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Revue archéologique — 7.1863

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Nouvelles archéologiques et correspondance
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https://doi.org/10.11588/diglit.22427#0139

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NOUVELLES ARCHÉOLOGIQUES.

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indiqué par des fûts de colonne et par une double enceinte qui ne peut
guère convenir à une maison particulière. On y a d'ailleurs trouvé un
bas-relief de divinité gauloise, bas-relief déposé aujourd'hui au Musée
de l'Empereur; 2° des substructions de monuments qui ont paru, à plu-
sieurs des visiteurs, antérieures à l'époque romaine; 3° des piscines où l'on
voit nettement une baignoire bien conservée, avec le conduit qui y portait
l'eau; 4° de nombreux débris de vases, d'instruments en fer, en bronze,
en verre, etc., qui attestent une occupation prolongée depuis les temps pure-
ment gaulois jusqu'aux temps mérovingiens ; 5° une enceinte nonmilitaire
qui s'étend dans une direction sur la longueur d'un kilomètre avec contre-
forts de distance en distance : c'est un appareil romain d'une solidité mé-
diocre; 6° vestiges de rues dont une, creusée dans la pierre même, offre
sur une longueur de plusieurs mètres de profondes ornières; 7° des mé-
dailles des Bellovaques et des Suessiones.

— M. Bourquelot nous communique la note suivante, émanant de
M. Anatole de Roujoux et concernant des fouilles faites par lui à
Saint-Germain, près Corbeil :

Le plateau de Saint-Germain, qui couronne les hauteurs de la rive droite
de la Seine et domine Corbeil, renferme un grand nombre de sépultures
gallo-romaines. Le nom de Champs Dolents, que porte dans les traditions
locales une grande partie de ce plateau, semble indiquer qu'il fut un
champ de bataille ou un cimetière, et peut-être les deux à la fois.

Ayant remarqué, dans une sablière appartenant à M. Darblay, et voisine
des Champs Dolents, des indices non équivoques de sépultures gallo-
romaines, de nombreux débris de vases en terre rouge et en terre noire
d'une grande finesse et quelques fragments de grandes amphores, mais
sans aucune trace de tuiles à rebord, je demandai à M. Darblay et j'obtins
l'autorisation d'y faire une fouille.

Le 7 avril 1862, je fouillai deux sépultures, situées à quatre-vingts centi-
mètres de profondeur, qui avaient été en partie détruites par des brique-
tiers qui exploitaient la sablière. Il ne restait que deux crânes; les autres
ossements avaient été dispersés, les crânes eux-mêmes avaient été dérangés,
de telle sorte qu'il me fut impossible de déterminer l'orientation des
corps. Heureusement les briquetiers n'avaient pas creusé plus avant, et
grâce à cette circonstance, je pus retirer intacts deux vases de terre
rouge qui se trouvaient à vingt centimètres environ de l'un des crânes.
Ces deux vases, dont je tiens les dessins à votre disposition, étaient placés
l'un dans l'autre. La même sépulture m'a également fourni un assez grand
nombre de longs clous de fer fortement oxydés, et se rapportant tous
à des types bien connus. Ces clous, d'après leur disposition, sem-
blaient provenir d'un coffre de bois rectangulaire détruit par le temps. Je
fis creuser à trente centimètres environ au-dessous de ce lit de sépultures,
 
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