les joyaux de mons. saint quentin, 69
pelle qui devint l'objet d'une grande dévotion et d'un pèlerinage
très-fréquenté. En 636, saint Éloi, orfèvre du roi, agrandit et
enrichit considérablement ces lieux. Saint Ouen, son contempo-
rain et son ami, rapporte dans la vie qu'il a composée de ce saint
que : « Éloi ayant retrouvé le corps du martyr, fabriqua avec un art
« merveilleux la châsse qui devait le contenir, et l'orna d'or, d'ar-
« gent et de pierres précieuses. Comme l'église du lieu, ajoute-t-il,
« ne répondait pas au concours des fidèles qui la fréquentaient, il
« l'augmenta et la décora. » (L'abbé Lequeux, Antiquités religieuses,
t. I, p. 35.) Plus tard, de 814 à t.24, un fils de Charlemagne,
l'abbé Hugues, éleva sur l'emplacement de la chapelle primitive une
magnifique église et « sans déplacer le corps du saint du caveau où
l'avait mis saint Éloi, le fit enfermer sous un mausolée de marbre de
la plus grande magnificence. » (Hordret, Histoire abrégée de Saint-
Quentin, ch. v, p. 90.) Détruile par les Normands en 883, elle fut
relevée en 893 et entièrement refaite en 1114. Cependant, commencée
en 1115, le chœur ne fut terminé que grâce à la générosité de saint
Louis en 1257, la nef sous Charles VII, en 1456, et le portail, sous
Louis XI, en 1477. Sa longueur totale est de quatre-vingt-seize mè-
tres sur quarante-cinq de large et quarante-deux de hauteur; on
y remarque vingt-trois chapelles, et elle reçoit le jour décent dix
fenêtres dont quelques-unes n'ont pas moins de quatorze mètres de
haut. On visite encore, dit l'abbé Lequeux, la crypte où les corps des
trois saints Quentin, Victoric et Cassien furent longtemps déposés
dans des tombes en pierre.
Stanislas Prioux.
pelle qui devint l'objet d'une grande dévotion et d'un pèlerinage
très-fréquenté. En 636, saint Éloi, orfèvre du roi, agrandit et
enrichit considérablement ces lieux. Saint Ouen, son contempo-
rain et son ami, rapporte dans la vie qu'il a composée de ce saint
que : « Éloi ayant retrouvé le corps du martyr, fabriqua avec un art
« merveilleux la châsse qui devait le contenir, et l'orna d'or, d'ar-
« gent et de pierres précieuses. Comme l'église du lieu, ajoute-t-il,
« ne répondait pas au concours des fidèles qui la fréquentaient, il
« l'augmenta et la décora. » (L'abbé Lequeux, Antiquités religieuses,
t. I, p. 35.) Plus tard, de 814 à t.24, un fils de Charlemagne,
l'abbé Hugues, éleva sur l'emplacement de la chapelle primitive une
magnifique église et « sans déplacer le corps du saint du caveau où
l'avait mis saint Éloi, le fit enfermer sous un mausolée de marbre de
la plus grande magnificence. » (Hordret, Histoire abrégée de Saint-
Quentin, ch. v, p. 90.) Détruile par les Normands en 883, elle fut
relevée en 893 et entièrement refaite en 1114. Cependant, commencée
en 1115, le chœur ne fut terminé que grâce à la générosité de saint
Louis en 1257, la nef sous Charles VII, en 1456, et le portail, sous
Louis XI, en 1477. Sa longueur totale est de quatre-vingt-seize mè-
tres sur quarante-cinq de large et quarante-deux de hauteur; on
y remarque vingt-trois chapelles, et elle reçoit le jour décent dix
fenêtres dont quelques-unes n'ont pas moins de quatorze mètres de
haut. On visite encore, dit l'abbé Lequeux, la crypte où les corps des
trois saints Quentin, Victoric et Cassien furent longtemps déposés
dans des tombes en pierre.
Stanislas Prioux.