé à quatre kilomètres environ au nord de
Vailly-sur-Aisne, est connu des géologues pour ses bancs coquilliers, et des
archéologues pour les antiquités romaines que l’on y a souvent découvertes.
Au mois de juillet 1859, des ouvriers carriers occupés à extraire des pierres
au lieu dit la Carrière Bouzy, à deux kilomètres de Jouy, mirent à nu, au
milieu d’un amas de décombres en partie calcinés, une pierre de quatre-
vingts centimètres de haut sur cinquante de large, portant sur l’une de
ses faces une figure sculptée en bas-relief, qui fut recueillie par un caba-
retier du village et devint le prétexte d’une fête dans laquelle le dieu,
car c’en était un qui avait autrefois reçu les adorations de la foule, servit
d’enseigne au marchand pour achalander son commerce. Le président
de la Société archéologique de Soissons, M. de La Prairie, ayant eu con-
naissance de ce fait, alla visiter cette pierre qu’on avait, après la fête,
reléguée dans un grenier obscur, et bien qu’il ne pût en reconnaître d’a-
bord l’importance, il chercha cependant à en fairel’acquisition, et délégua
ensuite plusieurs membres de la Société archéologique de Soissons pour
aller conclure le marché et en prendre livraison. C’est ainsi que ce curieux
monument passa en la possession du musée de Soissons. Comme nous
l’avons dit, c’est une pierre de quatre-vingts centimètres sur cinquante
centimètres en calcaire grossier du pays. La figure, qu’on avait d’abord
prise pour celle d’un guerrier romain, représente un Jupiter debout, com-
plètement nu, la tête couronnée d’une branche de laurier, tenant de la
main gauche un sceptre et posant la droite sur un rayon de foudre qui
s’en échappe, et dont les deux extrémités se terminent par un dard. C’est
doncun Jupiter Tonnantparfaitement caractérisé et qui vient expliquer l’éty-
mologie de Jouy, Jovis. Pour ôter toute incertitude sur le caractère du mo-
nument de Jouy, il suffit de le comparer avec le Jupiter qui fut découvert à
Paris, en 1711, dans les fouilles pratiquées sous le chœur de Notre-Dame, et
qui se trouve aujourd’hui au musée deCluny,sous le n° 1 du catalogue. Ce
dernier, comme on sait, fait partie d’un autel élevé à Jupiter par les mariniers
de Paris, sous le règne de l’empereur Tibère, et composé de deux pierres
superposées en forme de cippe carré, dont les faces présentent des person-
 
Annotationen